four ways to die in my hometown

Festival China Now : FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN

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Spiritualité & symbolique
9.5
Photographie
9
Réalisation
8.5
Accessibilité
2
Note des lecteurs0 Note
0
7.3

Parfois, en tant que « critique », il faut savoir faire preuve d’un peu d’humilité. Je serais bien incapable de parler de FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN, car il me manque clairement des codes pour déchiffrer tout le symbolisme qui y transite. Ce qui ne veut pas dire qu’il manque d’intérêt. Au contraire, c’est un film qu’il faut absolument voir, justement pour se frotter à l’épreuve de la découverte de formes d’art qui dépassent notre conception.

Je me suis senti comme en face d’un objet magnifique, dont je n’ai perçu le sens profond qu’à travers son esthétique. Car il s’agit de cinéma, et les images, tout le monde peut les comprendre. Il y a des motifs universels, comme la sensibilité, la poésie, la façon dont la caméra retranscrit une émotion à travers sa façon d’inscrire un paysage ou des personnages dans un cadre. De ce point de vue, FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN est indéniable, en alignant ses magnifiques tableaux vivants et variés.

Mais dès lors que l’on tente de s’expliquer ce qu’y sy raconte, à travers les dialogues, les situations, et tout ce qui ne relève pas du sensoriel, l’envoûtant mindfuck commence. À l’instar du cinéma d’un David Lynch, ou d’Apichatpong Weeresathakul, l’interprétation donne toute sa valeur au film.

Photo du film FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN

J’ai perçu que, tout dans FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN, proposait une illustration visuelle et une illustration symbolique ; l’allégorie m’échappait forcément, de par mon évidente distance avec la spiritualité qui définit le film. J’ai toutefois été sensible à quelques thématiques, comme la transmission d’un héritage (physique, spirituel, culturel), la représentation de l’art, les comportements de l’Homme… Mais la thématique la plus cryptique reste la représentation de la mort. Les « quatre façons de mourir » renvoient au quatre titres de chapitres, qui eux, correspondent à quatre éléments (terre, eau, feu, vent). Si l’on peut se raccrocher aux motifs visuels qui accompagnent ces éléments notamment à travers la photographie des décors, plus ou moins ruraux, montagneux, brumeux, crépusculaires, ou irradiés par le soleil… C’est plus difficile de donner un sens aux nombreuses histoires qui s’entremêlent sans logique dans le film. Une jeune fille qui veut se suicider, une autre qui perd son chameau (ou son mouton, c’est flou), une autre qui veut s’enfuir, un père qui meurt, un homme qui vole des marionnettes, un vieux fou / chaman / fantôme chelou, etc. Ces personnages semblent incarner une forme de mort (ou de renaissance) spirituelle, dont il nous incombe de comprendre à travers quel motif elle se manifeste. C’est stimulant, mais bien entendu très cryptique et inaccessible.

« FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN est un conte spirituel sur la mort, aussi inaccessible qu’envoûtant. »

N’ayant perçu qu’une infime partie de toute la portée symbolique du film, je vous renverrai sans honte à l’excellent résumé du film fourni par le festival China Now, qui constitue une analyse simple mais pertinente du film. J’essaierai de mon côté, de percer les mystères de cette spiritualité résolument chinoise, et peut-être, reviendrai étoffer cette critique grâce à mes découvertes.

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Film de fiction, à la fois poétique et narratif, Four Ways to Die in My Hometown se configure en quatre parties correspondant aux quatre éléments : la terre, l’eau, le feu et le vent. Le réalisateur évoque quatre personnages emblématiques – un poète, une personne en recherche, un marionnettiste et un chaman –, chacun entretenant des liens particuliers à la terre, à la fois intenses, mystiques et profondément ancrés dans la spiritualité locale (le tournage s’est déroulé dans la province du Gansu et dans ses alentours). Le film est construit selon une logique d’association et de rêverie qui plonge le spectateur dans un état hypnotique, alternant des tableaux spectaculaires sur le plan pictural et suggestifs sur le plan symbolique. Deux jeunes femmes perdent un chameau, puis perdent leur père ; un marionnettiste à la retraite rencontre un voleur d’arbres armé ; les conteurs et les chamans évoquent un monde spirituel perdu. Chai Chunya redonne vie à ce monde spirituel à l’aide de motifs visuels issus de la mémoire collective autochtone, laissant le spectateur deviner leur signification de manière intuitive.

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FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN est diffusé lors du festival China Now

Georgeslechameau

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Affiche du film FOUR WAYS TO DIE IN MY HOMETOWN

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Titre original : 我故乡的四种死亡方式
Wo guxiangde si zhong siwang fangshi
Fiction
Réalisation : Chai Chunya
Année de production : 2012
Durée : 90 minutes

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