Deuxième long-métrage de Rupert Wyatt, La Planète des Singes – Les Origines se situe avant la série de films sortis depuis 1968 où Charlton Heston était confronté la première fois à cet univers.
Ce nouveau film est une prequel qui s’inspire du roman d’origine de Pierre Boulle mais qui conte une histoire inédite tournant autour de l’expérience scientifique qui a tout fait basculer.
L’intérêt principal du film réside dans l’éveil à l’intelligence de César, fils d’un cobaye du scientifique interprété par James Franco (Spiderman, 127 Heures) : la prouesse technique des effets spéciaux comme l’implication de l’interprète de Gollum dans la trilogie du Seigneur des Anneaux rendent son évolution palpable et son humanité. D’ailleurs, c’est ce qui est à la fois surprenant, mais sans doute également dommageable car ça fait ressortir la faible implication de James Franco et Freida Pinto dans ce film par rapport à la performance d’Andy Serkis, malgré le “masque numérique” qu’il porte. Par contre, on peut noter que la performance de John Lithgow (3ème Planète après le Soleil, Dexter, How I Met Your Mother) est assez honorable en vieil homme diminué par Alzheimer.
Le divertissement est au rendez-vous et il est même plutôt intelligent malgré certaines incohérences ou raccourcis.
En terme d’intrigue, le scénario est assez prévisible car il reprend relativement simplement le thème de l’expérience qui tourne mal avec le scientifique trop gourmand et trop impliqué et le fruit de la dite expérience supérieur à son “géniteur”. Toutefois, l’ensemble est bien rythmé et le problème éthique lié à ce thème classique fait à nouveau mouche. Et surtout, la quête de César reste attendrissante et sonne vrai d’un bout à l’autre du film.
En fait, si l’intrigue est classique, si certains acteurs font un service minimum et si on n’est pas encore arrivé aux thématiques politiques des autres films de la licence, l’ensemble est prenant et devient bien rythmé dans la seconde moitié du film. Le divertissement est au rendez-vous et il est même plutôt intelligent malgré certaines incohérences ou raccourcis (bizarrement, à chaque fois qu’un scientifique a un démon ou un cadavre dans le placard, il arrive toujours à se faire embaucher dans un laboratoire qui lui permet de travailler sur l’objet de ses réflexions personnelles).
Au final, la reprise de la licence est réussie et même si elle manque d’envergure, la perspective de voir des suites alimenter cet univers est assez prometteuse si elle conserve au moins cette qualité technique et humaniste pour les interprètes les plus “poilus” de ce film. En bref, un blockbuster estival fort honorable…
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