[critique] The Fall

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Affiche de The Fall

1915, dans un hôpital de la périphérie de Los angles, un cascadeur infirme raconte à une petite fille au bras cassé, un conte fantastique parlant de cinq héros mythiques dans un lointain pays exotique. Grâce à l’état d’esprit bouleversé du conteur et la vive imagination de l’enfant, la ligne entre la fiction et la réalité devient flou à mesure que le récit avance et prend une forme sinistre et dangereuse.

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : pas chez nous
Réalisé par Tarsem Singh
Film américain, indien, anglais
Avec Lee Pace, Catinca Untaru, Justine Waddell
Durée : 1h57min

Il y a des films qui vous marquent dès leurs premières secondes. Prenons par exemple le récent Watchmen – Les Gardiens. On pourra toujours râler sur le casting, la vision de Zack Snyder ou la nouvelle fin cheap sans le mythique poulpe géant. Néanmoins l’introduction du film met d’accord tout le monde ou presque. C’est un peu la même chose avec The Fall et son début. Bien sûr, il n’y a pas autant d’informations diffusées que dans l’ouverture de Watchmen, d’ailleurs la comparaison des deux films s’arrête là. Ici, le noir et blanc envahit l’écran, la Septième Symphonie vous envoûte, les images vous happent et ne vous lâchent plus. C’est tout simplement magnifique.

Justine Waddell

L’histoire suit donc Alexandria, cette insouciante petite roumaine hospitalisée. Ennuyée par le quotidien de la clinique, elle se laisse emporter par les histoires merveilleuses que lui raconte un cascadeur infirme Roy Walker. Ce qui aurait pu être une simple histoire à l’intérieur d’une autre comme dans la première partie du film, devient au fur et à mesure une entrée dans les sentiments, les peurs, les frustrations des deux protagonistes principaux. Chaque personnage imaginaire trouve son origine dans un intervenant du monde réel. Ainsi, l’employé chargé de la radiologie vêtu d’un sombre et imposant costume qui effraye Alexandria devient un moule pour les soldats bestiaux de l’armée du méchant gouverneur Odious. La jolie infirmière s’occupant de la gamine, se transforme en demoiselle en détresse. Alors que les éléments visuels sont plus en rapport avec l’imaginaire et le vécu de l’enfant, le sort et les relations entre les héros du conte sont plus une représentation des ressentis de Roy suite à sa tragique chute et sa déception amoureuse.

Il y a des films qui vous marquent dès leurs premières secondes.

Masked Bandit

Le récit épique permet au réalisateur de nous balader dans des décors réels comme le Taj Mahal ou les pyramides offrant ainsi des photos époustouflantes. Chaque plan est minutieusement réalisé. Certes, certains sont repris (en hommage ?) des films de Alejandro Jodorowsky mais on est forcé de constater que ça en reste pas moins magnifique. Issu de l’univers de la publicité et du clip, Tarsem Singh sait donc utiliser les images et monte de superbes transitions et même un court passage musicale illustrant la traversée des héros. Concernant le son, on en est pas en reste. Si l’ouverture tapait fort avec Beethoven, la musique de Krishna Levy accompagne parfaitement le film avec des mélodies proches de celles de Shigeru Umebayashi.
Contrairement à The Cell, précédent film de Tarsem qui comptait Vincent D’Onofrio, Vince Vaughn et Jennifer Lopez, The Fall ne montre aucun acteur célèbre. Lee Pace le plus connu, vient surtout de la télévision, habitué aux séries de Brian Fuller : Pushing Daisies et Wonderfalls. Ici, sa performance est impeccable. Celle qui lui donne la réplique, Catinca Untaru elle, est une parfaite inconnue mais est une véritable révélation, loin devant les enfants-acteurs habituels.

Lee Pace et Catinca Untaru

The Fall est un film à l’esthétique poussée possédant des airs du Baron de Münchausen ou du Labyrinthe de Pan. Beaucoup lui reproche un manque de fond. Malgré ça, sur ses deux heures, il réussit à parler à la fois du rêve, du désespoir et même du cinéma et de ses premiers cascadeurs. De toute façon, qui peut résister à ces images ou au jeu des deux acteurs principaux ? En tout cas ni David Fincher (Fight Club), ni Spike Jonze (Dans La Peau De John Malkovich) qui lui ont redonné une second jeunesse. Même s’il n’est pas prêt de sortir en France, profitez-en si vous le pouvez.

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Publik'Art
Publik'Art
Invité.e
30 avril 2009 10 h 11 min

j’ai vraiment très envie de le voir ce film et en même temps j’ai un petit a priori si le fond peut manquer… Mais les images ont l’air tellement belles!!

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