[critique] Une Nuit

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Affiche du film UNE NUIT

Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats…

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Date de sortie : 4 janvier 2012
Réalisé par Philippe Lefebvre (II)
Film français
Avec Roschdy Zem, Sara Forestier, Samuel Le Bihan
Durée : 1h 40min
Titre original : Une Nuit
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=njKXC6s1mFk[/youtube]

Film policier plaçant le spectateur dans le bain dès les premières secondes sans prendre la peine de lui expliquer quoi que ce soit, Une Nuit est une savoureuse plongée en plein cœur des nuits parisiennes à travers les yeux d’un commandant à la Brigade Mondaine, Simon Weiss. Toutes les nuits depuis de nombreuses années il opère le même rituel, toutes les nuits il opère sa tournée des établissements de nuit. Parfois pour aider un patron de boîte de nuit en difficulté, parfois pour magouiller quelques billets en échange d’un service, parfois pour faire fermer un établissement qui ne respecte pas les règles du jeu, ses règles du jeu.

Une Nuit pourrait s’apparenter à un documentaire tant les événements se déroulant devant nos yeux paraissent réels, authentiques. Chaque situation pourrait se dérouler chaque nuit au bas de votre immeuble parisien. Dès lors on comprend aisément une chose : le réalisateur, Philippe Lefebvre (II), se veut l’anti-Olivier Marchal, c’est-à-dire l’anti-film d’action bourrin se voulant réaliste mais jouant avec tous les clichés que ce métier puisse engendrer. Ici pas de fusillades à outrance, pas de surabondance de scènes chocs, juste la nuit plus ou moins ordinaire d’un flic obligé de jongler constamment entre le bien et la mal pour se faire respecter et survivre dans un milieu où la sanction de mort se fera un plaisir de nous rappeler à l’ordre à la moindre occasion.

Photo (1) du film UNE NUIT

Un polar de grande qualité plongeant sans prévenir le spectateur dans un monde cruel et fantasmagorique, le monde de la nuit.

Cependant, Une Nuit n’est pas qu’une plongée réaliste dans un monde électrisant les foules, c’est également un exercice parfaitement maîtrisé que le spectateur se fera un plaisir de décortiquer dans les moindres détails. La mise en scène est brillante de sincérité. Chaque parcelle de Paris est exploitée à merveille, chaque lieu fréquenté possède cette sauvagerie naturelle et instable propre au monde de la nuit. Les dialogues minimalistes pour maximiser cette tension permanente sont orchestrés d’une main de maître.

Et que dire également de ce casting jubilatoire propulsant Une Nuit vers la quintessence du genre. Roschdy Zem livre l’une de ses plus belles prestations. Exemplaire sur toute la ligne il est l’incarnation parfaite de ce flic usé par un métier qui le prend aux tripes. Les seconds couteaux ont également une belle part du gâteau avec en tête un Jean-Pierre Martins qui n’a rien perdu de son magnétisme animal et un Richard Bohringer que l’on se fait une joie de revoir sur les écrans.

Le seul petit bémol viendra pour ma part d’un final un peu trop attendu et facile. Le réalisateur ne savait sans doute pas comment conclure cette nuit parisienne et il a alors plongé tête la première dans un cliché un peu gros. Néanmoins, Une nuit reste un polar de grande qualité plongeant sans prévenir le spectateur dans un monde cruel et fantasmagorique, le monde de la nuit. Un exercice de style aussi succulent que parfaitement maîtrisé.

Photo (2) du film UNE NUIT

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