[critique] The Experiment

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Pour étudier scientifiquement le comportement humain, un scientifique enferme vingt volontaires dans un univers carcéral. Parmi eux, des « gardiens » et des « prisonniers ». Mais la situation se détériore. L’expérience dépasse tout ce qui était prévu.

Note de l’Auteur

[rating:3/10]


Date de sortie : Prochainement en DVD et Blu-Ray
Réalisé par Paul Scheuring
Film américain
Avec Adrien Brody, Forest Whitaker, Travis Fimmel
Durée : 1h 35min
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xdzwnt_the-experiment-trailer-bande-annonc_shortfilms[/dailymotion]

Il est toujours intéressant d’apercevoir cette manie presque typiquement américaine consistant à s’accaparer un film d’un autre pays ou de son pays lui-même qui avait réussi à faire se déplacer les foules en son temps pour le refaire à nouveau. Alors si des fois ce procédé porte ses fruits (on peut penser à l’excellent True Lies qui n’est autre que le remake du film français La Totale ou au remake d’Alexandre Aja concernant La Colline A Des Yeux) dans la plupart des cas le résultat est plus proche de la catastrophe qu’autre chose. Les essais se sont multipliés et le gâchis n’en est sorti que plus grandissant à chaque fois : Laisse-Moi Entrer, The Fog, Bad Lieutenant, Rollerball, Psycho… autant de remakes fades et sans saveurs qui n’auraient jamais dû voir le jour. Et pourtant ils l’ont fait bien malgré nous. The Experiment n’échappera pas à cette envie de faire du neuf avec du vieux puisque qu’il n’est autre que la remise en forme du film allemand d’Oliver Hirschbiegel. A la fin de la séance, le résultat confirme-t-il nos pires craintes concernant cet énième remake ? J’en ai bien peur.

Non pas que The Experiment soit un mauvais film (le pire dans tout cela c’est qu’il divertira probablement sans trop de difficultés les personnes n’ayant pas vu l’original) mais il souffre de cette américanisation à deux sous qui standardise au maximum un film au lieu de lui procurer une sensation d’exception. Là où le premier du nom nous servait un drame psychologique intense intellectuellement avec un remise en cause de notre Humanité et notre capacité et vivre ensemble mais aussi physiquement à travers cette sensation tenace d’enfermement avec un minimalisme saisissant, ce remake laisse de côté cet aspect psychologique (aspect qui est le plus intéressant) pour ne garder que le côté spectaculaire de l’expérience en question. Ainsi, séquences musclées s’enchainent avec le dédain le plus total et l’on a plus l’impression que le réalisateur Paul Scheuring ne s’est contenté que de remplir sans conviction un cahier des charges bien maigrichon pour le coup.

Que reste-il à sauver de la corbeille ? Pas grand chose si ce n’est la prestation de certaines personnalités présentes dans ce métrage. Si les directions que vont prendre les protagonistes de ce jeu à taille humaine ne font aucuns doutes dès le commencement de l’histoire (on sait aisément qui va devenir proie et qui va devenir chasseur), certains acteurs nous en mettent pleins les mirettes à commencer par un excellentissime Forest Whitaker qui à lui seul arrive à sauver le film de la noyade. Sa diction est surprenante, son charisme palpable à chaque plan, sa folie contagieuse, bref il envoûte le spectateur de part en part, arrivant sans se forcer à coiffer au poteau ses partenaires qui sont obligés de faire avec en le suivant de très loin. Même Adrien Brody, malgré une implication physique intéressante qui nous prouve une nouvelle fois après le décevant Predators que l’acteur commence de plus en plus à jouer de son physique, n’arrivera pas à le coller au train notamment à cause de ses trop nombreuses phrases bateaux venant discréditer son personnage. Ainsi donc, ces prestations, aussi bonnes soient-elles, n’arriveront pas à nous faire oublier les trop nombreuses carences de ce film.

Au final, The Experiment est à conseiller aux personnes n’ayant pas vu l’original pour pouvoir se faire une opinion neutre et à tous ceux ayant la soudaine envie de se faire du mal en regardant un gâchis dont on se serait bien passé.

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  1. « EN 2 jours à peine, ils en arrivent à pisser sur un gars »

    Informez-vous, dans l’expérience de Stanford, sujet du film, une émeute éclate dès le 2e jours et les « prisonniers » subissent des sanctions similaires. Donc la chose est plausible.

  2. @Plop : c’est toi qui n’as rien compris….; Ce film est pitoyable, un bon film américain de base récupéré sur le dos d’une autre nation, sans rien d’autres que des scènes qui se veulent « choquantes » mais qui finalement sont d’une lourdeur sans nom…
    Les incohérences se multiplient et la fin est lamentable, expédiée en 2min…. Bref, un supplice de 90 minute que l’on regrette de s’être infligé tant la sauce ne prend pas… A aucun moment on ne peut croire à l’évolution des personnages qui prend des raccourcis psychologiques énormes pour nous faire gober ces pseudo transformations de personnalité…. EN 2jours à peine, ils en arrivent à pisser sur un gars…. Et je ne spoilerais pas le reste…..
    A éviter…

  3. Dommage que l’auteur de cette critique n’ait absolument pas saisi le fait que ce film ne soit pas un remake, mais une adaptation de nouvelle, et qu’ensuite l’expérience en elle-même n’a absolument pas le même fond suivant les versions. La version Allemande dégénère et les gardiens prennent le contrôle de la prison, le but était de savoir jusqu’où ils pourraient aller sans être violents. Dans la version Américaine ils n’interviennent jamais, leur but est simplement de voir pendant combien de temps les gardiens pourront suivre les règles, en n’ayant comme seul repère que la lumière rouge.
    La version Américaine a le bon goût de virer cette déjection auditive qu’était Linkin Park dans la version allemande, ainsi qu’accélérer le pamphlet qui était inutilement long.
    Mais bon, c’est hype et typiquement français de cracher sur les remakes. En attendant mieux vaut faire des remakes que cumuler des navets comme la France le fait…

  4. Un remake inutile, moins sombre, plus « américain par le créateur de Prison Break (on voit la réflexion..), avec une fin qui laisse pantois. A se demander s’il y a une explication à tout cela… Pas désagréable (vu les acteurs!), mais passé à la moulinette du box office. Dommage.