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CANNES 2017 : Sélection mitigée, palmarès satisfaisant

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Après 12 jours de cinéma intensif, le verdict est tombé : THE SQUARE est la Palme d’Or de ce 70ème Festival de Cannes ! On va pas se mentir, même si on a été globalement enthousiaste sur le film de Ruben Östlund, la Palme d’Or nous semble une distinction un peu trop élevée pour lui. Mais, après tout, pourquoi pas. Lors de sa présentation, THE SQUARE a clairement provoqué des débats, des larges divergences de point de vue  – ce qui était finalement le cas pour une grand partie de la Compétition. Encore une fois, la Palme décevra une tranche d’observateurs. De notre point de vue, on est très loin de la déception engendrée par le sacre de Dheepan ou de Moi, Daniel Blake.

A Sélection mitigée, palmarès satisfaisant. C’est ce qu’on retiendra de ce 70ème Festival de Cannes. Quasiment tous les films que nous avons aimé et pour lesquels nous militions sont présents au tableau final. Pas toujours dans le bon ordre ceci dit.

120 Battements Par Minute, le grand film du Festival repart avec un Grand Prix, à défaut d’avoir pu décrocher la Palme. En conférence de presse post-Cérémonie, Pedro Almodóvar a évoqué le film avec énormément d’émotions et nous avons bien compris qu’il avait loupé le prix suprême de peu, sûrement dans un soucis de consensus afin de satisfaire la majorité du jury. C’est les règles de la démocratie. Allez, on va pas faire la fine bouche, un Grand Prix c’est déjà une reconnaissance majeure dans un palmarès cannois.

Joaquin Phoenix et Diane Krüger repartent chacun avec un prix d’interprétation. Logique lorsqu’on voit à quel point ils ont écrasé la concurrence avec des performances taille XXL. Il y avait certes Robert Pattinson qui pouvait s’immiscer dans la course chez les hommes mais Joaquin Phoenix peut s’emparer sans honte de cette récompense. Lui qui avait été injustement oublié en en 2008 pour Two Lovers (oui, ok, Benicio Del Toro ne l’a pas volé non plus) se retrouve enfin reconnu à sa juste valeur.

En plus de ce prix d’interprétation, You Were Never Really Here repart également avec un prix du scénario, accordé ex-æquo avec The Killing of a Sacred Deer de Yorgos Lanthimos. Difficile de comprendre pour ce prix revient au film de Lynne Ramsay puisqu’il pouvait prétendre à tous les prix, sauf celui-là. On aurait largement préféré le voir empocher un prix du jury voir un Grand prix.

L’imposture de cette Cérémonie restera la remise du Prix de la mise en scène à Sofia Coppola pour Les Proies. Autant nous sommes clients du travail de la réalisatrice, autant Les Proies est un film timide dont le sujet passionnant est traité avec mollesse. Une des grandes déception de cette 70ème édition pour nous. Lorsqu’on voit qu’à côté de ça, les frères Safdie ont dynamité Cannes avec Good Time et repartent bredouilles, on reste interloqué. Ce polar nocturne porté par Robert Pattinson est un pur film de mise en scène dopé à l’acide, survolté. Le seul grand absent, c’est lui.

En début de Cérémonie, l’erreur Divines fut réparée et ce fut tour d’une nouvelle française, Léonor Seraille, de gagner la prestigieuse Caméra d’Or récompensant un premier film, pour Jeune Femme. Un portrait frais, moderne, d’une trentenaire paumée interprétée par une Laetitia Dosch hallucinante. Notre petit chouchou était le film russe Tesnota de Kantemir Balagov présenté à Un Certain Regard, un autre film avec une actrice principale convaincante.

Le Palmarès au complet

Maxime Bedini

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