PROMETHEUS

PROMETHEUS répond aux questions mais en posent d’autres – Critique

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Trente ans. C’est le temps qu’il aura fallu à Ridley Scott pour revenir à la science-fiction depuis Blade Runner. Le réalisateur revient donc à ses premiers amours et le genre qu’il l’aura fait connaître en signant avec PROMETHEUS une sorte de « préquel qui n’en est pas un » d’Alien. Un film de science-fiction s’inspirant de la mythologie Alien réalisé par Ridley Scott, autant dire que les fans de genre l’attendaient comme des gamins attendant Noël.

Et le voilà ! Enfin ! Deux heures de science-fiction, de monstres, et d’angoisse. Pas de doute, c’est bien le papa d’Alien qui est aux commandes. Autant le dire tout de suite, visuellement parlant, PROMETHEUS est une claque. Que ce soit sur le vaisseau ou sur la fameuse planète, chaque scène est d’un réalisme rare et ne cesse de titiller l’imagination d’un spectateur définitivement ailleurs.

Exit la crainte provoquée par les premières images du film, où l’on voyait les acteurs principaux dans d’affreuses combinaisons bleues, le numérique est passé par là et on ne pourrait même plus les voir d’une autre couleur. D’ailleurs, il fallait bien ça pour repérer nos explorateurs dans les décors très gris. Pour les plaines verdoyantes, on repassera plus tard. Les murs du vaisseau sont définitivement blancs et la planète rocailleuse bien terne. Qu’importe, on est dans l’espace et l’important c’est ce qui s’y trouve.

De ce point de vue le bestiaire est particulièrement fourni. Si dans la saga Alien on ne se contentait que d’une vilaine bête et de sa maman (sans oublier le mignon bébé du quatrième volet), PROMETHEUS livre son lot de bestioles pas vraiment amicales. Du serpent au poulpe en passant par « notre créateur », nos amis les terriens vont avoir de quoi s’occuper l’esprit.

Photo 1 du film PROMETHEUS

En parlant d’esprit, les fans d’Alien ne seront pas déboussolés. Si Ridley Scott se défend d’avoir réalisé un préquel, mais plutôt un « film se basant sur la même mythologie », force de constater que PROMETHEUS conserve plusieurs points communs avec son modèle. L’androïde, Weyland, plusieurs clins d’œil plus ou moins accentués sont adressés aux amateurs du monstre à la longue queue. Le film ne manque d’ailleurs pas d’apporter plusieurs réponses aux questions laissées par la saga originale, mais apporte aussi son lot de questions.

Le film ne manque pas d’apporter plusieurs réponses aux questions laissées par la saga originale, mais apporte aussi son lot de questions.

Et c’est là peut-être le petit moins du film. Si le scénario est bien ficelé, il n’en reste pas moins incroyablement compliqué. De (trop ?) nombreux rebondissements viennent ponctuer le récit. Si la plupart sont convenus et sans réelle surprise, il n’en reste pas moins que cela rend le tout finalement assez confus. À force de vouloir emmener le spectateur dans plusieurs directions, Ridley Scott prend le risque de créer une histoire un peu « too much ». Un effort de simplicité n’aurait pas gâché la teneur de l’œuvre, loin s’en faut. Certains éléments de l’histoire étant hautement dispensables.

En ce qui concerne les acteurs il y a du bon et du mauvais. Si Michael Fassbender joue les androïdes sans fausse note, Noomi Rapace fait définitivement partie de ces héroïnes énervantes. Autant on n’imagine pas Alien sans Sigourney Weaver, autant PROMETHEUS peut s’imaginer sans Noomi Rapace. Faute non à l’actrice, mais au personnage. Les décisions et les actes d’Elizabeth Shaw sont aussi courageux, que d’autres incroyablement incompréhensibles. Si elle se pose plusieurs questions, une seule m’est revenue fréquemment à l’esprit : « Mais pourquoi tu fais ça ?? » Au niveau personnage énervant, elle n’est pas seule dans cette galère. La « sublime » Charlize Theron a autant d’utilité qu’un iPod pour un malentendant. Difficile d’être une héroïne de nos jours.

Heureusement, ces défauts sont amplement compensés et PROMETHEUS reste un film de science-fiction comment on aimerait en voir plus souvent. On parie qu’il aura droit à une suite ?

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
Décors / Costumes
Note des lecteurs1 Note
3.6
Note du rédacteur

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Mise en scène
Scénario
Casting
Photographie
Musique
Décors / Costumes
Note finale

  1. Pas d’accord: même en faisant table rase de la mythologie Alien, ça reste un mauvais film. On va faire simple: bons points: l’intro déroutante ( moins le mini-slip: semblerait que nos ancêtres soient très timides, même au moment de se suicider!)les visuels de la planète, l’envol et le crash du vaisseau alien. Mauvais points: pas de personnages, que des caricatures ou des pions: Charlise est MÉCHANTE, Noomi est GENTILLE ( et elle a la Foi, avec une Grande Croix, ce qui fait qu’elle est même mieux que ça: elle est MAINSTREAM comme aiment les producteurs à qui le film a coûté bonbon) ce qui donne un aspect TRÈS suspicieux au message véhiculé. Si on y ajoute la vision homo-phobique qui colore le destin funeste des deux ahuris qui s’égarent (?!) dans le vaisseau alien, on se retrouve avec un sacré background pas du tout subliminal. Le minimum de réalisme qu’on était en droit d’attendre d’un film estampillé Science-Fiction ne résiste pas au fameux: » … L’air est respirable, on peut ôter nos casques… » ! Mais ils arrivent déjà PILE là où il faut… C’est peut-être un tout petit planétoïde ? Et leur absence totale de respect/dignité/fascination pour leur découverte: ils se contentent d’être déçus ou à peine intrigués. Je passe sur la césarienne improvisée ( un poulpe! on aurait pu croire qu’ils avaient retenus la leçon principale du premier film: c’est sa beauté qui fait que l’Alien est terrifiant !) Mais fallait bien une nouvelle séance de  » Face-Hugging » pour contenter les foules avides de pseudo sex-scenes ! Sinon il y a aussi la mise en scène poussive : les flash-back inutiles sur le passé de Noomi ( le vilain david – aussi grimaçant que dans « X-Men First Trash »mais c’est très subjectif !- espionne ses rêves !! Ils n’ont pas les réseaux de renseignements dont nous jouissons de nos jours, à leur époque ? Celle-là de vision futuriste utopique !). Et ce côté « je me la pète », il paraitrait que le « pipeau » du culturiste extraterrestre serait une référence à Michel-Ange… pardon! Mon esprit mal tourné l’avait automatiquement ajouté à la liste des objets contondants qui, dans ce film, s’acharnent à envahir les divers orifices de nos joyeux CosmoSchtroumpfs: mea culpa! Mais je pencherais plutôt pour Goliath que pour David, en ce qui concerne l’origine du look des Ingénieurs. Mon grain de sel personnel: l’hercule de foire qui se shoote aux acides ribonucléiques les premiers instants du film, je gage qu’il le fait sans autorisation ( vous avez vu le beau mais triste regard de cocker qu’il lance à la soucoupe amirale ? Trop craquant!). C’est sans doute pour ça qu’ils veulent nous exterzigouiller: on est comme eux mais en mieux ( la preuve: on a des Stephen Sondheim et des Kon Satoshi -entre autres bien sûr!). La suite logique de notre évolution voudrait qu’on supplante leur hégémonie au sein de la galaxie et c’est pour ça qu’ils sont colère! Après, je crois que l’un d’eux, un sénateur, va vouloir renverser la république, mais un jeune choux-fleur à bure de laine va tenter de l’en empêcher… Mais c’est une autre histoire ( pour enfants, aussi.). Passons les références lourdingues : Charlise raide comme un piquet, au détour d’un couloir, hommage à Ash… ou bien à Hannibal Lecter ?! ( mais fallait bien UNE tête d’affiche: on peut pas dire qu’ »il(s) » se soi(en)t foulé(s) pour l’intégrer utilement au « scénario ». Si ÇA c’est pas franchement clair comme positionnement commercial!); le crâne, au sommet de la « colline », c’est bien le même que celui de: » La Nouvelle Arche » dans Ulysse 31 ?! Quitte à décevoir Scott ( qui doit s’en taper grave!), ce n’est pas sur le film proprement dis qu’on s’interroge, c’est sur le ratage complet ( scénario, mise en scène, montage, élaboration des personnages…) de l’exploitation de son sujet à l’origine plein de prétentions. Là il y a matière à réflexion. Et ce qui m’apparaît comme typique de la franche médiocrité de l’entreprise, c’est que ceux qui aime ressortent mot pour mot les critiques de la presse, elle-même complètement vautrée aux pieds du réal: » Vous comprenez, c’est Ridley Scott, quand même! Si ça vous plaît pas, c’est que vous avez pas compris les VUES du MAITRE !!… Nous aussi on s’est ennuyés, mais on lui fait la grosse confiance: c’était sûrement voulu… ». En résumé: point de S-F ici, juste un petit blockbuster simpliste, mais il faut bien relancer la franchise vers de nouveaux horizons… rentables à défauts d’être artistiques.

    1. Complétement d’accord avec toi, ratage complet sauf pour le décor je dirai que sa passe.
      Je rajouterai juste que :
      1) vue le manque du bon ficelage du scénario on comprend pas trop le sens du film dans sa globalité (vue qu’au final on sais pas trop ce que les autres débiles tout blanc veulent réellement).
      2) une fin pitoyable du genre « je sais pas pk ils voulaient détruire la Terre alors je vais leurs demander chez eux » (elle déjà oublié le réveil du grand blanc). Pk serait-il plus gentil sur leurs propre planète ?
      et 3) le clin d’œil à alien à la fin qui soit disant n’en est pas un, du coup sa encore moin de sens.
      voila tout. mais sinon bon résumé de ta part

    2. Complétement d’accord avec toi, ratage complet sauf pour le décor je dirai que sa passe.
      Je rajouterai juste que :
      1) vue le manque du bon ficelage du scénario on comprend pas trop le sens du film dans sa globalité (vue qu’au final on sais pas trop ce que les autres débiles tout blanc veulent réellement).
      2) une fin pitoyable du genre « je sais pas pk ils voulaient détruire la Terre alors je vais leurs demander chez eux » (elle déjà oublié le réveil du grand blanc). Pk serait-il plus gentil sur leurs propre planète ?
      et 3) le clin d’œil à alien à la fin qui soit disant n’en est pas un, du coup sa encore moin de sens.
      voila tout. mais sinon bon résumé de ta part

  2. Après plus de 30 ans j’attendais forcément le retour de Sir Ridley à la SF et finalement je suis un peu mitigé du résultat… dommage, meme si dans l’ensemble le film est beau et le casting incroyable. Si vous voulez en savoir plus vous pouvez retrouvez la review vidéo « No PopCorn » de Prometheus sur :  http://youtu.be/Dm5Rbj7K4EE

  3. On peut l’apprécier en tant que tel, en faisant table rase d’Alien et en regardant simplement Prometheus pour ce qu’il est.