LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE
© Twentieth Century Fox

[critique] LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE (2015)

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Scénario
6
Photographie
8
Musique
6
Interprétation
8
Mise en scène
8
Note des lecteurs1 Note
4.8
7.2

À LIRE ÉGALEMENT : la critique de Loin de la Foule Déchaînée (1967)

Dans l’Angleterre de 1870, Bathsheba Everdene (Carey Mulligan) est une jeune paysanne indépendante et libre. Elle hérite d’une grande ferme et se retrouve seule à gérer la métairie. Bathsheba est la pointe féminine d’un triangle amoureux, également composé de son berger, M. Oak (Matthias Schoenaerts) et de son voisin,  M. Boldwood (Michael Sheen). Malgré les nombreuses demandes en mariage dont elle fait l’objet, la jeune femme fait  tout pour garder son autonomie.

À n’en pas douter, LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE est un bel objet visuel. Chaque plan est une véritable peinture, empruntant les palettes de Claude Monet ou William Turner. Magnifiques aussi les plans larges et fixes, aux antipodes du dogme danois (Dogme95), dont le réalisateur, Thomas Vinterberg, est l’un des pères. La caméra nous laisse savourer les couleurs de la nature, la composition, le passage des personnages dans le(s) champ(s), les silences. Les costumes, élégants au possible, font leur effet, tout particulièrement les vêtements portés par Carey Mulligan, véritables incrustations de rouge et de bleu dans le cadre. En dépit de quelques petits zooms surprenants et énigmatiques, c’est beau, c’est très beau. Mais pas très raccord avec la condition de Bathsheba, d’abord paysanne puis maîtresse d’exploitation agricole. Un peu trop esthétisé pour être vrai.

© Twentieth Century Fox
© Twentieth Century Fox

La relation entre Bathsheba et les deux hommes qui gravitent autour d’elle est tour à tour tendre, pudique ou franche. Vinterberg laisse des pauses appréciables dans les dialogues, tisse entre la femme et ses prétendants des liens précis et sensibles. Ces relations n’oublient jamais et cultivent même les différences sociales entre les deux hommes. Alors que Bathsheba lave les moutons avec M. Oak, elle chante avec M. Boldwood, dans une séquence particulièrement forte et efficace. Le trio fonctionne plutôt bien et les acteurs sont convaincants. Mention spécial au duo masculin, absolument barbu et séduisant. Amies spectatrices, faites votre choix ! Le jeune et viril Matthias ou le ténébreux et grisonnant Michael. Malgré la différence de styles, intrinsèques aux personnages, Matthias Schoenaerts et Michael Sheen dégagent une séduction folle et très complémentaire. C’est d’eux que provient toute la tension amoureuse. Difficile dans ce cas de croire à l’aveuglement du personnage féminin à leur égard. Et c’est là une grande faille du scénario (ou du roman ?). M. Troy (Thomas Sturridge), l’outsider qui ébranle le triangle, est trop convenu, les ficelles trop grosses.

« LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE tourne à la mièvrerie, et l’on ne perçoit plus cet élan de liberté et d’indépendance si séduisant auparavant… »

Après un début contenu et plausible, le revirement sentimental est trop attendu ou trop absurde, au choix ! On devine malheureusement où nous emmène le scénario, gâtant ainsi une deuxième partie soutenue en plus, par une musique trop présente et pesante. LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE tourne à la mièvrerie et on ne perçoit plus cet élan de liberté et d’indépendance, si séduisant auparavant. On reste donc sur notre faim, malgré un jeu d’acteur impeccable et une qualité esthétique irréprochable.

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EX MACHINA, QUI C’EST LES PLUS FORTS ?, GRAZIELLA, MANGLEHORN, MANOS SUCIAS, ON VOULAIT TOUT CASSER, LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE, etc.

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[column size=one_half position=last ]– CRITIQUE: Loin de la Foule Déchaînée (1967)
CRITIQUE: Loin de la Foule Déchaînée (2015)

Titre original : Far from the Madding Crowd
Réalisation : Thomas Vinterberg
Scénario : David Nicholls, d’après l’oeuvre de Thomas Hardy
Acteurs principaux  : Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts, Michael Sheen, Matthias Schoenaerts
Pays d’origine : Royaume-Uni
Sortie : 3 juin 2015
Durée :1h59min
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Synopsis : Dans l’Angleterre de 1870, Bathsheba Everdene est une jeune paysanne indépendante et libre. Elle hérite d’une grande ferme et se retrouve seule à gérer la métairie. Malgré les nombreuses demandes en mariage dont elle fait l’objet, la jeune femme fait  tout pour garder son autonomie.

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Rédactrice depuis le 25.03.2015

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Scénario
Photographie
Musique
Interprétation
Mise en scène
Note finale