X-Men - Le Commencement

X-MEN – LE COMMENCEMENT – Critique

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Après un mauvais X-Men – l’Affrontement Final et un X-Men Origins – Wolverine risible, aller voir un nouveau film de la franchise X-Men relevait un peu d’un masochisme certain. Le pitch de départ de reprendre l’équipe mutante à ses origines, à la rencontre Xavier-Magnéto grosso-modo, permet de ne pas s’encombrer d’anciens personnages “classiques” et de refonder une trame scénaristique indépendante de la trilogie qui précède. Enfin, certains fondamentaux restent : évidemment l’aspect super-héroique et des relations de groupe naissantes, mais surtout la fable sur le racisme développée dans les précédents films comme dans le comic-book. Que ce soit par l’historique d’Erik/Magnéto (enfant juif confronté au nazisme) que par les interrogations de certains des personnages sur leurs apparences “anormales”, en passant par le scepticisme et la peur des autorités informées de l’existence des mutants : beaucoup d’éléments nous ramènent à une leçon de morale sur les minorités, la tolérance et la différence…

Mais là où le propos d’avérait un poil lourdingue par sa prise au sérieux dans certains films de la saga, les partis pris du scénario et du réalisateur vers un côté plus humoristique et plus “détendu” (sans verser non plus dans la parodie) font de cette version du message quelque chose de beaucoup plus digeste, tout en étant clair sur le message qui semble tenir à coeur au réalisateur. On retrouve dans X-Men – Le Commencement le Matthew Vaughn qui maitrise l’imagerie des comics américains que l’on a pu percevoir dans Kick-Ass, que ce soit dans le côté assumé du film de personnages en costumes que dans la gestion d’effets visuels ni trop pauvres ni exagérés ou utilisés à outrance. De même, le film nous transporte dans des années 60 façon carte postale : si le réalisateur est trop jeune pour en respecter une véracité absolue, il arrive à titiller l’imaginaire par des références historiques fondatrices pour les Etats-Unis (Kennedy, crise des missiles de Cuba…) et par des touches visuelles précises (la télé noir et blanc diffusant un discours, les tenues désuètes mais modernes…).

X-Men – Le Commencement redore le blason de la franchise mutante.

Au niveau des personnages et de l’interprétation, le beau rôle est vraiment dévolu à l’interprète de Magneto : Michael Fassbender. Il gère parfaitement la colère du personnage et ses contradictions, hésitant entre l’humanisme proposé par Xavier et l’intégrisme auquel les évènements l’incitent. Si James McAvoy interprète un Charles Xavier très honorable, c’est Jennifer Lawrence, l’interprète de Raven/Mystique, qui ressort aussi du lot pour un peu les mêmes raisons. En revanche, la prestation de Kevin Bacon en “méchant du film” est plutôt décevante sur l’ensemble du film, à part dans les premières séquences face au futur Magneto : il cachetonne et cabotine plus que ce qu’il n’inquiète.

X-Men – Le Commencement redore le blason de la franchise mutante. Le parti-pris d’une légèreté retrouvée, une ambiance sixties dépaysante et des fondamentaux respectés sont la recette de ce film de super-héros réussi et assumé. Les fans du genre seront normalement satisfaits. Un petit mot pour les passionnés du comic-book : il faut bien voir ce film comme une adaptation ou un What if. En mon sens, l’esprit de la franchise est respecté mais s’éloigne du comic-book de manière opportune et intelligente. Bref, pas le film du siècle évidemment, mais un bon film de super-héros.

 

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