[critique] Tell Tale

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Terry est un jeune père célibataire qui prend grand soin de sa fille. Sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’il reçoit une greffe de cœur. Mais d’étranges maux de tête apparaissent, puis des visions. Son nouveau cœur semble battre à son propre rythme. Hanté par son passé, le cœur commence à prendre possession de Terry, à la recherche de l’assassin du donneur…

Note de l’Auteur

[rating:3/10]


Date de sortie : 18 août 2010
Réalisé par Michael Cuesta
Film américain, britannique
Avec Josh Lucas, Lena Headey, Brian Cox
Durée : 1h 33min
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xe8s6m_tell-tale-trailer-vo_shortfilms[/dailymotion]

Sortant cette semaine sur nos écrans après des mois d’errance dans les tiroirs poussiéreux des distributeurs, Tell Tale est typiquement le genre de métrage qui énerve à nous en hérisser les poils du corps. Non pas que ce film soit désagréable à regarder (si ça avait été le cas, en parler aurait été plus inutile qu’autre chose) mais il s’enferme dans une spirale poussiéreuse nous amenant dans un scénario fébrile au possible. Pour résumer, les scénaristes nous font suivre les aventures d’un homme tout juste transplanté du cœur qui va être obligé par ce dernier (oui car le cœur possède l’âme de son ancien propriétaire) à tuer les responsables de sa mort et de celle de sa femme. Plus ridicule tu meurs ! N’oublions pas au passage que ce pauvre homme devenant un tueur de sang froid bien malgré lui a une fille atteinte d’une maladie très rare lui paralysant petit à petit le corps et que sa femme les a subitement quitté. Pourquoi incorporer ces éléments au scénario ? Si ce n’est pas pour nous en rajouter une couche dans le pathos et essayer de nous arracher à tout prix une petite larme, la raison est incompréhensible et reste un mystère.

La frustration est d’autant plus grande face à ce manque de finesse scénaristique puisque certains éléments valent amplement le détour, à commencer par l’interprétation d’une rare justesse de Josh Lucas. Ce dernier arrive à donner une vraie consistance à ce père de famille dépassé par les événements et nous prouve enfin qu’il sait jouer quand on arrive à le diriger correctement. L’ambiance bascule avec habileté dans l’angoisse et certaines scènes de lutte réalistes au possible arrivent même à nous procurer un léger frisson le long du dos.

Au final, Tell Tale est un peu une production batarde n’arrivant jamais réellement à se contenter d’un genre en particulier et à l’approfondir pour lui donner la consistance nécessaire pour le rendre crédible. On bascule du drame familial au thriller en passant par l’épouvante sans jamais être convaincu totalement et en étant quasiment sur qu’il ne s’agit en réalité que d’une grosse mascarade vide si l’on commence à creuser un peu. Tell Tale se résumera en un film à peine divertissant qui s’oubliera aussitôt les lumières rallumées. Dommage. Dans le même genre, on préférera un bon vieux Mesure D’Urgence avec Hugh Grant et Gene Hackman qui traite du même sujet mais avec beaucoup plus de talent et de finesse.

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  1. En fait je crois que la réponse est autre. A mon avis le réalisateur a tellement voulu brasser tous les genres (sa commence en drame familial puis l’on se dirige vers le thriller pour aboutir à un huis-clos horrifique) qu’il a finit par se perdre.

    Un seul genre et le film aurait sans doute gagné en crédibilité.

    Concernant ta dernière remarque, je pense que ces aspects sont uniquement là pour essayer de nous engouffrer dans un pathos exagéré à l’extrême.

    Dommage car avec un travail plus approfondi, tell tale aurait pu être une bonne petite série B.

  2. Salut, sympa d’avoir des critiques sur des films dont on ne parle pas beaucoup ! Je ne l’ai pas vu mais suite aux différents avis, je pense que je n’irai pas…

    Une remarque m’a interpelé dans ta critique. Tu demandes pourquoi insister sur le fait que sa fille est malade et sa femme l’a quitté, peut être simplement pour montrer qu’il a besoin de quelque chose à quoi se raccrocher.