[évènement] Les Nuits Américaines – Festival de Deauville 2011

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Je ne pouvais pas quitter Deauville sans participer au moins à l’une de ses nuits américaines. Grâce à cette section, le festival ne s’endort jamais, et offre la possibilité aux festivaliers de vivre le cinéma 24h durant.De la nuit du lundi au mardi, après une journée de projection, je m’installe au Morny Club pour la projection du premier film à 22h30: La prisonnière du désert. Nous étions alors une trentaine de cinéphiles. Durant ce western, les premiers signes de fatigue se font déjà sentir : je m’autorise parfois à suivre le film les paupières closes. Encore trois autres films ? Facile !

Nous sortons de la salle en attendant le second film: Le grand sommeil. Cette première pause a duré trente minutes durant lesquelles on devait attendre dehors, sans plaid, ni couette, ni futon, ni chambre… Ne nous plaignons pas, cette fraîcheur toute Normande nous ravive… ou pas. Les spectateurs encore présents (le chiffre s’était déjà réduit à une vingtaine) ne manquent pas l’occasion de faire remarquer que le titre du film s’accorde bien à notre état. Jeu de mot certes facile, mais impossible de ne pas y penser. Pour ma part, je décide que ce serait le film idéal pour m’endormir. Je résiste à Morphée jusqu’à 1h30 puis me laisse officiellement aller jusqu’à la fin me promettant que cette « pause » me permettra d’être parfaitement attentive aux deux derniers films.

[pullquote]Fin de la nuit: nous ne sommes plus que 6 à avoir terminé l’aventure cette fois là.[/pullquote]

Les machines à café ou les distributeurs d’en-cas nous permettent de recharger nos batteries. L’un des spectateurs a eu la bonne idée de ramener son café dans la salle de cinéma. L’ambiance particulière qui règne durant cette nuit et la proximité qui se créée entre les spectateurs nous donnent l’illusion d’être « chez soi ». Il reste à présent 8 « survivants ». Les visages sont tirés et les yeux de chacun brillent de cet éclat trahissant une fatigue incontrôlable. 3h du matin: on attaque Arsenic et vieilles dentelles. Avant d’entrer, un des vigils nous souhaite, je cite, « bonne nuit ». Le projectionniste envoie ce troisième film. L’humour de ce film est quasiment intemporel et nous permet de nous maintenir éveillés. A l’inverse la fatigue retient nos rires comme si leurs éclats retombaient à nos pieds, eux aussi endormis.

La salle se rallume, et l’idée de sortir 5 minutes dans le froid m’enchante ! Cela me permet de me réveiller un peu (oui cela devint une obsession au fils des heures). Au fond de la salle, un des spectateurs dort encore malgré les lumières. Le vigil s’en approche discrètement et lui pose une main amicale sur l’épaule. Encore un peu de courage, j’avoue être tentée de partir. Macadam Cowboy clôt cette nocturne. Le film est véritablement accrocheur et me permet, malgré l’épuisement, de ne pas sombrer une seule fois. Fin de la nuit: nous ne sommes plus que 6 à avoir terminé l’aventure cette fois là. Une journaliste nous attend à la sortie pour recueillir nos quelques retours. Son visage frais me paraît même indécent. Nous sommes tous peu bavards.

Il est temps de se coucher, la nuit fut courte (ou longue selon les points de vue) et Deauville nous attend encore…

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