[critique] Un Monde Sans Femmes

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Affiche du film UN MONDE SANS FEMMES

Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d’août. En leur remettant les clefs d’un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d’une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l’une que l’autre. L’occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d’une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes.

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 8 février 2012
Réalisé par Guillaume Brac
Film français
Avec Vincent Macaigne, Laure Calamy, Constance Rousseau
Durée : 1h23min
Titre original : Un Monde Sans Femmes
Bande-Annonce :

« C’est quand même mieux que la Corse ! » s’exclame Patricia sur le balcon de son appartement de location, face aux embruns de la côte picarde. Un petit air de Jacques Tati par-ci, un brin de Eric Rohmer par là et vous y êtes. Un Monde Sans Femmes vous propulse dans l’univers tendre et mélancolique d’une fin d’été à la plage.
Deux séduisantes jeunes femmes, la mère et la fille – on les prendrait pour des sœurs – débarquent de la région parisienne. Les voici prêtes à s’amuser pour une petite semaine de vacances. Au programme, pêche, danse et séduction, surtout pour Patricia (la sublime Laure Calamy) qui entraîne sa fille (la belle Constance Rousseau) dans ses aventures. Dès leur arrivée, ces belles se voient assaillies de prétendants et, entre tous, Vincent Macaigne (Sylvain dans le film) qui tient la barre haute dans la finesse et l’expressivité du jeu. Ce personnage de célibataire maudit, timide à l’extrême, s’engage pourtant avec enthousiasme dans ces nouvelles amitiés féminines.

Sans jamais s’enfoncer dans le pathos, ni dans le cliché, Un Monde Sans Femmes nous parle du caractère à la fois évident et non-évident de la rencontre amoureuse.

Photo (1) du film UN MONDE SANS FEMMES

Un petit air de Tati par-ci, un brin de Rohmer par là et vous y êtes. Un monde Sans Femmes vous propulse dans l’univers tendre et mélancolique d’une fin d’été à la plage.

Finalement, il en faut assez peu pour qu’entre deux personnes, des liens se nouent… Et tout aussi peu pour que ces mêmes liens se dénouent. Quelques paroles, des gestes, un regard de trop ou de moins, que faut-il donc pour que ça marche ou, plus exactement, pour que ça embraye ? Conjonction du hasard et des circonstances d’un côté, aplomb et (in)détermination personnelle de l’autre, la recette n’est pas simple pour que, d’une rencontre, naisse une relation.

Guillaume Brac explore cette zone sensible, le moment où tout est possible mais rien n’est fait, avec ce que cela peut comporter de vertigineux et d’angoissant. Peur de l’échec, peur du jugement, peur de cet autre que l’on désire tant, se déclarer n’est pas chose aisée. Chaque personnage s’y essaie à sa façon, parfois ridicule, parfois violente, mais toujours sincère. Le trio d’acteurs fonctionne à merveille, entre un Sylvain introverti, une Patricia pour le moins extravertie et Juliette, l’adolescente éclairée. C’est d’ailleurs cette dernière qui semble détenir une certaine sagesse, en contre point des adultes qui s’escriment à d’infinis marivaudages.

Cette figure de la grâce donne au film sa profondeur, un accent mélancolique qui résonne au fil des scènes. Quelque chose semble manquer au tableau. Car ces instants simples et émouvants que partagent les personnages pourraient être ceux d’une famille… Cette famille qu’aucun d’entre eux n’a véritablement, mais qu’ils s’inventent, l’espace d’une semaine, sans règles ni convention.
De là, sans doute, l’incroyable vent de liberté qui souffle sur la plage de leurs amours imparfaites. Les dialogues sont intelligents, le ton est juste, le rythme est bon et chaque scène d’éclater comme une bulle de vérité, pleine d’espoir et de fraîcheur.

Photo (2) du film UN MONDE SANS FEMMES

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  1. @leblogducinema mon chéri m’en parlait hier mais était-ce un rêve ou du film qu’il me parlait? au fait?! ;)