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Dexter Morgan est spécialiste dans l’analyse de sang pour la police de Miami. Sa soeur Debra travaille également pour la police et elle s’entend très bien avec ce frère adoptif que leur père Harry, policier également, ramena chez eux il y a des années. C’est d’ailleurs elle qui lui a présenté sa petite amie Rita, mère de 2 enfants qui fut maltraitée par son mari. Ah, j’oubliais : Dexter est aussi un serial-killer !
Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Saison : 1
• Nombre d’épisodes : 12
• Date de 1ère diffusion US : 01 octobre 2006 (Showtime)
• Date de 1ère diffusion FR : 17 mai 2007 (Canal+)
• Création : James Manos Jr.
• Avec Michael C. Hall, Jennifer Carpenter, Julie Benz, Erik King, C.S. Lee, James Remar, Lauren Vélez, David Zayas
• Bande-annonce :
Le synopsis de départ aurait pu faire de cette série quelque chose d’assez malsain : avoir un serial-killer comme personnage principal, dont on entend d’ailleurs les pensées en voix-off, était un gros risque pour l’identification du téléspectateur, ou même pour son attachement à la série. Mais l’astuce du scénario est de faire de Dexter un tueur… d’assassins et d’insuffler pas mal d’humour afin de dédramatiser certaines scènes, que ce soit par le détachement (une certaine naïveté ?) de Dexter ou des réactions de charretier de sa sœur.
Par contre, la trame principale de la saison (une enquête sur un autre serial-killer) reste assez prévisible dans les grandes lignes pour qui est un peu habitué aux séries policières.
Plus qu’une simple série policière, Dexter est aussi une série d’introspection avec les doutes du personnage principal, ses rapports avec ses proches, ses choix de vie et les mystères de son passé. Le rapport au père est d’ailleurs le point d’ancrage permanent de Dexter dans ses choix.
Car en effet, c’est ce père adoptif qui lui a permis de se créer un code d’honneur et de ne s’en prendre qu’à des assassins : on peut même y voir une certaine opposition entre la nature profonde d’un homme et son éducation qui corrige et limite certains travers.
Cette première saison arrive en 12 épisodes à rendre son personnage principal très attachant, à nous faire rentrer dans son cercle familial, dans ses pensées. Et malgré l’horreur de la nature de Dexter, on se surprend à l’apprécier, à espérer qu’il ne se fasse pas démasquer par ses collègues policiers ou sa famille ; cette famille qui a tant d’importance pour lui qui n’a pas de sentiments.
Niveau acteurs, le jeu de Michael C. Hall (déjà nominé dans la catégorie Meilleur acteur de Drama pour Six Feet Under) est tout simplement bluffant avec un mélange de retenue et de folie suivant la situation, en se basant principalement sur le regard et les esquisses de sourire.
Les autres personnages sont bien campés mais pas de manière exceptionnelle. Reste peut être Julie Benz qui joue Rita et qui, malgré un personnage parfois exaspérant de pleurnicherie et de fragilité, arrive à faire passer sa souffrance et à la rendre relativement attachante dans la reprise en main de sa vie de famille, et trouve ici un rôle plus intéressant que celui de Darla dans la franchise Buffy / Angel.
En fait, cette série a de nombreux atouts : l’originalité de son concept, la qualité de jeu de son acteur principal, l’à-propos des questions soulevées… et on est bien en mal de la mettre globalement en défaut.
Des ajustages seraient bien sûr nécessaires mais il ne faut pas bouder son plaisir et partager cette tranche (saignante ?) de vie de Dexter est, ma foi, bien agréable.