[critique] L’Arbre

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En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l’ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l’arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret… Peu-à-peu Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l’arbre devient envahissant : ses branches, ses racines, et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l’assaut de la maison et menaçent ses fondations ! Dawn n’a plus le choix : elle doit le faire abattre…

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 11 août 2010
Réalisé par Julie Bertuccelli
Film français, italien, australien
Avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas
Durée : 1h40min
Titre original : The Tree
Bande-Annonce :

Projeté hors compétition pour la clôture du Festival de Cannes 2010, voilà un film qui fait la part belle à un acteur peu commun, un arbre australien. Pas n’importe quel espèce d’arbre, c’est un figuier de la baie Moreton. Un immense et somptueux végétal qui se trouve être aux abords d’une maison où habite une famille : Peter, Dawn et leur quatre enfants.
Tout se passe évidemment trop bien puisqu’un brutal accident arrive : Peter meurt d’une crise cardiaque au volant de sa voiture qui s’encastre contre le tronc du figuier.
On était, avant cette scène, déjà pris dans le film. On va l’être encore davantage après.

Il s’ensuit une tristesse, mêlées de colère et d’amertume de la part de Dawn, une Charlotte Gainsbourg encore une fois habitée – on se souvient du controversé Antichrist – par son rôle, qui ne sait pas si elle pourra passer outre ce changement radical dans sa vie. Pour Simone, petite fille de 8 ans, c’est un passage qui s’est passé. Son père n’est pas mort, il est passé d’humain à plante. Il vit dans l’arbre. Il « est » l’arbre.
Le reste de la famille ne prête a priori pas d’attention à ce comportement qui pourrait être relativement inquiétant. Jusqu’au jour où Simone révèle son secret à sa mère et essaie de la persuader du bien-fondé de ses propos. Puis ce sera le reste de la famille qui partagera ce fait indéniable : Quelque chose se passe avec cet arbre.

Charlotte Gainsbourg joue ici une mère de famille totalement dépassée par les évènements. Le père laisse derrière lui quatre enfants qui ont besoin de ce côté paternel afin de parfaire leur éducation. C’est alors qu’un Marton Csokas – innocent et souhaitant bien faire – entre dans cette famille décomposée, déchiquetée par ce tragique accident. Cependant les enfants, et surtout Simone, n’entendent pas partager l’affinité qu’a leur mère avec cet homme.
Outre les somptueux paysages d’Australie, les espèces y vivant (fourmis géantes, wallabys, chauve-souris, méduses) on pourra noter un accent du pays, bien prononcé. La jeune Morgana Davies, jouant Simone, en est d’ailleurs la tête de file. Son interprétation est tout simplement superbe, magique et on se régale à chacune de ses apparitions.

Partant sur une histoire – le film est tiré du roman de Judy Pascoe, « L’arbre du père » – quelque peu surnaturel et féérique et, il faut l’avouer, assez atypique, L’Arbre s’en sort avec les honneurs. Il y a ce quelque chose dans l’interprétation qui rend ce film attractif. Il y a certes quelques petites longueurs de ci de là mais en terme général on passe plus du trois-quart du film à tout simplement apprécier ce que l’on voit.
Il y a bien évidemment une partie écologique dans tout ça. Laisser la nature faire son chemin et ne pas la contrarier, que tout se déroule correctement dans le temps, sinon elle se déchaîne – les accidents que l’arbre entraînent, le cyclone – et nous fait savoir que nous ne sommes que des invités sur cette planète.

L’Arbre est seulement le second long-métrage de la réalisatrice Julie Bertucelli après Depuis Qu’Otar Est Parti… mais on peut dire sans aucun problème qu’on attend impatiemment le troisième.

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