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CALL ME BY YOUR NAME, l’amour à l’italienne – Critique

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Grande révélation du cinéma italien, Luca Guadagnino, revient aujourd’hui avec son bonbon sucré CALL ME BY YOUR NAME, d’après le roman éponyme d’André Aciman. C’est donc après son long-métrage A Bigger Splash sorti en 2015 et juste avant la sortie, très attendue, du remake de Suspiria, que le réalisateur italien revient pour un film dont le nom évoque, à lui seul, la saveur d’un amour estivale.

Dès les premières notes de musique et les premiers plans, le film révèle toute sa douceur sous une chaleur italienne totalement perceptible. Parmi tous les meilleurs sentiments qu’il puisse exister, celui de la douce chaleur d’été, figure en haut la liste. C’est dans un cadre idyllique, la campagne italienne, la maison au grand jardin où coule une rivière à peine fraîche, que se pose les émois d’une première histoire d’amour. C’est l’histoire d’un jeune garçon, Elio, tout juste sorti de l’adolescence et d’un étudiant presque trop adulte, Olivier. Si la différence d’âge ne cesse d’être au cœur des débats sur le film, à l’intérieur de ce dernier, il n’est pas question de perversité ou d’une domination calculée. Si l’on dit souvent que l’amour n’a pas d’âge, à tort et à travers, Luca Guadagnino en donne le parfait exemple. Ici, il n’est pas seulement question d’ébats sexuels, de possession ou d’appartenance multiple mais de sentiments, de séduction et de sensualité. Les personnages se cherchent, se trouvent et se découvrent aussi bien l’un envers l’autre, l’un avec l’autre, que de leur individualité.

Photo du film CALL ME BY YOUR NAME

Tout comme la chaleur qui crève l’écran, les corps et les cœurs des deux protagonistes sont caniculaires et la passion que l’on voit naître à l’écran, s’élance pour connaître des hauts et des bas. Comme pour toutes les histoires d’amour, surtout la première, celle qui, à double tranchant, apaise et crève le cœur. Sublimés par la photographie de Sayombhu Mukdeeprom, les deux êtres, incarnés par la révélation Timothée Chalamet (déjà très populaire) et Armie Hammer que l’on a déjà vu briller dans, entre autres, dans The Social Network, prennent vie au sein de couleurs chatoyantes. C’est presque une expérience sensorielle que nous offre le réalisateur. Les cœurs des spectateurs sont ébranlés et bousculés pour faire ressortir ce qu’il y a de plus précieux : les émotions, que l’on peut presque touchés du bout des doigts.

Si CALL ME BY YOUR NAME n’apporte pas de grandes avancées techniques, de majeures enjeux esthétiques ou scénaristiques, il a le don d’être aussi réconfortant qu’une infusion sucrée en plein mois de février. C’est ce qu’il y a de plus beau et de plus construit au sein même du cinéma. Ce pouvoir de faire passer des émotions, par le simple mais pas facile, biais d’une histoire d’amour, source inépuisable de fascination.

Pauline Mallet

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Titre original : Call me by your name
Réalisation : Luca Guadagnino
Scénario : James Ivory
Acteurs principaux : Timothée Chalamet, Armie Hammer, Michael Stuhlbarg, Amira Casar
Date de sortie : 28 février 2018
Durée : 2h11min
4
intéressant

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