calendrier de l'avent

Noël : sélection de nos meilleurs souvenirs

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Pour ce dernier jour du calendrier de l’Avent, la rédaction vous propose des souvenirs : une sélection de films ayant marqué chacun d’entre nous – rédacteur.rice.s – lors de ces fêtes.

Space Jam (1997)

Lorsque l’on parle de film de Noël, je pense presque immédiatement à SPACE JAM. Pourtant, il ne me reste que quelques visions éparses du film de Joe Pytka, de simples bribes colorées restées imprégnées plus de vingt ans après. Cet attachement à SPACE JAM, je le dois à une programmation télévisée, celle d’une soirée de Noël entièrement dédiée à l’univers des Looney Tunes dont le point d’orgue était la diffusion de ce film. À l’époque, je n’ai pas encore vu Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et je suis fasciné par le mélange du dessin animé et des prises de vues réelles.
Littéralement happé par cette immersion de la fiction dans ce que je prends pour le monde réel. La porosité entre les deux mondes m’obsède, la possibilité d’une interaction entre les deux me paraît miraculeuse, au-delà de n’importe quel rêve. Ajouté à cela, la présence magnétique de Michael Jordan qui est alors une icône planétaire, véritable incarnation de la culture pop des années 90. Jordan et les Looney Tunes, c’est la rencontre improbable de deux mythologies, un fantasme absolu, presque trop grand pour le petit garçon que j’étais. Je n’ai par la suite jamais revu le film, c’est peut-être pour cette raison que son souvenir reste aussi présent dans mon esprit, éternellement rattaché à une soirée de réveillon.

Aurélien

King Kong (2005)

En revoyant la version de KING KONG par Peter Jackson, on est subjugués par ce condensé d’action pure. Plus qu’un classique du cinéma d’exploitation, Jackson confectionne une véritable madeleine longue de trois heures, dont on se délecte encore aujourd’hui. Le voyage vers Skull Island, s’il répond à toutes les attentes du divertissement saisonnier, n’est avant tout qu’une sorte de pensine nous replongeant dans une époque bénie. Quel film de plus de trois heures peut se targuer d’avoir connu un succès comparable, si l’on occulte The Hobbit ?
L’exclusivité du blockbuster hivernal est, à l’aube du 21ème siècle, un gage de qualité que KING KONG incarne pleinement. Outre l’empathie suscitée par cette aventure, le film catalyse les réflexions d’un architecte sur un classique incontournable, à l’époque de sa reproductibilité technique. En suivant les préceptes de Walter Benjamin, Jackson n’a jamais la prétention d’atteindre l’aura d’une des plus grandes œuvres de l’histoire du cinéma. Au contraire, il gravite autour, l’observe avec un amour infantile, pour finalement en proposer une modernisation, un ajustement. Sans risquer la déperdition de l’identité de Kong, désincarné depuis dans de multiples récits insignifiants, l’édificateur trouve un point d’équilibre parfait entre expérimentation visuelle osée et extase jubilatoire que procure ce cocktail aux multiples saveurs. Il y a en effet un plaisir non dissimulé à naviguer dans les utopies macabres qui naissent dans l’imaginaire de Jackson, et en cela, l’introduction du film détonne par son réalisme. Le New-York qu’il bâtit ouvre un horizon infini de possibilités narratives, et laisse entrevoir un mélodrame propice à la romance. Le virage entrepris vers Skull Island s’effectue avec fluidité, et le récit s’octroie même quelques séquences où Jackson rappelle qu’il était, il y a peu, un maître de l’épouvante.
Enfin, le point d’ancrage schizophrénique est atteint avec brio : entre récit d’aventure à échelle d’homme et romance classique, KING KONG procure les frissons propices à l’épique tout en restant bouleversant, notamment lorsqu’il revisite le mythe de la Belle et la Bête. En cela, l’œuvre dantesque de Jackson est la personnification-même de ce qu’est par essence le film de Noël, à savoir une fable cyclopéenne et prestigieuse, un hommage poignant à l’âge d’or du cinéma, une confiserie exclusive et grandiose offerte au grand public.

Emeric

Hook (1992)

Où sont donc passés mes souvenirs de Noël ? Ils sont là, enfermés dans des billes perdues, pleines d’émotions, de sensations et d’impressions. Les images se bousculent : les cadeaux au pied du sapin, le grand repas de famille, la froideur hivernale face à la chaleur d’un foyer, l’atmosphère enjouée, mélancolique et chaleureuse qui s’y jouait. D’autres images – fictives mais bien réelles – viennent s’y attacher : celles d’un Peter Pan qui a pris quelques rides, celles d’un pays imaginaire imbibé de bons sentiments et celles d’un crochet à prendre en bonne et due forme. Je me souviens alors de ces après-midis de réveillon, emmitouflé dans une couette face à la télévision. Je me souviens aussi de ce Robin Williams vacillant entre réalité et fiction, grand enfant perdu dans un monde à (ré)enchanter.
HOOK, c’est la possibilité de retrouver l’enfant (perdu ?) qui est en nous ; et ce, avant de devenir ce que nous redoutions autrefois. Le souvenir est vif. Et le revoir, c’est toujours un peu comme déguster un morceau de sa propre enfance. C’est s’amuser comme un gosse face à ces aventures qui vivent en nous. C’est être emporté par cette imagerie en toc, par l’artifice d’un univers aussi kitsch que le Popeye d’Altman, par cette mise en scène dynamique et inspirée qui nous soufflerait une bonne poignée de poussière étoilée dans les mirettes. Mais entre le faste et le charme, le clinquant et l’émouvant, Spielberg faisait preuve d’une sincérité qui n’avait rien d’artificielle. On continue à y croire aujourd’hui et on espère toujours pouvoir disparaître vers ce pays imaginaire où les rêves constituent le carburant de toute vie. Car « tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? » C’est là que vit HOOK, ce plaisir un peu mièvre, imparfait, mais totalement rattaché à un passé qu’on ne veut pas voir s’effacer.
HOOK, c’est ne pas vouloir renoncer à son enfance. C’est continuer à faire vivre un imaginaire. Et face au monde réel, il faudrait toujours avoir un peu de poudre de fée pour s’évader. Une chose est sûre : à Noël, tonton Spielberg est toujours là pour divertir la galerie.

Fabian

Jumanji (1996)

Le matin de Noël, quand on déballe les cadeaux, quel enfant n’a jamais rêvé d’ouvrir la porte vers un autre monde, un monde imaginaire où tout est possible ? Chaque jouet, chaque livre, chaque jeu vidéo renferme déjà son lot d’histoires qui ne vivent plus jamais aussi ardemment que dans nos esprits d’enfants.
C’est sans doute pour cela que j’aimais tant JUMANJI. Parce que derrière le feel-good movie, il y a deux orphelins et un enfant devenu adulte loin de ses parents et tout ce qu’ils se construisent pour éviter cette solitude. La jungle et son hostilité sont autant d’épreuves à franchir pour grandir tout en s’empêchant toujours de devenir vieux. Avec JUMANJI, on entre dans un autre monde, mais surtout cet univers vient contaminer la réalité pour la rendre plus magique, moins morose. Aujourd’hui, vous prendriez bien une petite tranche de liberté ?

Mélanie

Sister Act (1992)

Durant mon enfance, Noël était toujours l’occasion pour mes parents de me faire découvrir des « classiques », comme ils aimaient les appeler. Un soir de réveillon, à l’époque où la neige tombait encore pour les fêtes, une chaine de télévision diffusait une comédie musicale des années 90 : SISTER ACT. Le charisme de Whoopi Goldberg m’a directement envouté.
J’ai demandé à remettre 5 fois d’affilée la scène finale avec le pape tant les chansons me faisaient vibrer. Ce film de sœurs qui revivent à travers la musique est devenu mon « classique » de Noël depuis des années.

Robin

Marry Poppins (1965)

Il y a des films dont on ne se lasse jamais. Quelque soit le moment de notre vie, on trouvera toujours des réponses dans ces films. Souvent, ce sont souvent des messages dont on ignorait le besoin, des questions dont on ignorait la présence. MARY POPPINS fait partie de cette catégorie là.
Le film iconique de Robert Stevenson réussit avec brio à réunir tous les publics en alliant comédie musicale, prises de vue réelles et animation. Entre son ambiance édouardienne et ses images d’animation pourtant futuristes, MARY POPPINS réunit tous les univers et rend possible tous les rêves les plus inimaginables. Ainsi, cette fantaisie musicale brillante ne peut que faire rêver avec ses danses endiablées, ses chansons intemporelles et ses personnages attachants.
Aussi, les cinq Oscars qui ont récompensé ce film ne sont là que pour confirmer la légende intemporelle de MARY POPPINS. Comme ont pu le dire certains critiques, s’il ne fallait retenir qu’un seul terme pour décrire le film, ce serait « supercalifragilisticexpialidocious ». Et peut-être ce mot est-il la réponse à toutes nos questions.

Sarah

Merlin l’Enchanteur (1964)

Je ne devais avoir pas plus de 6 ou 7 ans lorsque MERLIN L’ENCHANTEUR est passé à la télévision. J’habitais encore en Lorraine en ce temps-là, la neige était toujours au rendez-vous à l’extérieur, tapissant les champs de son joli manteau blanc. Nous passions, en ce temps-là et chaque année, la veillée de Noël chez mes grands-parents, les adultes dans la salle à manger, les enfants dans le salon, devant l’écran.
Je me souviens parfaitement ce moment particulier où Moustique arrache l’épée de la pierre et de la magie qui en a suivi dans ma tête. Elle prenait tout son sens et la décuplait même, en cette période si particulière de l’année.
Un film qui a résolument compté pour moi lors de ces fêtes de fin d’année.

Yannick

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