[interview] Yannick Dahan – La Horde

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Le Blog Du Cinéma a bravé l’impossible ! En effet nous vous proposons une interview du grand gourou, que dis-je, du maître d’Opération Frisson, de notre badass national, j’ai nommé Yannick Dahan, journaliste, critique et réalisateur à ses heures perdues.
Le toulousain nous parle de lui, de son passé, de son futur, de Pédro le chat et surtout de son prochain film, La Horde, qui sortira probablement sur nos écrans début 2010.
Action !

Salut Yannick ! Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas (encore), pardonnons-leur et ajoutons à leur mémoire quelques infos de plus. Peux-tu te présenter, comme tu le sens, comme tu veux.
Aïe ! Je suis nul en présentations !
Disons juste que je suis un ancien critique de ciné qui vient de faire son premier film et qui n’a strictement aucun recul dessus ^^


Personnellement je t’ai connu dans Opération Frisson, diffusé pendant 5 ans sur Ciné Frisson. Je t’avais également lu dans Mad Movies et Positif. Et je t’ai vu il y a peu dans Le Cercle sur Canal+. Trois mondes assez différents, non ?
Oui et non. Effectivement, ce sont des supports où des passionnés parlent de cinoche très différemment, mais en ce qui me concerne j’y ai toujours défendu de la même manière le cinéma que j’aime. J’ai fais mes armes à Positif où l’on respectait totalement mes goûts, même les moins respectables ^^
J’ai continué avec Mad Movies, parce qu’à l’époque je me reconnaissais totalement dans le discours de certains amis qui y bossaient. Mais Opération Frisson est chère à mon coeur car j’y ai carte blanche. Je peux exprimer mes goûts totalement et sans entraves, ce qui est un luxe absolu. C’est donc le support qui me correspond le plus.
Quant au Cercle, c’était une opportunité intéressante : l’occasion de débattre avec d’autres critiques qui n’ont pas forcement la même vision du cinéma que moi. Mais j’ai du arrêter parce que je rentrais en prépa de La Horde ^^


D’ailleurs Opération Frisson a été produit par Empreinte Digitale, où tu travailles encore il me semble (n’hésites pas à me baffer si ce n’est pas le cas). Ca t’a permis aussi de faire davantage bouger les choses ? Je prends exemple sur le docu Suck My Geek diffusé sur Canal+
Faire bouger les choses, c’est un bien grand mot. Mais c’est sûr que le travail qu’on a fait avec Benjamin et Raphaël Rocher sur Opération Frisson et d’autres émissions nous a permis de gagner la confiance de Canal+. Du coup, ça nous a permis de leur proposer des projets qui nous tenaient à cœur, comme Suck My Geek et d’autres qui sont en cours de réalisation. On a établi une relation de travail plutôt fructueuse. Et c’est vrai que, du coup, on peut véhiculer d’une autre manière, certaines de nos idées sur le cinéma.
Quant à mes lieux de travail, je partage mon temps entre Empreinte Digitale oui, et Capture The Flag, la société de prod que j’ai monté avec les frères Rocher pour La Horde, et qui développe actuellement d’autres projets. On est très très occupés ^^


Passer de critique de cinéma et de jeux vidéos à réalisateur, est-ce une ascension logique ou une simple envie de ta part de voir d’autres horizons dans le domaine du 7ème art ?
Non, je crois qu’il n’y a pas de logique de carrière dans tout ça. C’est une question de chance, d’opportunité et de rencontres. Benjamin et moi avions depuis longtemps le fantasme de passer derrière la camera. Mais on est des millions dans ce cas. Vers mes 18 ans, j’en avais déjà envie, mais je n’étais pas prêt, pas assez suicidaire pour me lancer là dedans.
Et 15 ans après, c’était d’autant moins évident que j’avais longuement ouvert ma gueule sur le travail des autres. C’était risqué de me lancer là-dedans, j’avais toutes les raisons du monde pour reculer et ne pas le faire. Mais je me suis dit : « oui, on va te cartonner la gueule, oui on sera forcement moins indulgent avec toi qu’avec d’autres, mais fuck, j’ai un peu fait le tour de la critique de film, donc autant me jeter à l’eau, on a qu’une vie bordel de merde ^^ ». Et puis La Horde, qui est le fruit d’un concours de circonstances plutôt hasardeux, est tombé au bon moment. Le fait que les frères Rocher voulaient aussi se jeter à l’eau avec enthousiasme m’a permis de ne pas trop me poser de questions, d’effacer mes doutes et mes réticences, et de plonger inconsciemment dans ce projet hors normes ^^

Est-ce que ton court, Rivoallan, co-réalisé avec Benjamin Rocher, a permis de te rassurer ou de t’ancrer certaines choses en tête afin de parfaire la suite et donc ce long-métrage qu’est La Horde ? Du genre « ça je ne ferais plus, ça je ferais différemment ».
Les deux en fait. Rivoallan nous a rassurés Benjamin et moi sur notre capacité à réaliser comme à bosser ensemble. Mais surtout, ce court était un prétexte pour tester différentes choses prévues sur la horde : les cameras HD, la pyrotechnie, les maquillages, les effets numériques etc.… C’était un bon labo.
Mais je ne suis pas sûr que ça nous ait totalement permis d’éviter certaines erreurs sur le long. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, dans la mesure où un court est souvent bénévole, tu attires plus de monde et de moyens que sur un long à petit budget. On a eu un confort sur ce court que nous n’avons jamais eu sur La Horde ! La Horde nous a posé beaucoup plus de problèmes d’ordre logistique. Donc je pense que « faire différemment » comme tu dis, ce sera plutôt le cas sur un deuxième long métrage.


« La » question bateau mais que je kiffe par avance de te poser : pourquoi ce thème de zombie ? Pour mettre un gros pain au cinéma français afin de leur montrer ce qu’est un « réel » film d’horreur ? Il est vrai que cela fait quelques années qu’on ne se fait plus pipi dessus au cinéma à la sortie d’un film dit « horrifique ». Et qu’à mon souvenir, aucun film français de zombie n’a été tourné dans nos contrées.
Alors si, y’en a eu pas mal, mais très Z, Jean Rollin nous a fait subir son Lac Des Morts-Vivants par exemple d’une nullité exemplaire mais très drôle quand on le regarde avec des potes très public averti.
Par contre, c’est un premier film de zombie français avec un budget (bien que moindre) et surtout une idée de la mise en scène assez approfondie et un scénario écrit par de purs fan boys amoureux du genre et désireux de bouleverser le cinéma français.
La raison pour laquelle on a fait un film de zombie est hélas plus prosaïque. Je vais te décevoir mais si on a eu envie, comme tous les autres réals de genre français, de secouer une industrie qui fonctionne en vase clos, le montage de La Horde s’est fait avant tout parce que Canal+ cherchait à aider financièrement des petits films d’horreur susceptibles d’enrichir sa programmation. C’était le fameux projet French Frayeurs. Et comme ils désiraient un projet fantastique, on s’est juste demandés ce qui n’avait jamais été fait en France. Les autres films de French Frayeurs parlaient de psychopathes, d’orphelinats bizarres, de tueurs en séries etc.…
Et à l’époque où l’on réfléchissait à un projet pour Canal+, peu de films de zombies étaient sortis. Donc, comme on était de grands fans de la première trilogie de George A. Romero et des variantes de Danny Boyle, on s’est juste dit que ce serait fun d’explorer un genre inédit en France en essayant de ne pas le traiter de la même manière que nos illustres aînés.
Et puis je ne te permets pas de dire du mal de Jean Rollin ^^ Non mais !


En terme général, qu’est-ce qu’à La Horde qu’un autre film d’horreur français n’a pas (ou n’a plus) ?
Alors là, je suis très mal placé pour te le dire et ce serait bien présomptueux d’affirmer qu’on a quelque chose de plus.
Non, en termes d’intentions, je pense que La Horde est juste différente des autres dans le sens où on ne voulait pas réaliser un pur film d’horreur mais avant tout un film d’action, avec quelques éléments horrifiques. La plupart des autres French Frayeurs sont très gore, très noirs, très nihilistes. Ce sont des expériences extrêmes et on les adore parce qu’elles repoussent certaines limites. Nous on ne voulait pas faire une œuvre extrême, ce qui est la condition sine qua non d’un film d’horreur réussi.
C’est pour ça qu’on ne considère pas La Horde comme un film d’horreur. Ce n’est ni ultra gore, ni nihiliste et notre objectif n’était pas de faire flipper. C’est un film d’action plus gonzo, centré sur ses persos, avec des zombies dedans mais surtout une touche eighties qui nous fait marrer. Maintenant, ce sera au public de nous dire si on a réussi ou pas, si on est différent ou pas, mais au départ notre volonté était de réaliser surtout un actioner décomplexé, délirant et fendard.

Parle moi un peu du casting de La Horde. Des têtes connus comme Jo Prestia ou Alain Figlarz. D’autres qui nous étonnent comme Claude Perron ou Jean-Pierre Martins. Et d’ailleurs pour revenir à Gens, il est producteur exécutif du film.
Franchement, on est super content du casting. Notre volonté première naissait d’une exaspération personnelle. J’ai souvent dit dans Opération Frisson que je ne supportais plus que la majorité des films d’horreur mettent en scène des têtards pré-pubères sortis d’un magazine pour midinettes. Ca me gave. On sait que les ricains considèrent les ados comme leur public cible, d’où ces choix racoleurs, mais comme en France, le genre a toujours eu du mal à s’imposer, on se sentait plus libres là-dessus. Du coup, dés l’écriture, on s’est dit qu’on ne voulait aucun top model dans le film, et encore moins des acteurs qui n’avaient pas au moins la trentaine.
Ensuite, on est allés voir des gens dont le physique et le jeu nous faisaient fantasmer. On voulait des visages qui ont roulé leur bosse, on voulait que le public lise sur leurs gueules les douleurs de la vie. C’était important pour nous car La Horde est avant tout un film de personnages fissurés. Et puis on voulait qu’ils soient de vrais durs ^^ donc Jo et son passé de fighter, Alain et son charisme animal ou Jean-Pierre et sa voix cassée ont été des choix évidents pour nous. Comme Claude, Eriq Ebouaney ou Doudou Masta, ils ont une présence physique hallucinante et un jeu d’un naturel qu’on retrouve peu en France.
Quant aux autres, comme on aime bien aussi les contre-emplois et les personnages habités, on est allés chercher des acteurs de théâtre classique, peu habitués à jouer des persos vrillés, mais dont la discipline, l’intensité du jeu et là encore la présence donnaient une réelle dimension dramatique au récit. Aurélien Recoing, Yves Pignot sont de brillants metteurs en scène de théâtre, et Marie Vincent, Antoine Oppenheim ou Maud Heywang sont des acteurs investis. Ils se sont impliqués dans le film avec une énergie, une envie et un sens du sacrifice qui nous ont réellement bluffés. Notre casting était si dévoué qu’il a sauvé le film par moments. On ne les remerciera jamais assez !
Quant à Xavier Gens, il n’est finalement pas crédité comme producteur parce que d’autres projets l’ont empêché de participer à la fabrication du film. Mais ses conseils ont été précieux et il nous a beaucoup aidés pendant la prépa. On le remercie énormément.


C’est un casting de ouf niveau « gueules ». Je veux dire, y’a du musclé, quoi !
Oui, c’est un vrai casting de gueule. On voulait retrouver là-dessus un certain cinéma populaire français qui se foutait des canons de beauté. Et puis La Horde était un film ultra physique pour les acteurs. Ils devaient se retrouver pendant trente jours à hurler, souffrir, baigner dans le sang, courir, se casser la gueule, se bastonner, shooter à la mitrailleuse etc.
Il nous fallait de vrais durs qui pouvaient encaisser tout ça. Après coup, je décerne la palme à Jean-Pierre et Claude qui en ont bavé sévère, au point de se blesser sur le tournage, et à Yves qui a dû passer 10 jours à courir avec une mitrailleuse qui pesait trente kilos !


Private joke, est-ce qu’il y aura un caméo de Pédro le chat ?
Oui, bien sûr ^^ Mais très léger. On ne voulait pas que trop de private jokes parasitent l’attention, même si Benjamin et moi faisons quand même des caméos dans le film.
Mais en ce qui concerne ce con de Pedro, va falloir ouvrir l’œil ^^


Après avoir maté le teaser : très dark, très rapide, très bonne photographie, très flippant, très sanguinolent. Je suis à côté ?
Là encore, je suis bien mal placé pour te répondre. Franchement, Benjamin et moi n’avons plus aucun recul sur le film. On l’a fini sur les rotules, la tête dans le guidon ^^
La seule chose que tu dis qui nous semble vraie, c’est la photographie de notre chef op, Julien Meurice. On est vraiment content de ce qu’il a fait. Il a donné un coté très graphique au film qui, par moments, le fait même ressembler à un comic-book. Et si le film sera bien sûr speed et sanguinolent, je pense qu’il ne sera pas un film de flippe ni une oeuvre dark. Au contraire, on a l’impression que La Horde est plutôt cocasse, bigger than life, gonzo et parfois nonsensique. Je ne sais pas si les gens s’attendent à ça. On verra bien leurs réactions.

Une émission sur France 2 parlait d’un budget confortable de 2 millions d’euros pour le film. Les Ch’tis en comparaison, c’est bien 5 fois plus alors qu’il y avait peanuts en effets spéciaux. Tu en penses quoi si tu as eu ouï de ces propos ?
En plus d’effets spéciaux, faut bien préciser que dans les Ch’tis ou toute autre comédie française, il n’y a pas de logistique artistique avancée et que les effets de mise en scène se doivent d’être dynamiques comme peut l’être un film d’action où tout est question de rythme et d’organisation spatiale.
Tu sais, le reportage de France 2, aussi sympathique soit-il, s’adressait au grand public avec, inconsciemment, cette petite condescendance moqueuse qui caractérise le regard de l’establishment sur ce genre de film.
Donc, quand ils parlent d’un gros budget de deux millions, ils n’ont aucun sens des réalités. Oui, ça parait beaucoup dit comme ça, mais en réalité c’est que dalle. En France on fait des films d’auteurs avec ce budget ! mais quand vous avez en plus des maquillages à foison, du numérique, des fonds verts, des explosions, des fusillades, des cascades, des combats chorégraphiés qui nécessitaient une prépa, des centaines de figurants etc. C’est un budget qui frise vite le ridicule. Cela dit, on a vraiment tout mis à l’image, donc j’espère quand même que ça aura un minimum de gueule.


Motion Sponsor, on peut en parler un peu ou c’est « business, pas touche » ?
On peut en parler mais la réalité n’a rien à voir avec tout ce que j’ai pu lire comme délires sur le net.
Motion Sponsor, c’est juste une jeune boîte qui se monte et qui est venue nous voir alors qu’on était en prépa pour nous proposer leur concept : faire participer le public financièrement à un projet de film en échanges d’infos exclusives, c’est tout. Les gens ont cru qu’on avait fait appel à eux pour cause de problèmes budgétaires mais c’est faux. C’était dealé dés le départ, avant même qu’on tourne.


La sortie du film était d’abord prévue pour le 30 septembre prochain. Puis elle a été décalée à une date indéterminée compte tenu du très grand nombre de sorties en salles à la rentrée. Des nouvelles de ce côté ? On peut plancher pour du courant octobre ?
Non, je pense que notre distributeur préfère attendre début 2010, même si aucune date précise n’a encore été fixée. Le distributeur préfère attendre le bon moment pour sortir le film le mieux possible.
En attendant, on va commencer à circuler de festival en festival avec une première projection exclusive à la Mostra de Venise.

Le Club des 13 (dont Pascale Ferran, Jacques Audiard et Claude Miller) parle d’un rapport alarmant concernant le cinéma français : perte d’influence du producteur, formatage des scénarios, bipolarisation dramatique dans la production. En as-tu entendu parler et si oui qu’en penses-tu ?
Oui j’en ai entendu parler, et ça fait plaisir de voir que des réals « installés » ouvrent leur gueule pour stigmatiser des problématiques connues de tous depuis des lustres. Faudrait être aveugle pour ne pas simplement remarquer l’absence totale d’alternatives et le conformisme idéologique des sorties salles françaises. Et le cinéma de genre, dont on parle peu en France, en pâtit énormément.
Pourquoi crois-tu qu’on galère tous comme des esclaves à mendier de la tune et à mettre des années pour monter des projets fragiles qui au final n’ont ni assez d’argent, ni assez de reconnaissance, ni assez de couverture médiatique pour réellement exister ? Pourquoi crois-tu que nombre de jeunes réals se cassent bosser à l’étranger ?
Ca fait des années que certains s’insurgent contre un système en vase clos, qui dans la majorité des cas ne cherche ni audace ni créativité mais le risque zéro. A quelques exceptions près, ça leur retombe souvent sur la gueule mais certains n’ont pas l’air de comprendre…


Ne penses-tu pas que tous les rouages de la mise en chantier du film jusqu’à sa sortie sont à revoir en France ?
Franchement, ça dépend du film que tu fais. Dans le cas d’un film comme La Horde, le plus dur est au début, trouver l’argent, et à la fin, réussir à convaincre les exploitants du potentiel du film. Mais la plupart des œuvres, hormis les blockbusters, sont dans ce cas.
Je ne sais pas si « revoir les rouages » est la formule exacte mais au niveau des aides publiques, de la considération artistique, des montages financiers et des contraintes idéologiques liées à l’exploitation en salles, oui y’a du taff !

Quels sont tes maîtres en matière d’horreur et de cinéma en général ?
Oula, j’en ai beaucoup, mais pas tant que ça dans le cinoche d’horreur. Ma liste serait trop longue ici, mais disons que je considère les Frères Coen comme les plus grands génies des trente dernières années.


Est-ce qu’un de ces derniers t’a déçu récemment ? Si oui, pourquoi ?
Euh… sur le vif, je ne vois pas là. Ceux que je considère comme les plus grands m’ont rarement déçu. Sinon, je suis juste extrêmement triste que pour des raisons judiciaires, John McTiernan soit blacklisté et ne puisse plus faire de film. On a perdu un des plus grands, alors qu’il est toujours là et qu’il pourrait enquiller les chefs d’œuvres.
Ah si, ça me revient là : Michael Mann. C’est un plasticien extraordinaire, et ce qu’il fait avec de la HD est parfois hallucinant, mais j’ai beaucoup de mal avec les partis pris scénaristiques de ses deux derniers films.


Si on excepte Benjamin Rocher… Yannick Dahan, Arnaud Bordas, Stéphane Moïssakis au scénario du film. Eh ! On se croirait revenu au temps de Mad Movies là !
Lol. Disons que Steph, Arnaud et Rafik, avec qui j’ai longtemps bossé à Mad Movies, sont avant tout des amis dont je respecte énormément l’esprit critique, les idées et l’enthousiasme.
On ne les a pas fait venir sur La Horde parce qu’ils étaient de Mad Movies, c’est une autre vie ça ^^ Non, ils sont venus sur le scénar du film parce que je savais qu’ils étaient parmi les seuls à comprendre ce que nous tentions de faire et à pouvoir nous apporter des idées judicieuses.

On a du te le demander des centaines de fois mais bon, allez, sans déconner, Opération Frisson, ça revient quand ?
Ecoute, je reviens à la rentrée…encore. Probablement vers le 25 septembre et une fois par mois en alternance avec Frisson Break, parce que je bosse sur d’autres projets et j’ai plus le temps de faire 4 émissions par mois. Bon, je t’avoue que je suis bien emmerdé parce que je joue à l’arlésienne et que je reviens toujours après avoir dit que c’était fini. Pardon, pardon ^^
L’idée c’est que je continue Opération Frisson jusqu’à ce que La Horde sorte. Après, je fermerai ma gueule et j’encaisserai les critiques des autres ^^


Quels sont tes futurs projets ? Si on te proposait de réaliser Conan, tu sautes sur le projet ?
J’ai deux ou trois autres projets sur le feu, dont un pur film d’action, qui est sans doute le plus avancé, mais c’est carrément trop tôt pour en parler. Vu le temps qu’on met en France à trouver de l’argent et à tourner, faut pas vendre la peau de l’ours…
Quant à Conan, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? C’est mon fantasme absolu ! Mais le projet est déjà en prépa à Hollywood donc… Dans une autre vie ^^


Pour finir l’interview, nous te souhaitons tout le meilleur pour La Horde, nous ne manquerons pas de découvrir ton film en salles et d’en faire une critique sur notre site. Merci pour le temps que tu nous as accordé.
Merci à vous les gars ^^

Propos recueillis par Yannick et Delphine.

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