[critique] Le Chasseur

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Critique du film Le Chasseur (The Hunter) de Daniel Nettheim

Martin, un mercenaire européen à la solde d’une société de biotechnologie anonyme est envoyé en Tasmanie pour capturer le dernier spécimen de tigre de Tasmanie. Cette mission remettra en cause son travail et sa morale.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 8 janvier 2013 en DVD
Réalisé par Daniel Nettheim
Film australien
Avec Willem Dafoe, Sam Neill, Frances O’Connor
Durée : 1h 30min
Titre original : The Hunter
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KgfB9kebFNI[/youtube]

Drame australien passé totalement inaperçu chez nous et qui le reste surement un long moment, Le Chasseur fait parti de ces rares films qui captent l’attention du spectateur pour ne la relâcher qu’à la toute dernière seconde.

Les films sur la chasse et la nature sont légions. Peu cependant peuvent se vanter d’avoir laisser une trace indélébile dans les mémoires. Delivrance, La Forêt D’Emeraude, Into The Wild, L’Ours, L’Ombre Et La Proie, Aguirre, Apocalypto sont les principaux exemples d’un exercice de style réussi, exercice dans lequel une nature sans pitié va de paire avec une psychologie humaine tortueuse. Cette mécanique désormais bien connue des spectateurs sera de nouveau présente dans Le Chasseur. A travers cette chasse symbolique du tigre de Tasmanie, Martin David (Willem Dafoe) va s’engouffrer dans un voyage presque initiatique où les convictions qu’ils emmagasinaient depuis des années se retrouveront subitement bouleversé.

Critique du film Le Chasseur (The Hunter) de Daniel Nettheim

un drame humain aussi poignant que déroutant qui a réussi le pari fou de tenir le spectateur cramponner à son siège avec le minimum d’artifices

Dès les premières images Le Chasseur éblouit la rétine. Décors montagneux sublimes, photographie hypnotique, chaque recoin de la pellicule regorge d’une beauté bestiale à laquelle la psychologie humaine s’accorde parfaitement. Perdu dans cette immensité implacable, l’excellent Willem Dafoe qui porte littéralement le film sur ses épaules défie ses propres démons intérieurs. Le tigre de Tasmanie représentant le remède contre la vacuité humaine, leur confrontation, aussi inévitable que logique, sera le moment le plus poétique et le plus dramatique du film. Le pessimisme de la condition humaine face à une nature implacable mais juste atteindra dès lors son paroxysme.

En résulte un drame humain aussi poignant que déroutant qui a réussi le pari fou de tenir le spectateur cramponner à son siège avec le minimum d’artifices. Une belle leçon de vie en découlera.

Critique du film Le Chasseur (The Hunter) de Daniel Nettheim

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