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AVENGERS – ENDGAME, un épilogue aussi poignant qu’explosif – Critique

Si chaque super-héros fondateur du MCU a bénéficié, tout au long de ces onze années, d’un moment privilégié sous les projecteurs – en commençant par Iron Man en 2008, c’est la saga des Avengers, qui rassemble tout ce petit monde à l’écran. Suite d’Avengers – Infinity War, AVENGERS – ENDGAME constitue leur émouvant et détonnant dernier tour de piste. 

Le claquement de doigt ravageur de Thanos (Josh Brolin) avait fait des derniers moments d’Avengers – Infinity War une véritable hécatombe. Seuls rescapés de cette épique bataille interstellaire, les super-héros des débuts (Captain America, Iron Man, Thor, Black Widow…), accablés par le goût amer de la défaite. AVENGERS – ENDGAME reprend le fil à cet instant précis, où tous cherchent à renverser le cours funeste de l’histoire dans un ultime combat collectif. 

Photo du film AVENGERS - ENDGAME

Au cours de cette phase finale, les frères Russo malmènent leurs héros, qui s’inscrivent très justement dans un monde et une intrigue typiquement post-moderne. Car l’apocalypse n’a pas qu’un seul visage, et c’est précisément ce que le premier acte axé sur les divers processus de deuil s’emploie à expliciter, assumant franchement ses longueurs. Chaque personnage, à sa manière, souffre personnellement de ces disparitions de masse et leurs états physiques comme leurs états d’âme respectifs témoignent de cette cassure qui s’est indéniablement opérée après Infinity War, révélant au grand jour toutes les fragilités.

Thor (Chris Hemsworth) s’isole et se transforme drastiquement, Hawkeye (Jeremy Renner) tombe dans une spirale meurtrière, Captain America (Chris Evans) et Black Widow (Scarlett Johansson) ont bien du mal à tourner la page – toute une flopée d’éléments leur permettant de gagner en profondeur. Loin derrière nous reposait déjà le souvenir de colosses invincibles, mais ENDGAME rajoute à ses héros une touche d’humanité jamais vue auparavant dans le Marvel Cinematic Universe.Photo du film AVENGERS - ENDGAME

En terme d’effets spéciaux et d’humour, AVENGERS – ENDGAME n’a rien à envier à ses prédécesseurs. L’esprit comics des blockbusters est bien présent et le film pèse moments humoristiques (Chris Hemsworth se métamorphosant en vrai comique, clairement imprégné du Thor – Ragnarock de Taika Waititi) et solennels avec équilibre. Il est vrai que la trop grande variété et complexité d’un groupe de vengeurs de plus en plus étendu (Captain Marvel figurant comme la dernière nouvelle recrue), rend la lisibilité de l’action un peu floue sur les bords. Certains héros crèvent facilement l’écran quand d’autres se manifestent timidement, faute d’espace à s’approprier. Certains tableaux scénaristiques en ressortent donc brouillons, même si impulsés d’une volonté de bien faire. Mais au final, c’est l’excitation du grand spectacle qui l’emporte et on se laisse volontiers séduire par le grandiose des couleurs qui collent à la rétine. 

C’est quoi le MCU ?

Créé de toutes pièces pour les fidèles de la première heure, AVENGERS – ENDGAME rembobine une décennie de bande, faisant honneur au passé tout en portant un nouveau regard sur l’avenir. Au bout d’un cycle de 22 films, certains super-héros connaissent leur happy end, et d’autres ne seront plus jamais les mêmes. C’est dans une explosion aussi tonitruante qu’éblouissante, que la fameuse troupe des Avengers au grand complet tire sa révérence et nous dit adieu. 

Marie-Célia

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Note des lecteurs16 Notes
avengers endgame affiche - AVENGERS - ENDGAME, un épilogue aussi poignant qu’explosif - Critique
Titre original : Avengers: Endgame
Réalisation : Joe Russo, Anthony Russo
Scénario : Christopher Markus, Stephen McFeely
Acteurs principaux : Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo
Date de sortie : 24 avril 2019
Durée : 3h01min
4.5
Détonnant

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robert
robert
Invité.e
1 mai 2019 20 h 08 min

Avengers – Endgame (si seulement!) 2019
Ennuyeux, voire éprouvant si on a plus de 11 ans. Un supplice qui dure 3 heures, attention !

Des recettes éculées, des héros fatigués.

D’abord cette sempiternelle apologie du « triomphe de la volonté ». Leni Riefenstahl nous a fait le coup en 1934, il y a 85 ans !

Tous ces films de héros sont basés sur les mêmes combines.
Des staffs para-militaires de francs tireurs qui ont « Gott mit uns ». Ils réunissent comme de bien entendu au moins 7 mercenaires. Ils crient en chœur « you can make it », les doigts sur la couture, la main sur le cœur.
Des briefings lourdingues où les bad boys au grand coeur ont les mêmes tics que dans les films de guerre du tout début. Les cuirs des aviateurs sont remplacés par des combinaisons pleines de LEDs, c’est tout.

On rajoute des gamins et des épouses (époux) aimant pour mettre un peu d’huile dans les rouages et hop ça démarre. Les Empires ne dédaignent pas ses révérences à la famille.

Et puis cette « fascinante modernité » (cf Semprun) … mais qui ici a mal vieillie.
C’est archi-conventionnel :
Les combats comme il se doit, doivent paraître incertains. D’abord le héros est en difficulté car le méchant bien évidemment triche et au final le chevalier blanc reprend la main. Les grands coups sur le fourbe ennemi font du bien au bon public. La recette semble être la même depuis les débuts de l’histoire humaine.
Pour ce faire, les combats se font toujours à armes égales. Si le méchant brandit une bombe à neutrons, le héros c omme par hasard aura une arme équivalente. Au sabre galactique, il opposera un sabre galactique d’une autre marque. Au couteau, un rasoir. Au cure-dent, une allumette. Mais jamais un cure-dent contre une bombe à neutrons. Dans la vie c’est une autre paire de manches.
Et puis l’escalade des coups finit par être risible. Le héros peut se prendre un coup de hache ou tomber du 7ème étage. Les coups sont mortels. Pas grave, même pas mal.

Les histoires se déroulent toujours de la même manière. Pas parce que le public en demande, mais plutôt parce que visiblement les scénaristes sont fatigués.

En général cela commence par une lente exposition plutôt calme. Le spectateur espère et redoute que tôt ou tard cela déferle, il se tend, il attend.

Mais dans ce film là, il faut être patient. On atteint des sommets. Pendant une heure trente, le réalisateur ne fait rien d’autre ou presque que de nous présenter les personnages. Il sort de son chapeau une vedette après l’autre. Le casting est infernal. Tiens il y a Truc, tiens il y a Machin etc.
Interminable exposition d’acteurs célèbres. A défaut de vous faire un film intelligent et passionnant, on vous montre bien qu’on a dépensé des ronds dans le casting (356 millions USD pour le film). But … what else ?
S’il s’agissait de reconstituer le groupe des Blues Brothers de l’Espace pour défendre la galaxie, cela aurait du aller plus vite. Beaucoup plus vite.

… Don Cheadle, Karen Gillan, Josh Brolin, Gwyneth Paltrow, Jon Favreau, Benedict Wong, Tessa Thompson, Danai Gurira, Chris Pratt, Elizabeth Olsen, Anthony Mackie, Sebastian Stan, Chadwick Boseman, Dave Bautista, Evangeline Lilly, Michelle Pfeiffer, Tom Holland, Ty Simpkins, Frank Grillo, Tilda Swinton, Letitia Wright, Winston Duke,, Hiroyuki Sanada, Terry Notary, Sean Gunn, Michael A. Cook, Linda Cardellini, Hayley Atwell, Natalie Portman, Rene Russo, Tom Hiddleston, Pom Klementieff, Zoe Saldana, Michael Douglas, Samuel L. Jackson, Benedict Cumberbatch, Patrick Gorman, Stan Lee, William Hurt, James d’Arcy, John Slattery, Ross Marquand, Jacob Batalon etc
– Je baille.

Donc au début, c’est à dire la moitié du film (déjà 90 minutes), ils délayent manifestement la sauce. D’ailleurs les « suites » en général nous font souvent cette arnaque. Ici c’est le 22ème Marvel sorti en salle ! Ils responsables du film sont proches du suicide, ils ont des excuses.
Pour la suite l’histoire se complique artificiellement à l’infini et n’a donc aucun intérêt réel.

Beaucoup d’acteurs et de plus c’est surjoué. Nos gardiens de la galaxie prennent des airs pénétrés et sont très conscients de leur rôle. De vrais cabots.

Et puis il y a l’humour. Parlons-en.
L’humour est faiblard et potache. Je vous avais dit que c’était pour les moins de 12 ans. Le gadget « dernier cri » qui flanche. Ah ah. L’arroseur arrosé. Ça manque pourtant de tarte à la crème intersidérale ou de coussin péteur cosmique. J’exagère ? N’oublions pas que Iron Man nous avait fait le coup jadis de pisser en public dans sa combinaison. On aurait pu y mettre cette fois du poil à gratter martien, très urticariant. Occasion ratée.

Certains sont venus voir le film parce qu’ils attendent les effets spéciaux. Relax ! D’abord la moitié du film est censé nous montrer l’humanité des héros. Donc la prod en profite pour faire des économies avec des décors naturels et des maisons comme tout le monde.

Ensuite, pour la « modernité » on nous ressort des communications holographiques « basse définition » qui feraient honte aux protagonistes de la Guerre des étoiles… C’était il y a plus de 40 ans ! Pas mieux d’ailleurs pour la musique grand spectacle qui souligne de manière lourdingue l’action et qui semble avoir le même âge.
On nous fait aussi le coup de la machine à remonter le temps, mais moins bien que Retour vers le futur, d’il y a 35 ans ! Le truc pétarade grossièrement et a des ratés…
Les décors numériques de type space opera, qui ne peuvent pas être faits à la main, réussissent l’incroyable exploit de paraître en carton pâte ! On se croirait dans un film colorisé d’invasion de Martiens des années 50 ou 60.
Des acteurs voient leurs dimensions multipliées par 3 et cela devient mal fagoté et grotesque.

On voit que nos réalisateur n’ont pas fait progresser le genre. Au contraire, ils l’enfoncent. On n’est pas en présence d’une révolution comme 2001 en son temps.

Ce n’est pas du cinéma, c’est une balade en famille à Europa-park ou Disneyland.
Je sais bien qu’il y a des aficionados inconditionnels du genre. Je les laisse vivre, mais qu’ils me laissent au moins respirer.

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