GET HARD
© Warner Bros. France

[critique] GET HARD

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mise en scène
6
Scénario
6
duo Will Ferrell / Kevin Hart
8
Photo / musique
5.5
Subversion
7
Note des lecteurs0 Note
0
6.5

[dropcap size=small]G[/dropcap]ET HARD se révèle aussi stupide et inconséquent que la plupart des autres films de Ferrell, mais également tout aussi subversif et drôle.

Le pitch : James, un riche millionnaire blanc (Ferrell),  futur condamné à une peine maximale pour fraude, demande de l’aide à Darnell (Hart) un noir se faisant passer pour un « stéréotype », de le transformer en véritable gangsta… Et lui permettre ainsi, de survivre en prison.

Au jeu du « pointer du doigt les clichés », via ce personnage ouvertement raciste à cause de son environnement et des conventions (mais pas par nature), Will Ferrell va aussi loin qu’à l’accoutumée… De même que dans la non-self-estime (la bizarre scène du zizi).
Kevin Hart, quant à lui, fait le job en antagoniste gouailleur, mytho et « black », avec un humour tout aussi efficace dénonçant les perceptions ethniques un peu faciles – du coté blanc comme du noir.

Leur duo fonctionne très bien, exploitant avec intelligence toutes les oppositions entre eux. Couleurs de peau évidemment, mais aussi tailles, débits vocaux, et sensibilités. De plus, un intéressant mais très light jeu sur l’homosexualité vient pimenter sans forcément convaincre leurs interactions. Le climax comique: une scène ou Hart, véritable caméléon schizophrène, imite trois genres de prisonniers, latino, black, et gay, harcelant simultanément un Ferrell incrédule. Excellent.

get hard
© Warner Bros. France

Toutefois, juste avant de tomber dans la routine malgré le rythme humoristique élevé, le ton du film change sensiblement au détour d’une scène charnière; James et Darnell rencontrent le fameux cousin Russell (T.I.) pour apposer un ultime cachet gangsta à toute cette mascarade. Une scène ou l’on se rend compte que Darnell et Russell ont une référence commune : Boyz in the Hood. Film qui fut en son époque (1991) un choc: à la fois cinématographique et naturaliste, assez inhabituel pour une œuvre sur « le ghetto ». Pour Russell, du cinéma, pour Darnell, une certaine réalité qui lui sert de modèle. Cette judicieuse référence permet à GET HARD de faire un lien imprévu entre le buddy-movie burlesco-vanneur et le (très léger) thriller socio-culturel, entre une comédie se nourrissant des clichés et un déterminisme social finalement assez dérangeant. GET HARD cherche à renforcer la puissance de ce changement de ton en présentant un reflet extrême de cette réalité construite de clichés. Dommage que d’un point de vue mise en scène et crédibilité, ces surprenantes scènes (dont nous tairons la nature) peinent à convaincre.

« Un efficace duo Ferrell / Hart dans une comédie consensuelle, mais qui n’oublie pas d’être subversive. »

Dommage également qu’une naïve et consensuelle intrigue à base de manipulation/complot serve de ciment scénaristique à cette comédie et à cette subtile critique sociale (un peu comme chez les Farrelly). Ce début et cette conclusion ridicules ramènent ainsi GET HARD à quelque chose de trop commun pour marquer les esprits.

La critique de GET HARD a été réalisée pour illustrer un article sur L’ACTU DE WILL FERRELL.

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Get HArd
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[column size=one_half position=last ]CRITIQUE
TRAILER
L’actu de WILL FERRELL

Titre original : Get Hard
Réalisation : Etan Cohen
Scénario : Ian Roberts, Jay Martel, Etan Cohen, Adam McKay
Acteurs principaux : Will Ferrell, Kevin Hart, Gary Owen
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : ?
Durée : 1h40min
Distributeur : Warner Bros. France
Synopsis : Lorsque le gérant de hedge fund, le milliardaire James King, est arrêté pour malversations financières et condamné à être incarcéré au pénitencier de San Quentin, le juge lui accorde 30 jours pour remettre ses affaires en ordre. Aux abois, il s’adresse à Darnell Lewis pour le préparer à la vie en prison. Mais en dépit de ses préjugés de milliardaire, James s’aperçoit que Darnell, patron d’une petite entreprise de lavage de voiture, est un gros bosseur qui n’a jamais été verbalisé de sa vie, et encore moins incarcéré. Ensemble, les deux hommes mettent tout en œuvre pour « endurcir » James et, par la même occasion, découvrent qu’ils se sont trompés sur pas mal de choses – y compris l’un sur l’autre

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mise en scène
Scénario
duo Will Ferrell / Kevin Hart
Photo / musique
Subversion
Note finale