Christopher Chance est un mystérieux garde du corps qui travaille à son compte et qui prend différentes identités afin de protéger ses clients en danger de mort.
Note de l’Auteur
[rating:7/10]
• Saison : 1
• Nombre d’épisodes : 12
• Format : 42 minutes
• Date de 1ère diffusion aux USA : 17 janvier 2010
• Création : John Steinberg
• Avec Mark Valley, Jackie Earle Haley, Chi McBride
• Bande-annonce : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xbaf4s_human-target-new-promo_shortfilms[/dailymotion]
Human Target est le genre typique de série érigée dans le seul but de divertir. Et niveau divertissement, on peut dire que le créateur John Steinberg connaît ses classiques. Cette création diffusée depuis le 17 janvier 2010 outre-Atlantique nous entraine sur les traces de Christopher Chance, sorte de guérillero des temps modernes que l’on appelle quand la situation devient trop périlleuse pour le gouvernement. L’Agence Tous Risques peut aller se rhabiller, James Bond peut changer de costume et Jason Bourne n’a qu’à retourner faire de la gonflette, Christopher Chance a pris le trône et ne compte pas le laisser de si tôt.
Chaque épisode nous entraine dans un nouveau contrat et c’est quand l’on pense que les scénaristes ne pourront pas aller plus loin dans le stéréotype du genre qu’ils dépassent (fracassent plutôt) les frontières en nous entrainant dans un déluge de situations : du train à l’avion en passant par le monastère, le building, les cages de MMA et le complot contre une princesse galloise, rien ne résiste à cet homme d’acier. La série devient ainsi un melting-pot de tous ce que l’on a pu voir dans les années 80/90 dans des productions où les héros de l’époque n’étaient autre que Bruce Willis, Sylvester Stallone ou Dolph Lundgren. Bel hommage à un genre qui a été laissé de côté un certain temps mais qui commence à repointer le bout de son museau doucement mais surement. L’arrivée cette semaine sur nos écrans de The Expendables lui redonnera un sacré coup de jeune.
Pour en revenir à Human Target, l’intrigue est honnête avec un épisode final nous promettant une belle continuité tout en répondant à pas mal de questions (notamment sur les origines de ce Captain America à la sauce James Bond) et la réalisation se tient malgré une surenchère d’action donnant le plus souvent naissance à des scènes grossièrement ratées. L’équipe de tournage a essentiellement voulut miser sur le spectaculaire, terrible erreur ! Heureusement, que ces scènes d’actions se fluidifient au fil des épisodes pour devenir crédibles.
Au niveau des acteurs, tous sans exceptions s’investissent suffisamment dans leur personnage pour les rendre crédible. Mark Valley est irrésistible dans la peau de cet être à la virilité austère qui s’avère n’être qu’un gros nounours attentionné envers son prochain surtout si ce dernier est une damoiselle en détresse et Jackie Earle Haley, bien qu’il tourne un peu en rond dans ses choix de rôles, arrive toujours à la fois à égayer notre attention et à nous répugner au plus haut point avec ce faciès de sadique psychopathe. L’acteur arrive parfaitement à jouer de son physique et le résultat n’en est que plus efficace ici avec ce rôle de dégénéré intelligent et froid qui pourrait vous ôter la vie d’un claquement de doigt. Les seconds rôles tiennent également la route et l’on retiendra principalement des apparitions de Danny Glover et de monsieur L’Homme Qui Tombe A Pic, Lee Majors, dans le rôle du mentor de Christopher Chance.
Au final, Human Target n’est certes pas la série phare du moment qui mérite les applaudissements et les encensements des critiques, mais elle comporte suffisamment de charme et d’action pour nous divertir. Il faut juste se faire à l’idée qu’elle n’est là que pour que l’on puisse mettre son cerveau sur off, s’ouvrir un coca et déguster du pop-corn si l’envie nous prend.