[critique] Silent Hill

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Affiche du film SILENT HILL

De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d’une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l’étrange mal dont souffre son enfant, décide de l’accompagner sur place. Alors qu’elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d’étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu’elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets…
Avec l’aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille au monde de Silent Hill. D’indices en épreuves, elle va découvrir tout ce que Sharon risque et ce qu’elle représente dans une malédiction qui dépasse tout…

Note de l’Auteur

[rating:8/10]

Date de sortie : 26 avril 2006
Réalisé par Christophe Gans
Film américain, japonais, français
Avec Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden
Durée : 2h 07min
Titre original : Silent Hill
Bande-Annonce :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=f5mT5LhbRJw[/youtube]

L’année 2012 étant propice à la franchise Silent Hill avec pas moins de deux sorties sur consoles nouvelles générations (Silent Hill HD et Silent Hill Downpour), l’occasion était trop belle pour ne pas se replonger sur l’adaptation de Christophe Gans de ce survival-horror mythique.

Christophe Gans n’a pas à se vanter de faire cinq films à l’année ou d’être l’un de ces réalisateurs avides de billets verts prêt à accepter n’importe quelle commande. Après deux courts métrages (Silver Slime et Necronomicon), il débute réellement sa carrière en 1995 avec le cultissime mais vieillissant Crying Freeman. En 2001 vint le tour du magnétique Pacte Des Loups puis cinq années plus tard Silent Hill. Soit trois films en onze ans. Trois films marquant à leur manière, trois films dirigés d’une main de maître par un maestro de la mise en scène.

Photo (1) du film SILENT HILL

Un hommage vibrant d’une œuvre mondialement connue qui, tout en n’omettant aucune grande ligne du jeu vidéo, arrive avec une facilité déconcertante à avoir sa propre identité.

Adapter sur grand écran une franchise du jeu vidéo à succès est une entreprise plus que risquée. Resident Evil est une catastrophe ambulante continuant à bafouer son créateur, Far Cry n’était qu’une grosse blague d’Uwe Boll, Street Fighter était un désastre, Alone In The Dark une infâme série z comme l’est également Doom, Hitman, Max Payne, Tekken et j’en passe tant la liste n’en finit pas. Seuls Prince Of Persia, Postal et Lara Croft se laissaient regarder sans trop de difficultés. Puis vint le cas de Silent Hill qui redonna ses lettres de noblesse au sens du mot hommage. Car si d’autres réalisateurs ont voulu rendre hommage à un jeu vidéo qu’ils adoraient, ils n’ont réussi qu’à le faire pâlir de honte dans 90% des cas. Seul Christophe Gans semble avoir pris le temps de potasser son sujet avant d’ériger et de dévoiler son œuvre.

Sans pour autant se calquer séquence sur séquence sur son homologue virtuel, cette adaptation parviendra à réjouir les deux principaux publics du film : les néophytes qui ont juste envie d’assister à un film de genre tenant la route et les aficionados qui ne pardonneront aucune fausse route. Ici, tout fonctionne à merveille. La mise en scène et l’intrigue prennent aux tripes dès les premières secondes, les acteurs véhiculent avec efficacité chaque émotion et l’atmosphère est simplement parfaite. Étonnamment interdit seulement au moins de 12 ans en France, Silent Hill ne fait pas dans la dentelle quand il est question d’entrainer le spectateur dans une ambiance glauque sentant bon l’urine et le sang caillé. Tout est morbide, sale, dégueulasse. Le terrain de jeu parfait pour les fans du genre.

Dès lors, Silent Hill apparaît comme un hommage vibrant d’une œuvre mondialement connue qui, tout en n’omettant aucune grande ligne du jeu vidéo, arrive avec une facilité déconcertante à avoir sa propre identité. Cet exercice de style parfaitement maitrisé n’aura que pour seule et unique conséquence de nous faire regretter les trop grands écarts entre chaque nouvelle réalisation de Christophe Gans.

Photo (2) du film SILENT HILL

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