I’m large. I contain multitudes.
Je veux parler de thèmes complexes mais d’une manière différente.
Alors, je commencerais en plongeant le spectateur directement dans mon univers unique.
Progressivement, en ayant confiance dans les choix effectués,
et avec, j’espère, intelligence, sincérité et délicatesse,
je débuterai le déploiement de mon atmosphère et mon monde si particuliers
et je capterai le spectateur. Je le fascinerai.
Je parlerai de fin du monde, mais avec un regard doux et optimiste.
Je montrerai un univers s’effondrer et des étoiles disparaître.
Je montrerai des gens douter, s’inquiéter, avoir peur, essayer et mourir…
Car je sais que la mort fait partie de la vie. Et j’essaierai de la célébrer.
La Vie.
Je sais que tous ces sujets sont délicats et qu’ils sont de plus en plus traités.
Mais j’essaierai d’en parler différemment.
Je rappellerai quelque chose que tout le monde est censé savoir,
tellement que ça pourrait faire passer ça pour de la psychologie de comptoir,
mais tout le monde… en est un.
Un univers.
On l’oublie trop souvent. Qu’en nous se cachent tellement de choses…
Alors, je me concentrerai sur certaines d’entre elles.
Celles qui nous définissent.
Comme notre entourage. Nos proches, comme les rencontres effectuées.
Ceux qui sont là quand tout va s’arrêter. Nous tiennent la main face au spectacle de la fin.
Qui peuvent nous apprendre à danser, à écouter notre corps.
Nous enseigner l’importance des mathématiques, belles et essentielles
derrière leur apparente austérité.
Créer un moment inoubliable et décisif dans notre existence.
Une danse, par exemple. Devant un public émerveillé.
Je parlerai de la mort, aussi. Comment l’éviter ?
J’essaierai de laisser les moments exister et se déployer d’eux-mêmes,
pour qu’ils résonnent plus profondément en nous.
Comme une discussion émouvante et fondatrice
avec un homme croisé dans la rue, un voisin qui cache sa détresse derrière un sourire.
Ou dans le bureau d’un grand-père nous livrant une grande réflexion avec tout son cœur.
Et je rappellerai que c’est triste d’être seul et ne pas pouvoir partager.
Comme la vision du passage d’une étoile filante par exemple.
Et j’accompagnerai tout ça d’un montage précis, et d’une bande originale sublime.
Bref, tout un programme, hein ?
Peut-être que ma structure sera un choix qui me desservira au yeux de certains.
Peut-être que je ne montrerai pas assez quelques-uns de mes personnages.
Peut-être que je serai décevant pour des gens.
Mais je pense que la plupart seront sensibles par cette histoire écrite par un
immense auteur délaissant sa noirceur pour beaucoup de délicatesse
et reprise par un autre qui amènera sa vision, son savoir-faire et ses réflexions.
Car je ne peux pas parler de tout.
Je dois juste faire de mon mieux pour plonger les gens au milieu de
grands moments pour la vie de mes personnages.
Et leur faire rappeler qu’ils pourraient être à leur place,
et que aussi simple que ça puisse paraître,
Leur dire ou leur rappeler, que eux aussi,
Ils sont vastes. Ils contiennent des multitudes.
Thanks Chuck.
Simon BEAUCHAMPS