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L’ARNACŒUR, sourires et rires – Critique

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L’Arnacoeur est un peu un film-surprise, un film qui n’était pas prévu dans le programme et qui pourtant vous a fait passer un agréable moment. Non pas que vous étiez partis dans un trip « je vais m’endormir pendant 1h45 » mais on sait tous que par moment les films peuvent être vraiment niais et vides. Là, ce n’est pas le cas.

On se plaît à regarder un Romain Duris totalement métamorphosé dans un rôle qui a été construit pour lui. On ne l’attendait pas dans un tel personnage et pourtant, nous voilà agréablement surpris de ce que cela donne.
Cette histoire de briseur de couples est un bon concept, qui aurait très bien pu tomber dans des bras trop faiblards, mais qui s’en sort avec les lauriers et les honneurs.

Une comédie française, certes, mais une comédie française qui fait sourire et rire, ça devient aussi rare que de tomber sur un point d’eau dans le désert du Sahara. En somme, L’Arnacoeur nous offre un très bon moment de franche rigolade et encore une fois, la surprise est totale. On ne s’attend pas à un tel florilège de gags, bien ficelés et bien montés. On se prend tout simplement au jeu et on se laisse aller dans son fauteuil. On profite juste, tout en oubliant le reste.
Le film pourrait être découpé en deux parties : l’une franchement rigolote avec le couple François Damiens / Julie Ferrier, l’autre un peu plus « sérieuse » avec un duo d’acteurs inattendus, Romain Duris et Vanessa Paradis. Laurent Zeitoun, un des 3 scénaristes, qui avait également écrit Prête-Moi Ta Main, a encore une fois relevé le challenge de ne pas tomber dans le pataud et la guimauve.

Le duo Romain Duris / Vanessa Paradis fonctionne bien, malgré un avantage certain pour l’acteur concernant son interprétation qui fait que tout tourne autour de lui. On se dit qu’il peut tout faire, tout jouer, sans jamais perdre le fil conducteur de son métier : distraire. Les seconds rôles que sont Julie Ferrier et François Damiens s’en sortent très bien également. Le casting en général respire le bon air frais, aucun temps mort, aucune anicroche, rien qui ne vient perturber le bon déroulement de l’action.
Cette dernière fait la part belle aux somptueux paysages de Monaco et alentours. Quand on sait que les scènes d’intérieur ont été faites sur la capitale, ça nous envoie une bouffée d’air chaud à chaque fois qu’on sort des bâtiments.

On aurait aimé encore davantage de gags, davantage de ces petites mimiques que nous sert Romain Duris mais ce serait être trop gourmand et trop demandeur. L’acteur est apparu comme une évidence au vu du film et on se surprend à ne pas se demander qui aurait pu le remplacer. Le film plonge parfois – volontairement – dans le glamour et l’absurde et cela rajoute de l’huile dans le feu.
Le réalisateur Pascal Chaumeil – habitué aux séries (Avocats Et Associés, Engrenages, Fais Pas Ci Fais Pas Ca) a parfaitement compris pour son premier long-métrage ce que le spectateur voulait en terme de distraction et de comédie, il nous prouve avec L’Arnacoeur que la comédie française n’est pas si en demi-teinte que ça et cela fait bien plaisir.

Yannick

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