the big lebowski

THE BIG LEBOWSKI, ovni du cinéma – Critique

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Scénario
9
Photographie
8
Interprétation
10
Originalité
9
Musique
8
Note des lecteurs13 Notes
8.6
8.8

Le Dude plane en caleçon douteux, des sandales en plastique aux pieds, en sirotant un bon Russe blanc (6 cl de vodka , 6 cl de liqueur de café, 4 cl de lait), au-dessus d’une piste de bowling. Le Dude, c’est le surnom de Jeff Lebowski, interprété par le magistral Jeff Bridges. Le film des frères Coen a le même postulat de départ que Le Grand sommeil (Howard Hawks, 1946) ou La Mort aux trousses (Alfred Hitchcock, 1959): un type se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment, entraîné dans une histoire à laquelle il ne comprend rien. Comme Cary Grant dans La Mort aux trousses, on le confond avec un autre ! L’état semi-planant du Dude (état permanent !) rajoute à l’absurdité des situations et en provoque d’autres complètement burlesques. Le qui pro quo dure, alors que le Dude traverse, tel un paquebot tranquille en pleine tempête, les épreuves, les accepte souvent sans rien comprendre, avec une répartie toujours bien placée et une attitude très cool. Le film est composé de séquences qui ont leur unité propre, qu’elles soient dramatiques ou humoristiques. L’intrigue est finalement le prétexte pour développer des scènes loufoques, parfaitement écrites et interprétées magistralement par Jeff Bridges et le reste du casting (John Goodman, littéralement énorme !). Envie de burlesque, de situations incroyables ou de cascades ? Vous voilà servi !

Jeff Bridges prouve dans ce film quel grand acteur il est, en apportant un physique aussi massif que détendu au personnage. Il est secondé par John Goodman, dans le rôle du copain vétéran du Viet-Nam, au style vestimentaire militaire tendance milice, que rien n’arrête dans la folie. L’acteur pousse son personnage dans tous les extrêmes : dans la violence, la bêtise, la sensibilité, il est excessif et participe en grande partie à l’humour du film. L’autre ami du Dude (Steve Buscemi), représente le garçon gentil, écrasé par la personnalité des deux autres, cerné par l’ultra-cool et le fou furieux. Il est également le plus frêle. A n’en pas douter, les frères Coen on fait  le choix de Buscemi  pour le décalage et le contraste physique qu’il crée avec ses deux compères. Sa voix aigrelette s’oppose également à la voix douce et zen de Jeff Bridges et au baryton de John Goodman. A eux trois, ils forment un trio improbable de ratés qui loupent tout, en croyant parfois bien faire.

Envie de burlesque, de situations incroyables ou de cascades ? Vous voilà servi !

Comme Philip Marlowe dans Le Grand sommeil, le Dude s’en prend plein la tête, se demande souvent ce qu’il fait là, et fait de nombreuses rencontres : John Torturo en joueur de bowling au lycra violet hallucinant, Juliane Moore en peintre excentrique et déjantée, ou encore Ben Gazzara. Celui-ci drogue gentiment Lebowski, l’envoyant ainsi à travers une séquence de rêve mémorable, pleine de trucages, de cadrages fantaisistes et de pom pom girls. Un casting de rêve pour des acteurs qui se laissent complètement aller !

THE BIG LEBOWSKI fait parti de ces ovnis du cinéma, mêlant humour, trouvailles techniques ou points de vue audacieux, tout en nous entraînant dans un univers original, aspirant et inspirant. Un film que l’on revoie régulièrement, toujours avec joie et qui ne perd pas de sa fraîcheur.

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Rédactrice depuis le 25.03.2015
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