INSIDIOUS : CHAPITRE 3

[CRITIQUE] INSIDIOUS : CHAPITRE 3

Nous souhaitons recueillir votre avis sur votre façon de nous lire. Merci de prendre 2 minutes de votre temps en cliquant ici !


Trouillomètre
2
Mise en scène/Rythme
6
Scénario
3
Musique
5
Photographie
6
Casting
4
Note des lecteurs0 Note
0
4.3

[dropcap size=small]P[/dropcap]etite bombe dans le paysage du cinéma d’épouvante en 2011, le premier Insidious, réalisé par ce diablotin de James Wan (le premier Saw bien sûr et il y a peu le terrifiant Conjuring), avait créé la sensation, grâce à une histoire solide et une mise en scène redoutable d’efficacité, privilégiant des effets à l’ancienne pour faire grimper progressivement la peur telles une dimension sonore joliment travaillée ainsi que la toute puissance de la suggestion, nous en montrant le moins possible jusqu’aux montagnes russes finales. À succès inattendu, suite logique, toujours dirigée par le même bonhomme, mais un bon cran en dessous, car partant sur des bases scénaristiques bancales (la fin de Insidious premier du nom était tout sauf ouverte) et surtout une dernière partie flirtant avec le grotesque. Alors que l’on en demandait certainement pas autant, un chapitre 3 débarque, réalisé cette fois-ci par l’acteur australien Leigh Whannell, vu devant la caméra lors du chapitre 2 mais aussi dans des films de la saga Saw. Il s’agit pour lui d’un premier gros film à diriger, ce qui n’a pas du le dépayser, tant il était déjà familier au genre.

INSIDIOUS : CHAPITRE 3 nous est présenté comme un prequel aux deux autres films, avant les événements survenus chez la famille Lambert. Il est donc naturel de retrouver l’increvable Lin Shaye dans la peau de la médium bottant le cul des mauvais esprits, qui ouvre ici sa porte à une jeune fille souhaitant entrer en contact avec sa mère récemment décédée. Le petit souci, c’est que lorsque l’on souhaite faire appel à un mort, tous les autres entendent, d’où le nouveau copain un peu collant qui commence à la tourmenter malgré elle. Sans entrer plus dans les détails de l’histoire, il faut savoir que le film suit le schéma narratif de base ultra classique de la plupart des autres longs-métrages de maison hantée, c’est à dire la banalité du monde réel dans laquelle sont confrontés les personnages, puis la manière dont une ou plusieurs choses vont les embêter, le refus d’accepter le surnaturel de la situation (adultes qui assurent qu’il n’y a personne), jusqu’au débarquement du prêtre/médium/exorciste quand tout est devenu incontrôlable. Certainement pas un défaut tant Conjuring par exemple, respectait à la lettre ce plan tout en réussissant à nous coller une très belle frousse, avec ses situations glaçantes, son tempo infernal et sa mise en scène millimétrée.

© 2015 Sony Pictures Releasing GmbH
© 2015 Sony Pictures Releasing GmbH

L’ennui avec ce INSIDIOUS, c’est qu’on ne lui demandait pas forcément de réinventer le genre ou d’être particulièrement original. On était toutefois en droit d’attendre une bonne dose de sensations et de frissons, au lieu de nous balancer, après environ une heure de projection, à peine 4 pauvres jump-scares laborieux. On peut sursauter la première fois ou la deuxième (souvent pour d’autre raisons que la peur : le sommeil qui nous guette), mais certainement pas les autres fois, tellement prévisibles et surtout servis lors de situations déjà vues énormément ailleurs et en bien mieux (Poltergeist de Tobe Hooper ou L’exorciste de Friedkin, ça commence à dater mais c’était mieux). Ce chapitre 3 s’avère malheureusement le plus faiblard de la saga, avec son scénario poussif et son rythme incertain. Il bascule lui aussi dans le ridicule vers la fin, pas aidé par une salle qui explose de rire à un moment de tension dramatique censé être crucial (la médium qui botte des culs, littéralement).

« Des idées de mise en scène intéressantes au service du chapitre le plus faiblard de la saga, en termes de narration et d’efficacité. »

Néanmoins, si il faudrait citer un ou deux éléments à sauver de cette mauvaise blague, ce serait principalement du côté de la réalisation. En effet, Leigh Whannell soigne particulièrement son atmosphère tout en tentant de nous faire une proposition nouvelle de mise en scène lors de certains passages, naissant principalement d’un mouvement de caméra assez astucieux. Peut-être prometteur pour la suite, si le jeune metteur en scène décide de s’attaquer à quelque chose de nouveau et de plus personnel. Pour l’heure, concernant la trilogie, il serait bien plus sage de s’arrêter là, même si Hollywood nous a déjà habitué à remuer maintes et maintes fois le couteau dans la plaie.

@LorisQuinto

[divider]INFORMATIONS[/divider]
[column size=one_half position=first ]

INSIDIOUS : CHAPITRE 3

[/column]
[column size=one_half position=last ]

Titre original : Insidious: Chapter 3
Réalisation : Leigh Whannell
• Scénario : Leigh Whannell
• Acteurs principaux : Dermot Mulroney, Stefanie Scott, Lin Shaye, Leigh Whannell
• Pays d’origine : Américain
• Date de sortie : 8 juillet 2015
• Durée : 1h38min
• Distributeur : Sony Pictures Releasing France
• Synopsis : Parce qu’elle a l’impression que sa mère défunte cherche à entrer en contact avec elle, la jeune Quinn Brenner se tourne vers Elise, un médium qui possède un véritable don mais refuse de l’utiliser depuis la tragédie qu’elle a vécue autrefois. Lorsque Quinn est attaquée par une entité malveillante, Sean, le père de la jeune fille, supplie Elise de les aider. Secondée par deux parapsychologues, Tucker et Specs, Elise accepte alors de tenter d’entrer en contact avec les morts. Forcée de s’aventurer dans les tréfonds de l’au-delà pour protéger Quinn, Elise va affronter le pire ennemi qu’elle ait jamais rencontré : un démon dévoreur d’âmes…[/column]

[divider]BANDE-ANNONCE[/divider]

Nos dernières bandes-annonces

Rédacteur

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Trouillomètre
Mise en scène/Rythme
Scénario
Musique
Photographie
Casting
Note finale