Brillant expert scientifique du service médico-légal de la police de Miami, Dexter Morgan est spécialisé dans l’analyse de prélèvements sanguins. Mais voilà, Dexter cache un terrible secret : il est également tueur en série. Un serial killer pas comme les autres, avec sa propre vision de la justice.
Note de l’Auteur
[rating:6/10]
• Saison : 6
• Nombre d’épisodes : 12
• Format : 52 mn
• Date de 1ère diffusion US : 3 décembre 2010 (Showtime)
• Titre original : Dexter
• Création : James Manos Jr en 2006
• Avec Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, Desmond Harrington
• Trailer VO de la saison :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kAh-s6pEcFk[/youtube]
Après une cinquième saison remarquable au niveau du rythme et de l’émotion avec cette notion de vengeance permanente, la sixième saison de Dexter prend un tournant tout à fait différent : la rédemption. Une manière pour les scénaristes de nous dévoiler au grand jour l’irrémédiabilité de la « maladie » de Dexter, maladie qui rappelons-le le pousse à tuer souvent, très souvent.
Dans cette sixième saison, les croyances catholiques s’invitent et c’est sans doute ce qui fera le plus défaut à douze épisodes intéressant dans le fond puisque les ténébres de Dexter sont pleinement révélés mais décevant dans sa forme. Ici très peu de suspense, le rythme est mou, beaucoup de dialogues ne sont que de simples bavardages et les nouveaux tueurs en série, hormis un retournement de situation comportant un lien fort avec Dexter, manquent cruellement d’originalité et de charisme.
[pullquote]Toujours aussi à l’aise dans ses baskets, Michael C. Hall arrive sans peine à nous faire oublier ces lacunes grâce à un jeu d’acteur juste remarquable.[/pullquote]
En fait, cette sixième saison est à l’image du dernier épisode : très sur joué, très surfait, improbable et grandiloquent mais les cinq dernières secondes rehaussent notre espoir quant à la suite des aventures de cet anti-héro aussi sympathique que redoutable. Car c’est bien lui le seul et unique point point ici (peut-être aussi sa sœur Debra même si certaines nouveautés sont tirées par les cheveux et le nouveau venu Mos Def irréprochable en fervent admirateur du seigneur). Son personnage a beaucoup mûri en prenant conscience de cette impossibilité de changer ou de revenir en arrière. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il tente, son « passager noir » finit par prendre le dessus sur ses émotions, sur ses actes. Cela ne fait que confirmer la fatalité de ce personnage qui aura le droit a priori à un final des plus dramatiques. Enfin cela sera vrai si les scénaristes font correctement ce pour quoi il sont payés et ne nous servent pas un final comme celui de Lost. Si la série ne change pas sa forme très vite il s’agira du seul et dernier point d’intérêt de la série.
En bref, manquant d’originalité, cette sixième saison décevra tous ceux s’attendant à une intrigue palpitante comme l’avait été celle avec Trinity. Néanmoins, toujours aussi à l’aise dans ses baskets, Michael C. Hall arrive sans peine à nous faire oublier ces lacunes grâce à un jeu d’acteur juste remarquable. Sachant que Dexter se terminera dans deux années, il me tarde de poser les yeux sur son prochain terrain de jeu.