[critique] Street Fighter

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En Asie du Sud-Est, le general Bison menace le monde de guerre mondiale si on ne lui accorde pas 20 milliards de dollars, en echange de la vie de 63 membres des nations alliees qu’il a pris en otage.

Note de la Rédaction

[rating:2/10]

Date de sortie : 12 avril 1994
Réalisé par Steven E. De Souza
Film américain
Avec Jean-Claude Van Damme, Raul Julia, Ming-Na Wen
Durée : 1h40min

Par delà les océans et les déserts le dernier film Street Fighter : The Legend Of Chun-Li s’est fait copieusement massacré par des hordes de critiques déçus de se retrouver encore devant une adaptation boiteuse d’un jeu de combat. C’est le bon moment donc pour nous pencher un peu sur le premier film tiré de cette série mythique du jeu de combat 2D.

Autant le dire tout de suite, ce film est nul. Quoi tout le monde le sait ? Oui, son affiche ne nous trompe pas sur la marchandise et le métrage se trimbale une réputation de nanar spectaculaire depuis longtemps. Mais en regardant d’un peu plus près, il faut avouer qu’il est au moins un peu intrigant. Avant de se lancer dans les arènes, faisons un bref passage à Hong Kong pour évoquer Future Cops. Sous ce nom ridicule se cache la première adaptation de Street Fighter. Ce film sorti un an avant la Vandammerie, avait son lot d’explosions, de lasers et de Son Goku… Malgré sa qualité ras des pâquerettes, il pouvait se targuer d’avoir la star Andy Lau pour incarner le grand vilain M. Bison.

Général M. Bison ! L’attraction principale du film de Steven E. de Souza ! Le scénario s’articule autour du combat opposant ce mégaloman au colonel Guile. Ceci constitue donc une première liberté par rapport au jeu qui mettait en avant la rivalité entre Ryu et Ken. Ces deux frères ennemis ont un rôle plutôt mineur dans le film et passent étrangement la plupart du temps à se faire capturer (puis se battre dans leur nouvelle prison). Dans la liste des personnages, on retrouve aussi Chun-Li en journaliste/ninja/danseuse dans quatre costumes différents (!), Honda, Balrog, Charlie/Blanka et Dhalsim en scientifique indien. Oui, Dhalsim en scientifique. D’ailleurs, il se transforme par une extraordinaire facilité de scénario en une espèce de vieux sage à la fin du métrage. Pourquoi ? Personne ne le sait. Camille apparaît au côté de Guile sous les traits de la chanteuse australienne Kylie Minogue, par chance on l’entend pas beaucoup. Le camp adverse compte en ses rangs Sagat en baron de la drogue, Vega et le duo Zangief, Dee jay en sbire du Général Bison.

On en vient ainsi aux deux grands : Guile et Bison. Le premier est joué par Jean-Claude Van Damme et son high kick. Difficile de s’étaler sur le sujet, le belge castagne et fait de grands discours des blagues pendant l’heure et demi. Son ennemi juré nettement plus charismatique par contre, est interprété par Raul Julia. Habitué au rôle shakespearien, cet acteur porto ricain peu connu est issu du théâtre. Hey ! Mais pourquoi lui ? C’est comme si Bob Hoskins et Dennis Hopper jouaient dans un film Super Mario Bros ! Bref grâce à lui, le général Bison devient un vilain cool et ridicule à la fois, aux multiples répliques cultes. D’ailleurs il bénéficie d’attributs hors du commun. Ses appartements, ses tableaux de lui-même, sa robe de chambre, ses dollars-bisons, son joypad, son mardi rendent le personnage encore plus cool. On en vient à se demander si ce n’est pas volontairement kitch pour combler le vide scénaristique.

Comment peut-il y avoir un scénario vide avec autant de personnages ? Au vu du sort de Dhalsim et des 3 lignes de dialogues de Vega, le but de l’exercice était sûrement de rassembler le plus possible de personnages du jeu. Mission réussie alors ! Et c’est bien la seule dans ce film. Néanmoins par sa nullité et son kitch (voulu ?) le film est devenu plus ou moins culte. N’aillez pas peur, ce film est parfait pour une soirée entre potes avec peut-être à la clé un débat sur le meilleur Bison au cinéma, qui sait ?

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  1. C’est ce que les scénaristes ont fait pour l’adaptation de Dead or Alive. Mais c’est encore plus mauvais puisque c’est même pas drôle contrairement à Street Fighter.

  2. L’histoire fait peur :s J’aurais mieux vu un genre de « Grand tournoi » où s’affrontent des combattants de tous pays. D’ailleurs on y retrouve l’illustre belge donc on aurait pas été dépaysés :P

  3. Ahah, best movie ever!

    Par contre je suis tout à fait certain que le film est volontairement cheap. C’est juste pas possible autrement…

  4. Je ne l’ai pas caser dans le texte mais ce fût le dernier rôle au cinéma pour Raul Julia. Oui, ça fait mal.

    Par contre, ce qui est bien plus drôle c’est que la moitié du casting principal n’a pas l’air d’avoir la langue anglaise comme langue maternelle. Ça permet de le voir en VO sans sous-titre même à 6h du matin après une nuit blanche. Et c’est toujours aussi drôle.