[critique série] Pigalle La Nuit

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A Paris pour un voyage d’affaires, Thomas, un jeune français de Londres, croise une strip teaseuse dans les rues de Pigalle. Persuadé qu’il s’agit de sa soeur Emma, il se met à sa recherche mais ne sait pas encore que l’attend une succession de mystères…

Note de l’Auteur

[rating:9/10]

Saison : 1
Nombre d’épisodes : 8
Format : 52 minutes
Date de 1ère diffusion FR :
Création : Hervé Hadmar, Marc Herpoux
Avec Jalil Lespert, Simon Abkarian, Armelle Deutsch
Bande-Annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xb8y6p_pigalle-la-nuit-saison-1-bande-anno_shortfilms[/dailymotion]

Deuxième création originale de Canal +, Pigalle La Nuit nous plonge dans un registre totalement différent de celui de Braquo : le monde de la nuit. Magnifiquement filmé, ce quartier parisien pointé du doigt en bien par certains ou en mal par d’autres prend littéralement vie devant nos yeux, devenant par la même occasion un personnage à part entière dans ce récit. Luminosité parfaite, ambiance adéquate, bande-son calibrée au millimètre près… chaque recoin de Pigalle fourmille d’âmes en déroutent oscillant entre souffrance et joie, douleur et bonheur, vie et mort. C’est principalement à ce niveau-ci que Pigalle La Nuit puise sa force magnétique dévastatrice, puissance inébranlable qui nous scotche à notre fauteuil jusqu’au générique du dernier et ultime épisode.

Niveau acteurs, rien à redire non plus puisque chacun joue son rôle à la perfection et nous prouve que les créateurs de la série n’ont pas fait les choses à moitié. Tout comme dans Braquo, chaque acteur présent à l’écran possède une véritable « gueule », un charisme indomptable, une rage intérieure qui nous pousse à vouloir les connaître davantage et à ne pas zapper en cours de route. Ici pas de coquille vide, quand on creuse un peu et que la première couche cède, le néant se s’abat pas sur nous, bien au contraire, les niveaux de lecteur se suivent et ne se ressemblent pas. Petite préférence tout de même pour Jalil Lespert (acteur qui monte, qui monte…) et Simon Abkarian, délicieux en patron de boîte de nuit et de vidéothèque X sans scrupules.

Malheureusement, comme tout ne peut être parfait, c’est du côté du scénario que Pigalle La Nuit risque de perdre quelques spectateurs en route. Non pas que ce dernier soit mauvais, bien au contraire, mais il semble s’enliser dans une certaine routine et se résume à je cherche, je trouve pas, je cherche, je trouve pas… Du coup, le rythme devient quelque peu monotone et ce qui commençait comme un récit dynamique devient rapidement une intrigue un peu mollassonne. Certaines histoires parallèles sont de la même manière totalement inintéressantes bien qu’elles aient toutes un lien avec l’intrigue principale.

Dommage car avec un petit chouilla de travail en plus de ce côté-là, Pigalle La Nuit aurait vraiment été considérée comme un chef-d’œuvre. Malheureusement elle restera seulement connue comme une référence incontestable en la matière que l’on se doit de voir et qui nous prouve par la même occasion que la France, quand elle s’en donne les moyens, n’a absolument rien à envier à ses voisins d’outre-Atlantique. Rien que ça.

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