Photo (2) du film THE DARK KNIGHT RISES

THE DARK KNIGHT RISES, film-événement – Critique

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Si le film sort avec une actualité assez malheureuse avec la fusillade d’Aurora et que certains médias ne manqueront pas de faire des amalgames gênants entre la pop-culture et les déviances d’un individu isolé, The Dark Knight Rises reste un film-évènement concluant une trilogie à succès portée par Christian Bale dans le rôle titre mais surtout par un réalisateur efficace en la personne de Christopher Nolan.

Après deux opus aux qualités indéniables, la promesse d’une fin à la hauteur des espérances du spectateur se posait forcément et force est de constater que celle-ci est tenue, et de manière très élégante s’il vous plait !

Même s’il a moins de prestance que le Joker interprété par Heath Ledger dans le précédent opus, le méchant de ce troisième volet, Bane, interprété par un Tom Hardy puissant mais peu reconnaissable dans le film (à l’exception d’une seule scène où il est non masqué), établit une réelle menace qui donne corps au scénario de Jonathan et Christopher Nolan : violent, machiavélique, habité, manipulateur, il est un adversaire à la hauteur du Chevalier Noir, qui, a contrario, se révèle déjà brisé par les évènements de The Dark Knight. Les autres ajouts au casting ne sont pas anodins non plus : Anne Hathaway vient ajouter une touche très sexy dans une trilogie assez masculine jusqu’ici et Joseph Gordon-Levitt a une présence à l’écran qui éclipserait presque Christian Bale, tant son personnage de flic nous sert de guide tout au long du film. Pour le cas de Marion Cotillard, je m’interrogeais sur les raisons d’une certaine vindicte des critiques à son encontre mais sa dernière scène dans le film est tellement ridicule que je partage l’avis qu’elle soit le point faible de The Dark Knight Rises.

On regrettera peut être également que Michael Caine (Alfred) s’efface rapidement des radars durant le film tant son personnage de mentor british était plaisant tout au long de la trilogie mais il fallait bien laisser de la voix aux nouveaux venus pour les faire exister en un seul long-métrage. Bien heureusement, Gary Oldman a quant à lui gardé un rôle important en commissaire Gordon solide, malgré la torture issue du mensonge de la fin du film précédent. Son rôle dans le scénario, ainsi que celui de la police en général dans le film, jette un regard finalement assez positif sur la fonction de cette institution après l’avoir un peu égratigné dans les précédents opus (corruption, fonctionnariat…).

Après deux opus aux qualités indéniables, la promesse d’une fin à la hauteur des espérances du spectateur se posait forcément et force est de constater que celle-ci est tenue, et de manière très élégante s’il vous plait !

The Dark Knight Rises déroule son intrigue un peu à la manière du dernier opus : chronologiquement, calmement, alternant entre chaque personnage, et laissant finalement peu de place aux apparitions du Batman. Quelques longueurs subsistent, ainsi que quelques incohérences (dans le traitement de la temporalité de la libération des policiers notamment), mais globalement le fil de l’histoire est efficace, même si sans doute un peu convenu pour les lecteurs assidus de comics. Côté réalisation, Christopher Nolan reste dans le réalisme très “polar” de la trilogie mais gère mieux l’utilisation des gadgets du héros, notamment ses nouveaux véhicules dans le film (quelque soit son conducteur, la moto est tout simplement bluffante). Les combats sont moins brouillons qu’avant mais leur aspect réaliste “brut de décoffrage” les rend parfois un peu cheap : cela n’enlève rien de la violence de ceux-ci, notamment dans le premier affrontement Bane/Batman.

Je vais m’essayer à dire un petit mot sur la fin du film (sans spoiler). Si le traitement final des méchants de The Dark Knight Rises est peut-être un peu trop vite expédié en rapport de leur présence tout au long du film, la conclusion de la trilogie est sans doute la meilleure que le scénariste-réalisateur Nolan a pu trouver. A la fois symboliques, tristes et positives à la fois, et surtout munies de très belles images rendant hommage à chacun des personnages principaux du film, les dernières scènes de la trilogie de Christopher Nolan sont intelligentes et résument en quelques minutes toutes les qualités d’une saga à la fois respectueuse du matériel d’origine, des fanboys et des cinéphiles.

The Dark Knight Rises n’est pas le film parfait, c’est juste un blockbuster exemplaire : le scénario même simple (gentil contre méchant au final) est très bien écrit et pose les bases d’autres réflexions, les personnages sont dans l’ensemble efficacement interprétés et la réalisation pourvoit des images de qualité. Il ne mérite pas un Oscar en soi, mais des applaudissements en fin de séance pour un divertissement excellemment exécuté sans aucun doute.

Eric

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4.5

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Rédacteur depuis le 21.02.2010

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Note finale

  1. Michael Caine est un acteur formidable. Et il y a aussi des incohérences énormes dans The Dark Knight rises…mais c’est un film de super-héros…et un blockbuster. Et le résultat reste quand même plutôt bon.Télérama et Libération ne se sont en tout cas pas gênés pour faire l’amalgame avec la tuerie d’Aurora: http://www.ozap.com/actu/-batman-assassin-la-une-de-telerama-violemment-critiquee/442242Sinon une autre critique du film pour les lecteurs intéressés ici: http://idiocratie2012.blogspot.fr/2012/07/the-dark-knight-rises.html

  2. The Dark Kight Rises est un bon film, sérieux, appliqué. Ce troisième opus termine de bonne manière la série du vengeur masqué de Christopher Nolan. Et pourtant…D’abord, s’il ne devait qu’en rester qu’un, ce serait lui : Michael Caine: quel acteur! Ses scènes dégagent une telle puissance, une telle charge émotionnelle qu’ il mériterait de remporter l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Quand on croit Wayne mort, j’ai l’impression, que dis-je, la conviction qu’il vient de perdre un être cher, un parent, un fils!En parlant d’acteur exçeptionnel, je trouve Gary Oldman en deçà de ce qu’il nous avait proposé jusqu’alors; c’est le rôle sûrement ici qui veut ça. Quand à Bane, évidemment qu’il n’est pas le Joker, evidemment que Tom Hardy n’est pas Heath Ledger, ce n’est d’ailleurs pas ce que nous dit le film. En effet, on se fout comme d’une guigne de l’opposition entre le vengeur masqué et de son alter ego, ramasse- miette asmathique, entre le presse agrume et le canard des Landes emasculé.. Non, ici, il ne s’agit pas tant de savoir qui va remporter l’ours en peluche du Çredit Lyonnais que du combat intérieur que se livre depuis 8 ans le milliardaire sans âge . C’est son histoire que l’on nous raconte, en ce sens, The Dark Kight n’est pas le troisième opus de la série, c’est la suite de Batman Begins. Reste les faux pas, la mouche dans le lait, le gravillon dans la chaussure : les scènes sont impactantes, elles vous restent imprimées dans le fond de la rétine mais on a du mal pourtant à y croire complètement. Prenez la scène du stade par exemple : comment peut-on croire que le public reste là à écouter Bane, sans mouvement de foule, sans panique, sans hystérie, sans coup de sang, sans défense instinctive celle qui nous rapproche dans ces moments-là plus de l’animal que de l’homme socialisé (cf Titanic de James Cameron ou sauve qui peut, chacun pour soi). Évidemment si tout le monde se casse, il n’y a plus de scène, Bane se retrouve tribun sans tribune, orateur aphone.Des faux pas, oui, de l’hérésie, certainement! Les fans du Dark Kight n’en reviennent toujours pas! Batman, le héros des ténèbres, le génome de la nuit, l’amant des profondeurs sauvages fait sa sortie en plein jour! Impensable! Bien sûr,  les Nolan nous préparent à cette hypothèse pendant le film. Alors que Bane s’apprête à rompre en deux Batman, ce dernier crée la nuit, sa meilleure alliée. Bane lui répond alors crânement qu’il est né avec la nuit, qu’elle l’a enfanté, qu’il fait corps avec elle. Les ténèbres pour lui, c’est le désert blanc du Sahel pour nous. Certes. Mais il fallait trouver mieux, les Nolan ont le génie pour ça! Reste un héros qui nous est cher et qui nous quitte. Restent Robin et Catwoman aussi (très sexy Anne Hathaway,  son personnage est très réussi ), Monsieur Wayne et bien sûr Sir Michael Caine. Merci messieurs les artistes pour ces trois films, nous ne nous laisserons pas de les voir et de les revoir jusqu’aux heures les plus Dark de la nuit…

  3. The Dark Kight Rises est un bon film, sérieux, appliqué. Ce troisième opus termine de bonne manière la série du vengeur masqué de Christopher Nolan. Et pourtant…D’abord, s’il ne devait qu’en rester qu’un, ce serait lui : Michael Caine: quel acteur! Ses scènes dégagent une telle puissance, une telle charge émotionnelle qu’ il mériterait de remporter l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Quand on croit Wayne mort, j’ai l’impression, que dis-je, la conviction qu’il vient de perdre un être cher, un parent, un fils!En parlant d’acteur exçeptionnel, je trouve Gary Oldman en deçà de ce qu’il nous avait proposé jusqu’alors; c’est le rôle sûrement ici qui veut ça. Quand à Bane, évidemment qu’il n’est pas le Joker, evidemment que Tom Hardy n’est pas Heath Ledger, ce n’est d’ailleurs pas ce que nous dit le film. En effet, on se fout comme d’une guigne de l’opposition entre le vengeur masqué et de son alter ego, ramasse- miette asmathique, entre le presse agrume et le canard des Landes emasculé. Non, ici, il ne s’agit pas tant de savoir qui va remporter l’ours en peluche du Çredit Lyonnais que du combat intérieur que se livre depuis 8 ans le milliardaire sans âge . C’est son histoire que l’on nous raconte, en ce sens, The Dark Kight n’est pas le troisième opus de la série, c’est la suite de Batman Begins. Reste les faux pas, la mouche dans le lait, le gravillon dans la chaussure : les scènes sont impactantes, elles vous restent imprimées dans le fond de la rétine mais on a du mal pourtant à y croire complètement. Prenez la scène du stade par exemple : comment peut-on croire que le public reste là à écouter Bane, sans mouvement de foule, sans panique, sans hystérie, sans coup de sang, sans défense instinctive celle qui nous rapproche dans ces moments-là plus de l’animal que de l’homme socialisé (cf Titanic de James Cameron ou sauve qui peut, chacun pour soi). Évidemment si tout le monde se casse, il n’y a plus de scène, Bane se retrouve tribun sans tribune, orateur aphone.Des faux pas, oui, de l’hérésie, certainement! Les fans du Dark Kight n’en reviennent toujours pas! Batman, le héros des ténèbres, le génome de la nuit, l’amant des profondeurs sauvages fait sa sortie en plein jour! Impensable! Bien sûr,  les Nolan nous préparent à cette hypothèse pendant le film. Alors que Bane s’apprête à rompre en deux Batman, ce dernier crée la nuit, sa meilleure alliée. Bane lui répond alors crânement qu’il est né avec la nuit, qu’elle l’a enfanté, qu’il fait corps avec elle. Les ténèbres pour lui, c’est le désert blanc du Sahel pour nous. Certes. Mais il fallait trouver mieux, les Nolan ont le génie pour ça! Reste un héros qui nous est cher et qui nous quitte. Restent Robin et Catwoman aussi (très sexy Anne Hathaway,  son personnage est très réussi ), Monsieur Wayne et bien sûr Sir Michael Caine. Merci messieurs les artistes pour ces trois films, nous ne nous laisserons pas de les voir et de les revoir jusqu’aux heures les plus Dark de la nuit…

  4. Je trouve cette critique du film tout à fait bonne. Je pense la même chose : quelques faiblesses, une Cotillard qui ne sert pas beaucoup et surtout avec une scène de fin ridicule, mais de telles forces en contrepartie ! Par contre, je n’ai clairement pas aimé la voix de Bane en VF. Vivement que je le revois en VO, ça changera. Sinon, malheureusement, je connaissais déjà la chute du film à cause d’un p*t*in de spoiler. Mais je l’ai quand même bien aimé et les applaudissements à la fin de la séance ont prouvé que je n’étais pas le seul.
    Quel sera le prochain Nolan à sortir à l’écran ? Hâte de le voir !

  5. Je l’ai trouvé très bon mis à part la dernière scène de Marion Cotillard qui est assez décevante sur ce coup.
    Cette trilogie reste la meilleure adaptation de Batman à mon avis (quoi que le tout premier Burton soit très bon)

  6. Comment un film aussi intrinsèquement élégant qui tiens ses promesses puisse n’avoir que 9 étoiles sur 10? J’avoue en être fort étonné!