[critique série] Sherlock – Saison 1

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L’action se déroule à Londres dans les années 2000. Un médecin militaire fraichement rentré d’Afghanistan rencontre par hasard celui qui deviendra son colocataire. Il s’agit d’un homme assez étrange, sûr de lui et manquant globalement de savoir-vivre, mais qui semble doté d’un sens de déduction assez exceptionnel qui rend occasionnellement service à Scotland Yard. Leurs noms ? Dr. John Watson et… Sherlock Holmes.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Saison : 1
Nombre d’épisodes : 3
Date de 1ère diffusion UK : 25 juillet 2010 (BBC One)
Date de 1ère diffusion FR : Prochainement (France 4)
Création : Mark Gatiss, Steven Moffat
Avec Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Rupert Graves
Générique (VO) :

Preview (VOSTFR) :

Le personnage mondialement connu créé par Sir Arthur Conan Doyle revient à la mode ! Après un relativement bon film avec Robert Downey Jr. dans le rôle titre mais très américain dans la forme, c’est à Mark Gatiss et Steven Moffat que revient l’honneur (et le risque) de reprendre le mythe du détective du 221B Baker Street dans une série d’épisodes de 90 minutes nommée sobrement Sherlock dans une veine bien plus “british”. La bonne idée qui saute aux yeux immédiatement est d’avoir installé leur histoire à notre époque avec son lot de technologie (les SMS, forts utilisés par le héros) : ainsi, pas de problème d’anachronisme ou de pauvreté dans les décors et costumes.

De cette idée découle d’autres avantages, comme par exemple le fait de montrer que la science de déduction du personnage éponyme, ainsi que son caractère à proprement parler, sont intemporels. Ceci est d’ailleurs soutenu par de multiples mais discrètes références aux romans et nouvelles d’origine : la rencontre avec Watson, l’addiction, etc. Benedict Cumberbatch semble d’ailleurs habité par ce rôle oscillant entre le sociopathe et l’enfant qui veut absolument jouer. Martin Freeman dans le rôle du Dr John Watson donne une épaisseur au personnage qui en général est trop souvent cantonné au rôle de faire-valoir dans les autres adaptations. On sent la souffrance d’un militaire revenu à la vie civile et le scénario donne un sens à son amitié naissante avec Sherlock.

Pour parfaire le tableau, outre un background parfaitement réadapté à l’époque contemporaine, les intrigues sont dans le ton avec des mystères à la sauce Conan Doyle. Et pour ne pas ennuyer le téléspectateur avec des déductions trop mystérieuses de la part de Sherlock, une astuce visuelle permet de suivre à travers le regard du héros et de voir un peu à sa façon. Enfin, ce ne serait pas une bonne série britannique si une dose d’humour un peu à la manière de Docteur Who (sur lequel les créateurs de Sherlock travaillent également) ne venait pas huiler les rouages de cette mécanique très bien étudiée.

Au même titre que Jekyll des mêmes créateurs, voici un mythe merveilleusement revisité qui nous permet de réapprendre à connaître Sherlock Holmes et son univers de manière moderne et bizarrement de manière beaucoup plus fidèle qu’avec le film réalisé récemment par Guy Ritchie évoqué plus haut. Anecdotiquement, on remarque encore plus la filiation entre le personnage de Conan Doyle et celui du Dr House (caractère, addiction…) dans cette série, l’époque et le rythme aidant. Seul regret : le format. Les 90 minutes sont très bien adaptées mais par contre seulement 3 épisodes, sans savoir quand la série pourra revenir (vu l’emploi du temps occupé par Docteur Who), c’est dur.

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