Lorsque la carrière de sa mère l’entraîne à Benjing en Chine, le jeune Dre Parker doit faire face à des changements radicaux. Au bout de quelques jours, il se retrouve mêlé à une altercation au sein de son école, impliquant Cheng, l’un des garçons les plus doués en Kung Fu et qui lui fait définitivement perdre le respect de ses camarades de classe. Témoin de cet affrontement, Mr Han, professeur de Karaté à la retraite, embauché par les Parker comme chauffeur et assistant, décide d’aider Dre à regagner le respect de son entourage.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Date de sortie : 18 août 2010
• Réalisé par Harald Zwart
• Film américain
• Avec Jaden Smith, Jackie Chan, Taraji P. Henson
• Durée : 2h19min
• Bande-annonce :
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Le remake est une spécialité du cinéma américain. Son utilité, plus encore que sa valeur artistique, fait débat. Dans les temps à venir, David Fincher se propose d’adapter la saga suédoise Millenium et par voie de conséquence de nous resservir un plat assaisonné de cruautés sexuelles et d’appétits funèbres. On peut légitimement se demander ce que le public gagne à refaire un cauchemar.
Le dossier Karate Kid est différent.
Délocalisé en Chine pour l’occasion, ce récit émancipateur d’un jeune garçon lâché dans les péripéties de la loi du talion ne peut pas être usé ou morbide. Jaden Smith incarne ce jeune garçon avec un naturel patiemment travaillé. Son implication sportive, au milieu de tant de prouesses locales, force l’admiration. Au pays du Kung Fu, le Californien ne dépareille pas, endurci sous l’égide d’un Jackie Chan plus imposant que jamais.
Le film distribue les cartes de la méritocratie. La liberté s’achète au prix de l’effort. L’injustice est nécessaire au progrès. Le soi est un adversaire à vaincre. Les adversaires sont des alliés déguisés. Une certaine pensée asiatique traverse ce conte moderne, véhiculée par des courroies de transmission universelles qui font du bien. Smith devient un point de contact entre cet Eldorado chinois jaillissant et cet Occident pluriethnique irrépressible. Un air nouveau imprègne l’écran. On commence à casser les murs.
Le scénario ne surprend pas, la trajectoire du héros ne rencontre aucune invention, bien que le titre du film soit désavoué par l’intervention du Kung Fu. Nous sommes soumis à une redite totale du Karate Kid originel. Mais il y a un élan contagieux.
A tous les rabat-joies infertiles qui traînent Jaden Smith aux gémonies parce que son père est son père, nous leur disons ceci : entrer dans l’arène sur une chaise à porteurs est un avantage éphémère. On mesure l’athlète à sa combativité dans le sable et pour l’instant, Jaden gravit la Muraille de Chine. Il n’était pas obligé.