Entourage

[CRITIQUE] ENTOURAGE

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Mise en scène
3
Scénario
5
Casting
8
Dialogues
7
Photographie
3
Note des lecteurs7 Notes
6.5
5.2

Adapter une série au cinéma tend à devenir un lieu commun ces temps-ci (Veronica Mars, Les Simpsons..). Peut-être car la frontière entre cinéma et série se fait de plus en plus poreuse, la recherche esthétique de certaines rivalisant avec les plus grands chefs d’œuvres cinématographiques (Breaking Bad en est sans doute l’exemple le plus parlant). Mais ne nous leurrons pas, la raison d’une adaptation au cinéma est surtout pécuniaire, conséquence d’une forte tendance de l’industrie hollywoodienne depuis quelque temps, de transposer au cinéma, romans, séries et comics books à succès. Cela donne parfois d’excellents films comme en témoignent The dark knight ou Hunger games. Cependant la différence de temporalité entre deux objets audiovisuels que sont la série et le cinéma, rend des plus difficiles le passage heureux de l’un à l’autre.

A titre d’exemple, l’adaptation de la série Sex and the city au cinéma était à moitié réussie (personnages intéressants mais scénario trop faible), cas de figure que nous retrouvons cette semaine avec le film ENTOURAGE, adapté de la série à succès d’HBO 4 ans après sa disparition du petit écran. Durant 8 saisons, nous avions pu suivre les aventures (fortement inspirées du vécu de Mark Wahlberg) de Vince, star montante d’Hollywood, et sa formidable bande d’amis : Eric, le meilleur ami-manager, Drama, le frère-éternel looser, Turtle, le chauffeur oisif et surtout Ari, son agent hystérique mais tellement attachant (joué par l’excellent Jeremy Pivon). On retrouve dans le long métrage la joyeuse bande, quelques mois seulement après les évènements du dernier épisode, chacun suivant ses nouvelles ambitions (Vince comme réalisateur, Ari comme patron de studio, Eric comme père, etc.)

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Il est d’ailleurs dommage que l’intrigue du film soit temporellement si proche de la série, les personnages ayant vieilli, il aurait sans doute été plus judicieux de narrer une histoire se déroulant 4 ans après. Outre ce problème mineur, il me semble qu’il sera un peu compliqué pour les non-initiés au programme d’entrer totalement dans l’histoire. En effet, malgré un léger résumé au départ, l’œuvre joue beaucoup sur le caractère et les expériences développées durant les épisodes télévisuels.

Il est cependant indubitable que tous les adorateurs de cette excellente série (même si elle perd en intérêt durant les deux dernières saisons), seront ravies de retrouver Vince et sa bande. Le scénario s’essouffle rapidement (le film reste un épisode à rallonge de la série) mais les principaux éléments qui ont fait son succès sont là : les hilarants ‘’pétage de câble’’ d’Ari, l’univers impitoyable du cinéma hollywoodien, les guest-stars (Jon Favreau, Jessica Alba, Pharrell Williams et j’en passe) et l’humour décapant.

« Le film conserve les principaux ingrédients de la réussite de la série, mais perd en réalisme et en critique de l’industrie hollywoodienne. »

La mise en scène est, cependant, elle, très différente. Nous retrouvons quelques plans séquences des 4 compères déambulant dans les rues de Los Angeles, une des marques de fabrique de la série, mais son atmosphère réaliste a disparu. On peine d’ailleurs à croire que l’auteur du film est bien le réalisateur et créateur de la série Doug Ellin. Le long métrage propose ainsi la plupart du temps des plans très courts de champs contre-champs, une photographie de papier glacé et une surexposition permanente de la lumière, une esthétique donc très ‘’clipesque’’ renforcée par un déploiement impressionnant de bling-bling : hélicoptères, maisons et bateaux démesurés. Le propos est, lui, toujours aussi drôle, l’auteur se moquant gentiment de l’industrie hollywoodienne. Tout d’abord à travers ses personnages tous plus ou moins ridicules que ce soit l’acteur, l’agent, le patron de studio, l’actionnaire ou l’attachée de presse. Mais aussi à travers ses séquences de négociations où l’argent et les amitiés personnelles sont les maîtres mots. L’artistique n’a rien à y faire pour ces patrons dont l’analyse filmique se résume à : ‘’c’est un bon film’’.

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Rien que l’on ne sache pas déjà mais il est toujours amusant de redécouvrir l’envers du décor hollywoodien. On regrettera cependant que ces séquences ne soient pas plus longues et que l’essentiel du film se concentre sur des virées en voiture, soirées gigantesques et jolies filles en bikini. Il est, de plus, très dommage qu’aucun personnage féminin ne soit réellement développé. Cela était déjà le cas dans la série mais ce point se trouve accentué ici par l’omniprésence de ‘’bimbos’’ très peu vêtues.

ENTOURAGE conserve donc les principaux ingrédients de la réussite de la série mais perd en réalisme et critique de l’industrie hollywoodienne, tombant dans le même travers que celui qu’il semble dénoncer : l’excès d’argent. Le long métrage reste néanmoins un divertissement sympathique pour l’été, drôle, léger et bien joué.

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Les autres sorties du 24 juin 2015

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– TRAILER

Titre original : Entourage
Réalisation : Doug Ellin
Scénario : Doug Ellin, Rob Weiss
Acteurs principaux : Adrian Grenier, Kevin Connolly, Kevin Dillon
Pays d’origine : U.S.A.
Sortie : 24 juin 2015
Durée : 1h44min
Distributeur : Warner Bros. France
Synopsis : L’action d’ENTOURAGE se situe six mois après celle du dernier épisode de la série homonyme, après qu’Ari Gold a accepté la direction d’un studio hollywoodien.

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Mise en scène
Scénario
Casting
Dialogues
Photographie
Note finale