fantastic birthday
Windmill Theatre / UFO Distribution

[Interview] Rosemary Myers pour Fantastic Birthday

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Nous avons été attendris par Fantastic Birthday, une première réalisation indé venu d’Australie, ce qui reste rare dans les réseaux de distribution. Cette fresque raconte le passage tourmenté d’une jeune fille, Greta, à l’âge adulte avec humour et onirisme. Nous avons eu la chance d’interviewer la réalisatrice, Rosemary Myers, et l’actrice, Bethanny Whitmore (jouant le rôle de Greta) pour leur parler du film et leurs influences.

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Windmill Theatre / UFO Distribution
Pouvez-vous nous parler de la genèse de Fantastic Birthday? Quel a été votre manière de travailler pour adapter cette pièce de théâtre ?

R.M : Après avoir bouclé l’écriture de la pièce de théâtre, Matthew Whitte (n.d.l.r : scénariste), et moi-même, avons commencé à discuter d’un éventuel script qui serait une adaptation pour le grand écran. Nous avions déjà eu le retour des spectateurs sur l’histoire de Fantastic Birthday, c’est ce qui nous a permis de voir quels enjeux étaient importants et surtout, ce que nous pouvions perfectionner.
Avec Jonathon Oxlade (décors), Andrew Commis (directeur de la photographie), nous avons travaillé sans relâche pour élaborer les décors, les costumes et la photo pour le rendu actuel. On a égrené beaucoup de clichés des années 70 et avons créé des décors-test pour voir ce qui fonctionnait. Dans le design, j’ai beaucoup collaboré avec Andrew sur le storyboard, on a effectué énormément de repérages, notamment aux alentours de la banlieue d’Adélaïde. Une fois que tout était décidé, il nous restait à tourner le film, ce qui a pris quatre semaines et la post-production, six semaines.

 

A-t-il était difficile de produire le film ?

R.M : Le tournage a duré exactement 22 jours, c’était donc très serré, et même plutôt ambitieux de le faire en si peu de temps. On se disait que peut-être, on n’y arriverait pas parce qu’on aurait plus de budgets. C’était pour la plupart une première fois donc on a appris sur le tas, mais c’est résolument formateur.

 

Est-ce que ce film parle de vous, de votre enfance ? D’où vous sont venus ces personnages extravagants, comme le père de Greta ?

R.M : Matthew parvient à s’introduire dans les pensées des adolescents et à créer des histoires, des personnages, qui reflètent ce qu’on traverse à cette époque. En réalité, nous adorons raconter ce rite de passage et l’adolescence est un moment qui génère beaucoup de dramaturgie dans une vie. Le père de Greta, Conrad, a été écrit par Matthew et il joue ce rôle donc je pense qu’il y a une part de lui-même dans ce personnage.

 

Votre mise en scène est déjà très réfléchie pour un premier essai, notamment quelques idées créatives, des mouvements de caméra singuliers, un cadre 4/3, quel est votre processus de création ?

R.M : C’est un énorme avantage que Fantastic Birthday soit l’adaptation d’une pièce de théâtre. J’ai essayé d’utiliser tout ce que j’avais appris quand je le mettais en scène au théâtre et je l’ai simplement transposé en film. Et bien que nous ayons dû effectuer quelques changements mineurs, il était important de conserver la théâtralité dans la mise en scène.

 

Il y a beaucoup de références dans ce film : Spike Jonze, Michel Gondry et Wes Anderson, comment ces cinéastes ont-ils influencé votre manière de travailler ?

R.M : Beaucoup ont établi le parallèle de Fantastic Birthday et les influences que vous mentionnez en termes d’esthétique et de réalisation. Je suis une fan absolue des metteurs en scène que vous citez et je pense que notre démarche s’appuie, comme ces cinéastes, sur le principe du théâtre filmé pour raconter des histoires.

 

Le rêve (ou le cauchemar) prend une place singulière dans le récit, et l’atmosphère rappelle quelque peu David Lynch, pouvez-vous nous en dire davantage ? Et quand bien même l’ambiance du film reste chaleureuse et bienveillante, le rêve est obscur et inquiétant, êtes-vous d’accord sur le fait de dire que nous perdons une part de nous-même quand nous acceptons de devenir adultes et d’affronter la vie ?

R.M : Matt et moi avons toujours été fascinés par la « Belle aux bois dormants », nous nous sommes demandés ce qui se passe quand la belle restait endormie. On a souhaité également montrer que l’adolescence est un âge souvent dichotomique. Il s’agit de l’éveil des sens et de vivre sur le moment présent mais aussi de passer des heures à rêvasser; perdu dans ses pensées. C’est vraiment ce sentiment qui est exploité dans Fantastic Birthday. Dès lors, la forêt est une puissante allégorie sur l’adolescence, elle représente le danger, le changement et les transformations. Fantastic Birthday est partie intégrante d’une trilogie qui se joue au théâtre sur les pérégrinations adolescentes sur lesquelles nous avons beaucoup travaillé avec Matt. Nous sommes fascinés par ce moment de la vie, c’est pour la plupart un changement radical et les enjeux sont élevés, je pense qu’on s’intéresse vraiment à l’essence des thématiques sur l’identité.

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Windmill Theatre / UFO Distribution
Où avez-vous dégoté ces jumelles ? Au passage, elles iraient très bien dans un film de Nicolas Winding Refn ?

R.M : Il y a plusieurs scènes de jumeaux dans le film, mais les actrices ont été impliquées dans le projet par une annonce de casting que nous avions lancé. Elles sont mannequins, c’était un vrai plaisir de les avoir sur le tournage.

Quel film emporteriez-vous sur une île déserte ?

R.M : Elle est difficile celle-ci ! Je pense que je choisirai Donnie Darko, ou Max et les maximonstres, ou le Darjeeling Limited, ou Sa Majesté des mouches ! Impossible de choisir, mais si je devais en prendre un, ça serait l’un d’entre eux.

 

Avec quel acteur/actrice souhaiteriez-vous travailler ?

R.M : J’admire Maggie Gyllenhall, je la trouve formidable et très intéressante.

 

Quels projets dans les cartons ?

R.M : C’est une année chargée au Windmill Theatre Co avec de nombreuses représentations en cours et celles à venir. Une de nos pièces pour enfant « Grug and the Rainbow » a tout juste commencé aux États-Unis et au Canada, c’est excitant ! Nous cherchons aussi à développer un second film tant nous nous sommes amusés et instruits sur Fantastic Birthday.

Propos recueillis par Sofiane

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