Netflix a récemment ajouté à son catalogue le film OBSESSION SECRÈTE avec la promesse d’un thriller haletant et inattendu dans la lignée de l’inoubliable Gone Girl… Enfin, si Gone Girl était un téléfilm de l’après-midi sur M6 avec une héroïne aussi niaise que désespérante.
Depuis le 18 juillet dernier, Twitter a été pris par une vague de folie suite à la mise en ligne par Netflix d’OBSESSION SECRÈTE, un thriller visiblement intense qui rend aussi très nerveux :
Afin de vérifier la véracité de ces témoignages (et assouvir une curiosité croissante), la rédaction s’est sacrifiée et a préparé des dizaines plats réconfortants pour surmonter l’épreuve que semblait être ce film. Les rideaux sont tirés, l’oreiller du canapé est prêt à être serré d’angoisse et le bouton « lecture » est enfoncé. Le long-métrage s’ouvre sur une jeune inconnue courant sous une pluie battante vers la relique d’un autre temps : une cabine téléphonique. Alors que la lame d’un couteau crisse sur un mur, la musique devient aussi strident que stressante…
Shutter Island ? Gone Girl ? Get Out ? Les comparaisons cinématographiques s’enchaînent dans notre esprit alors que la femme (Brenda Song) en fuite se réveille amnésique quelques scènes plus tard dans une salle d’hôpital. À ses côtés, son mari qui prend soin d’elle même si le spectateur se rend rapidement compte qu’elle ne devrait peut-être pas lui faire confiance…
Dès le départ, ce scénario prévisible (renforcé par l’apparition d’un enquêteur hanté par la disparition de sa fille dix ans plus tôt) aurait dû suggérer que ce film se rapprochait plus d’un mauvais téléfilm de l’après-midi qu’un long-métrage à Oscar. Et à raison, derrière la caméra, Peter Sullivan est un réalisateur de téléfilms originaux : Un Noël en cadeau, Noël à la télévision, Les 12 Cadeaux de Noël, Les mystérieuses cartes de Noël, Christmas Twister, Les Douze vœux de Noël…Visiblement en manque de diversité, il a souhaité ajouter une corde à son arc en laissant le Père Noël à ses rennes pour s’essayer au thriller.
Les chants de noël sont remplacés par des mensonges aussi gros que la hotte de l’ancienne muse du réalisateur. Le résultat ? Un film dont le visionnage a réellement été un « sacrifice » pour tous. N’est pas Stephen King qui veut et le scénario est finalement aussi prévisible que navrant. Les jeux d’acteurs quant à eux sont aussi peu crédibles que les montages photo montrés pendant le long-métrage. La seule chose vraiment effrayante dans ce film est finalement l’escalier en bois que l’héroïne en détresse s’entête à monter et descendre avec une cheville en miettes.
Finalement, après plus d’une heure et demi, Jennifer a retrouvé la mémoire et permet aux spectateurs d’apprendre une bonne leçon. Il ne faut jamais faire confiance à personne et surtout ne pas croire les recommandations Netflix. Alors faites comme Jennifer et fuyez.
Sarah Cerange
• Réalisation : Peter Sullivan
• Acteurs principaux : Brenda Song, Mike Vogel, Dennis Haysbert
• Date de sortie : juillet 2019
• Durée : 97 min