Valentine’s Day est le genre typique de production qui n’a été mise en place que pour ramasser le plus d’argent possible en très peu de temps grâce à un casting alléchant que l’on retrouve jusque sur l’affiche sur laquelle s’ajoute « Par le réalisateur de Pretty Woman ». On voit déjà les plus fleurs bleues d’entre nous trépigner d’impatience devant cette production mielleuse au possible et aussi remplie qu’une coquille vide. Néanmoins, cracher sur ce genre de métrage serait aussi facile que de critiquer la présence de Guillaume Canet à l’écran et donc totalement dénué de sens puisque la recette repose certes sur un patchwork de tout ce que l’on peut trouver dans le genre mais Valentine’s Day comporte un petit quelque chose, une petite magie qui arrive à opérer pendant une bonne moitié de film.
Reposant uniquement sur la présence de ses têtes d’affiches (Ashton Kutcher, Bradley Cooper, Jessica biel, Patrick Dempsey, Anne Hathaway et j’en passe tellement la liste est longue), ce film signé Garry Marshall se résume en une succession de scénettes se croisant au fil de l’histoire (si l’on peut l’appeler comme telle) pour former un ensemble compact et uni comme le font des films comme Collision qui évoluent cependant à un niveau qui est bien différent vous en conviendrez. Néanmoins, certains passages comportent suffisamment de charme et d’émotions pour retenir notre attention. Alors certes c’est gros comme le nez au milieu de la figure mais mine de rien on se laisse volontiers embarquer dans certaines situations (rupture, tromperie, déclaration d’amour…).
Malheureusement, face à ces situations qui nous divertissent plus qu’elles nous éduquent, on ne peut que regretter l’absence de profondeur des personnages mis en scène. Ce procédé de « mini métrage » par couple ou par personnages est une bonne idée lorsqu’il s’agit de faire un panel de la population et des émotions qu’elle traverse mais cette idée devient rapidement très mauvaise lorsqu’il s’agit d’aller en profondeur des choses. Dans la forme, rien à dire mais c’est dans le fond que le bât blesse. Le scénario n’est pas assez travaillé, pas assez fin pour permettre à chaque protagoniste de nous satisfaire pleinement. Dommage car un peu plus de créativité à ce niveau et Valentine’s Day serait passé comme une lettre à la poste.
Au final, Valentine’s Day est loin d’être la nullité à laquelle je m’attendais au premier abord. En aucun cas une réussite totale, il remplit cependant parfaitement son rôle de divertissement et d’ode à l’amour avec sa mise en scène jusque comme il faut pour ne pas que l’on retrouve à dire quelque chose. Il ne manque que ce petit grain de folie qui lui aurait donné une toute autre dimension. Un film à découvrir dans les bras de l’être aimé de préférence pour accentuer l’effet mélancolique et fleur bleue que peut nous procurer l’amour.