Photo de la série GIRLS

[CRITIQUE SÉRIE] GIRLS – SAISON 1

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Affiche de la série GIRLS

L’entrée dans la vie active de quatre jeunes filles d’une vingtaine d’années, de leurs humiliations à leurs rares triomphes. Hannah, l’éternelle stagiaire, rêve de devenir écrivain ; Marnie, sexy et un peu garce sur les bords, ne manque pas d’ambition; et Jessa, hippie dans l’âme, aimerait gagner sa vie de son art…

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Saisons : 1
Nombre d’épisodes : 10
Format : 26 minutes
Date de 1ère diffusion US : 15 avril 2012 (HBO)
Titre original : Girls
Création : Judd Apatow, Lena Dunham
Avec Lena Dunham, Jemima Kirke, Allison Williams, Zosia Mamet

Bande-annonce :

Quatre filles dans les rues de New-York parties faire la fête. Il y a celle qui se voit en écrivain générationnel, celle qui fantasme sur un autre mec que le sien, celle qui s’imagine dans une autre époque et celle qui aimerait être une adulte accomplie. Mais Hannah, Marnie, Jessa et Shoshanna ne sont pas les post-ados que vous imaginez. Loin d’être des archétypes, elles ne sont pas du genre à se laisser influencer par les diktats de la presse féminine ou les séries mièvres version Gossip Girls. Elles semblent même l’antithèse de Blair ou Serena. Cette fiction n’a pas l’ambition de vous vendre des fringues de luxe et des looks aseptisés. Au contraire, elle vous parle de la difficulté de grandir, d’avoir des relations amicales et amoureuses, de rentrer dans le monde du travail, de ne pas se perdre dans la facilité, en un mot de la peur qui nous terrasse et nous bouscule. Mais à la différence des personnages féminins habituels, ces filles là sont extrêmement vivantes car imparfaites et pleines de contradictions. Crée par Judd Apatow (inutile de rappeler combien ce génie à changer le paysage de la comédie américaine) et Lena Dunham (jeune actrice, scénariste et réalisatrice très prometteuse), cette série est riche de dialogues cocasses, de situations sur le fil et de points de vue inattendus.

À la suite d’une énième déconvenue sentimentale, Hannah, assise sur son lit devant un écran d’ordinateur réfléchit à son futur tweet. « You lose some, you lose some. » est le premier qu’elle compose. Après quelques secondes, elle opte pour « My life has been a lie, my ex-boyfriend dates a guy. » Soudain la musique en fond sonore qui était jusqu’alors calme devient dansante. Finalement, son post sera « All adventurous women do », comme un résumé à lui seul de sa vie. Et les mecs dans l’histoire me direz-vous? Ils sont impuissants, ne savent pas faire jouir leurs copines, infidèles et obsédés. Tous les clichés sont présents et c’est justement grâce à eux que les dialogues et les situations sont drôles et décalés. À travers un scénario brillant, Girls explore la limite entre fiction et réalité, entre ce dont on rêve et ce que l’on vit, entre nos aspirations et notre quotidien.

Elles arpentent Brooklyn pour se rendre à une soirée. Au détour d’un angle d’immeuble, Jessa répond à son amie qui lui demande pourquoi sortir encore et encore, sous-entendant « à quoi bon cette superficialité, à quoi bon se perdre dans ces volutes nocturnes ? » Et la belle Jessa lui murmure « parce que Marnie, désabusée comme je suis, j’espère toujours que la prochaine fête sera la meilleure de tous les temps ». Girls réussit ce que beaucoup d’autres fictions n’ont fait qu’effleurer : résumer une génération en une scène et « être profondément superficielle » comme disait Warhol. Nous les laissons se débattre pour trouver leur place, en espérant les revoir très vite pour une deuxième saison, parce qu’au fond c’est de nous qu’il s’agit…

Girls réussit ce que beaucoup d’autres fictions n’ont fait qu’effleurer : résumer une génération en une scène et « être profondément superficielle » comme disait Warhol.

Photo de la série GIRLS

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