TOTAL RECALL : MÉMOIRES PROGRAMMÉES

TOTAL RECALL : MÉMOIRES PROGRAMMÉES – Critique

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Total Recall – Mémoires Programmées est la seconde adaptation cinématographique d’une nouvelle de 1966 de Philip K. Dick « We can remember it for you wholesale » (« Souvenirs à vendre » en VF). J’avoue ne pas avoir vu la version précédente de 1990 par Paul Verhoeven avec Arnold Schwarzenegger et Sharon Stone mais cette nouvelle version conserve le gros de la trame du support d’origine et de sa première adaptation, évacuant juste Mars pour rester sur une Terre bicéphale dont les 2 parties sont reliées par « la Chute », une sorte de navette souterraine traversant la planète de part en part.

Le scénario, étant donné son origine littéraire assez ancienne, n’est plus très révolutionnaire en 2012. Le sujet du super-agent reprogrammé avec une mémoire de personne « normale » a déjà été réemployé à de nombreuses reprises. D’ailleurs, avant même la première adaptation ciné de la nouvelle, un dessin-animé japonais de 1982 nommé Cobra, que l’on pouvait voir en France dans RécréA2 dans les années 80, reprenait le même principe de machine à rêves révélant la vraie nature d’un gars lambda. Jouant légèrement sur la notion de perception de réalité (principalement dans les répliques du héros, mais dans une seule vraie scène sinon) et sur l’idée de complot politique, ce long-métrage n’est pas un monument de réflexion, mais un film d’action assez efficace.

Total Recall – Mémoires Programmées n’est pas une catastrophe cinématographique comme la saison estivale nous sert parfois dans le domaine des blockbusters et des remakes, bien au contraire.

Empruntant visuellement à Blade Runner pour ses décors et sa pluie et à la modernité des armées synthétiques de récents films comme la « nouvelle » trilogie Star Wars ou Tron Legacy, la mise en ambiance de ce Total Recall reste sympathique. Néanmoins, à la manière de nombreux blockbusters, de nombreuses scènes d’action (notamment sur la fin du film) sont clairement exagérées et d’autres montrent les faiblesses de réalisation que peut commettre Len Wiseman, dont je n’avais pas du tout apprécié les premiers films (la saga Underworld). Force est de constater néanmoins que si l’action reste omniprésente, le film est bien rythmé malgré quelques légères longueurs dans la première demi-heure. Renseignements pris, ceux qui ont visionné la première version profiteront en plus de quelques clins d’oeil et références comme par exemple la fameuse call-girl à trois seins.

Colin Farrell est crédible dans le rôle principal, de même que sa compagne d’armes interprétée par Jessica Biel. En revanche, si Bryan Cranston est excellent dans ses rôles télévisuels, il est ici peu crédible dans son rôle de politique et peu inquiétant. Par ailleurs, si l’idée (volontaire) du réalisateur d’adjoindre aux trousses du héros une femme brune ressemblant plus à la “vraie” femme du héros plutôt qu’une blonde comme dans le scénario d’origine est pertinente dans le jeu des réalités dans lequel peut s’inscrire le film, le choix de sa propre femme Kate Beckinsale dans ce rôle là est sans aucun doute plus lié à sa plastique (qui vaudra certainement quelques points de plus à la note de la part de certains spectateurs) qu’à ses talents d’actrices extrêmement peu visibles.

Total Recall – Mémoires Programmées n’est pas une catastrophe cinématographique comme la saison estivale nous sert parfois dans le domaine des blockbusters et des remakes, bien au contraire. Mais il reste toutefois limité à un film facile sans envergure : un très bon moment de détente mais un long-métrage très classique tant dans le fond que dans la forme.

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