SAN ANDREAS
© 2015 Village Roadshow Films (BVI) Limited, Warner Bros. Entertainment Inc. and Ratpac-Dune Entertainment LLC

[CRITIQUE] SAN ANDREAS

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Réalisation
6
Mise en tension
8
Scénario
5
Casting
8
Visuel
8
Musique
7
Note des lecteurs8 Notes
5.9
7
Note du rédacteur

Le film catastrophe fait son grand retour avec SAN ANDREAS. Le réalisateur Roland Emmerich avait marqué le genre en 2004 avec Le Jour d’après.

Ce fut moins le cas cinq ans plus tard avec le décevant 2012 du même Emmerich. A la tête de ce nouveau film catastrophe donc, on trouve le réalisateur Brad Peyton. Ce dernier, qui ne s’est pas distingué avec ses plus récents long-métrages (Voyage au centre de la Terre 2 : L’île mystérieuse, Comme chiens et chats – La Revanche de Kitty Galore), profite là d’un scénario probable et crédible partant d’une certaine réalité. Pas de fin du monde prédit par les Mayas ni de conséquences éventuelles dues au dérèglement climatique. San Andreas est le nom d’une faille dans les plaques tectoniques qui longe la Californie. Ces plaques, en mouvement constant, provoquent chaque année plusieurs séismes. En raison de la déformation géologique des plaques, l’ensemble de l’Etat sera un jour frappé par d’importants tremblements de terre. Les conséquences pouvant même décrocher une grande partie de la Californie du continent. Brad Peyton met donc en scène un désastre annoncé et s’inspire des plus gros tremblements de terre ayant eu lieu dans la région par le passé, comme celui de 1906. W. S. Van Dyke avait d’ailleurs mis en scène ce dernier, en 1936, dans son film San Francisco. Et lors de la vogue des films catastrophes des années 1970, Charlton Heston et Ava Gardner avaient été les héros de Earthquake (Tremblement de terre, 1974), de Mark Robson, mettant en scène une catastrophe sismique à Los Angeles.

Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s’ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d’hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s’est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l’espoir de sauver leur fille unique. Alors qu’ils s’engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l’État, pensant que le pire est bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore…

© 2015 Village Roadshow Films (BVI) Limited, Warner Bros. Entertainment Inc. and Ratpac-Dune Entertainment LLC
© 2015 Village Roadshow Films (BVI) Limited, Warner Bros. Entertainment Inc. and Ratpac-Dune Entertainment LLC

Qu’on se le dise, avec SAN ANDREAS il n’y a pas à se poser beaucoup de questions. Pour profiter pleinement de ce film, il faut accepter d’aller à l’essentiel. Se laisser porter par la mise sous tension constante, et ce dès la première séquence. Il n’est pas difficile alors de rester scotché devant la destruction massive de San Francisco dans des plans d’ensemble impressionnants. Car la réussite du film se trouve au moins dans ses effets numériques. Bien qu’imparfait sur certains passages où l’on devine les fonds verts utilisés, le résultat d’ensemble reste bluffant. De la reproduction de toute une région en passe de s’effondrer, à une succession de tours qui s’écroulent jusqu’à l’apparition d’une vague géante particulièrement réussie. Pour rythmer son film, le réalisateur reprend les codes habituels du genre et nous balade aux quatre coins de l’Etat pour suivre une poignée de protagonistes qui tenterons de se sauver et de se retrouver. En effet SAN ANDREAS se focalise en grande partie sur une famille. Une belle famille américaine, anciennement idyllique, désormais déconstruite suite à la perte d’un proche, mais qui face aux événements se retrouvera à nouveau soudée et pourra se reformer. On voit donc bien vite le film offrir son lot de bons sentiments et de séquences mielleuses où un père, Ray, est prêt à tout pour venir au secours de Blake, sa fille. Ce père, c’est Dwayne Johnson, ancienne star du catch sous le pseudonyme « The Rock », reconverti acteur depuis le début des années 2000. Comme toujours très charismatique et ici ultra efficace en secouriste / pilote d’à peu prêt tout. Avec son ex-femme, Emma, interprétée par Carla Gugino (malheureusement limitée à du « Oh mon Dieu ! » dans chacune de ses scènes), ils traverseront la ville par tous les moyens possibles. Hélicoptère, voiture, avion, bateau, tout y passe et rien n’arrête The Rock ! Enfin, dans le rôle de la jeune fille à secourir on retrouve la charmante Alexandra Daddario. Celle-ci, toujours agréable à voir, parvient à dépasser le rôle de « supplément joli du film » et porte efficacement sa partie. Accompagnée de deux frères dont elle vient de faire la rencontre, elle se positionne aisément et de manière crédible en leader de ce petit groupe, ne tombant ainsi pas dans le cliché de la jeune fille en détresse. On retient donc grandement cette distribution de rêve, bien complétée par Paul Giamatti, déchaîné, comme toujours, même en spécialiste de la sismologie.

« En se focalisant sur le grand spectacle proposé, SAN ANDREAS a de quoi divertir. »

SAN ANDREAS ne fait donc clairement pas dans la dentelle. Le film va jusqu’à évoquer de manière très évidente et sans aucune subtilité les événements du 11 septembre 2001 – effondrement de tours, population en panique prise dans un nuage de poussière. L’aspect patriotique et nationaliste devient évident, bien qu’heureusement repoussé à la fin : drapeau américain flottant dans l’air et une dernière punchline à la saveur d’un « God bless America ! ». Cependant, en fermant suffisamment les yeux sur ce scénario simpliste et gentillet, et en se focalisant uniquement sur le très grand spectacle proposé, SAN ANDREAS a de quoi captiver et divertir.

 

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