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« PLANES 2 » : transmission d’un message pragmatique

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Cars, sorti en 2006, racontait l’histoire de Flash Mc Queen, une voiture de course. Orgueilleux, égoïste, Flash est au début de l’histoire, une insupportable tête à claque qui toutefois, gagnera progressivement en altruisme et en simplicité. L’occasion pour John Lasseter (papa de Pixar et des Toy Story), de remettre au gout du jour des valeurs qui lui sont propres, comme le respect de l’héritage culturel, ou la nostalgie d’un temps passé.

La spécificité du film était en outre, ce dérangeant anthropomorphisme des véhicules, qui bien plus que le film lui même, est maintenant complètement rentré dans l’inconscient collectif. C’est d’ailleurs presque uniquement en capitalisant sur le succès des produits dérivés, que furent réalisés en 2011 et 2013 l’insupportable Cars 2, une histoire d’espions exagérément explosive, et Planes, un peu plus intéressant mais définitivement trop classique (un récit d’entraînement et de victoire)

Et c’est là, qu’arrive PLANES 2.

planes 2

Dans PLANES 2, le champion Dusty se retrouve atteint d’une sorte de « cancer des avions » l’empêchant de s’adonner à sa passion : gagner des courses de vitesse. Il part alors se reposer dans un parc national (une réplique de Yosemite), l’occasion pour lui de faire connaissance avec une équipe de soldats du feu. Ça tombe bien, l’été vient de commencer, ce qui correspond autant aux vacances américaines qu’à la saison des incendies de forêt.

Attention – loin de moi l’idée de dire que PLANES 2 est un chef d’oeuvre hein… Il s’agit bien sur d’exploiter non seulement l’aura de toy seller de la franchise Cars, mais également cette recette du divertissement made in Disney. Comme dans 90% des films du studio, un héros découvre progressivement un univers inédit, puis après les classiques phases de rejet réciproques, commence à l’apprivoiser jusqu’à finir par le maîtriser. À ce titre, le climax final (un immense incendie mettant en péril les vacanciers), est une mise à l’épreuve des talents de Dusty via un fantastique spectacle, ou l’héroïsme importe moins que la maîtrise de soi et de son environnement.
Cela permet de faire lien avec ce qui m’a vraiment plu dans PLANES 2. Le divertissement, bien que de qualité, s’efface devant le fond du film: une très intéressante remise au gout du jour de ces valeurs un peu moins consensuelles et fédératrices qui ont fait le succès du premier Cars

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EH OUI : il y a AUSSI un train dans Planes 2

Déjà, il y a le parcours relativement sombre de Dusty qui consistera à se battre contre sa propre peur de la mort, dans un but d’élévation certes personnelle, mais surtout altruiste. PLANES 2 aborde les questions de la maladie, du courage, et de la nécessité de faire confiance à l’autre… Thèmes finalement assez matures, bien que le film n’insiste jamais sur une quelconque gravité.
On pourrait ensuite s’attendre avec une histoire de pompiers, à un discours naïf de type : sauvons les arbres, sauvons la planète… Pourtant, l’accent est plutôt mis sur la caractère naturel et la nécessité écologique des incendies forestiers. La teneur pédagogique du film repose sur l’importance – à son échelle – de comprendre et respecter la nature, et tout particulièrement celle déjà « sauvegardée »dans les parcs nationaux. Il y a ici une ironie sur laquelle le film insiste sans juger: cette volonté très américaine, de préserver mais également d’exploiter (lucrativement ou non) les ressources naturelles. L’Homme s’incruste ainsi plus ou moins positivement au cœur de la nature (hôtels VS randonnées), tandis que celle ci est contrôlée plus ou moins positivement par l’Homme (pompiers VS vacanciers). PLANES 2 observe ainsi les interactions entre ces notions aussi paradoxales que complémentaires, mises en perspective par la nature elle même dont le processus naturel de purge force les exploitants à s’interroger sur leurs rôles et présences.

Bref: un peu comme Zootopie récemment, PLANES 2 est un divertissement très accessible, mais qui avec l’accompagnement adéquat, est de plus l’occasion de transmettre à nos enfants un message assez pragmatique: nous, l’Homme, avons un impact sur la nature. À nous de décider s’il sera plus ou moins nocif, en agissant à notre échelle.

PLANES 2, à partir de 4 ans.

[divider]INFORMATIONS[/divider]
Planes 2 (3)

Titre original : Planes: Fire & Rescue
Réalisation : Roberts Gannaway
Scénario : Jeffrey M. Howard
Acteurs principaux FR : Fred Testot, Philippe Catoire, Audrey Lamy
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : 23 juillet 2014
Durée : 1h24min
Distributeur : The Walt Disney Company France

[toggler title= »Synopsis :  » ]Dusty est au sommet de sa gloire quand il apprend que son moteur est endommagé et qu’il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course… Il se lance alors le défi de devenir pompier du ciel. Il suivra sa formation auprès de l’élite du genre en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Cette équipe de choc est menée par Blade Ranger, un hélicoptère vétéran charismatique et est composée de Dipper, une grande fan de Dusty qui en pince pour lui, Windlifter, un hélicoptère de transport lourd en charge de larguer sur les lieux de l’incendie les intrépides et déjantés parachutistes du feu. Au cours de sa lutte contre le feu, Dusty va apprendre qu’il faut beaucoup de courage et ne jamais baisser les bras pour devenir un vrai héros.[/toggler][divider]BANDE ANNONCE[/divider]

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