[critique] Mary Et Max

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Sur plus de vingt ans et d’un continent à l’autre, Mary et Max raconte l’histoire d’une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d’Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 30 septembre 2009
Réalisé par Adam Elliot
Film australien
Durée : 1h32min
Titre original : Mary And Max
Bande-Annonce :

Mary et Max – Bande-annonce HD VOST
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Récemment coutumiers des films créés entièrement à base d’images numériques, nous voilà dérouté par Mary Et Max.
Ce long-métrage allie avec féérie le dessin et la modélisation de figurines. Adam Elliot peut, en effet, être fier de son équipe technique (voir article sur l’avant-première du film). Il aura donc fallu 5 ans pour finaliser ce chef d’œuvre. Plusieurs années pour concevoir les décors, les figurines et autres objets avec le plus grand souci du détail.

Adam Elliot se sera entièrement investi dans la création de ce film. Scénariste tout d’abord : il s’est inspiré d’une expérience personnelle. En effet, durant 20 années, il a eu une correspondance avec un « Max ». Metteur en scène ensuite et enfin chef décorateur : il a pensé l’architecture des décors ainsi que les personnages mais aussi un grand nombre de dessins (notamment ceux qu’effectue Mary ).
Ce petit univers se retrouve sublimé par le regard de Gérald Thompson, le directeur de la photographie. Mary Et Max appartiennent à deux continents, deux modes de vie distincts incroyablement sculptés par la lumière.
La récompense est belle et bien là : ce film nous incite à la contemplation. Les images de synthèse ne peuvent pas encore peindre des images d’une beauté aussi exquise.

Adam Elliot refuse de se comparer à d’autres films d’animations. L’ambiance du film se veut plus grave et touchant. Le spectateur n’y retrouvera pas les sempiternelles boutades de quelques animaux mise en scène.
Si malgré tout cette œuvre est ponctuée d’instants drôles, ce n’est que pour alléger nos esprits inquiets. Mary n’a que 8 ans au début du film : elle sait que les enfants naissent dans les bières. Max, atteint du syndrome d’Asperger, aime le chocolat. Leur correspondance, légère et sincère, laisse pourtant entrevoir de graves blessures.
Si en apparence leur échange est bien loin de la maturité réclamée par le monde « adulte », elle saura séduire pour sa fraicheur. Pour les plus nostalgiques d’entre nous, elle pourrait nous faire regretter nos « nouveaux centres d’intérêts ».

Il n’y a donc rien d’étonnant que ce film ait été choisit pour l’ouverture du Festival du Film de Sundance. Voilà un chef-d’œuvre qui possède de nombreux atouts. Et pour les plus observateurs vous pourrez tenter de retrouver le nom d’Adam Elliot caché quelque part dans le décor du film…

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