FFCP

FFCP 2015 : cérémonie de clôture

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Hier soir s’est clôturé au Publicis Cinémas le Festival du film coréen à Paris 2015 (FFCP). Du 27 octobre au 3 novembre 2015 les festivaliers ont vécu une semaine riche en émotions, marquée par l’anniversaire des 10 ans du festival. Ouverte avec dynamisme par Veteran, cette 10e édition s’est refermée avec Right Now Wrong Then dans davantage de douceur, mais toujours beaucoup de rires. Le nouveau film d’Hong Sang-soo, présenté en avant-première française, a su nous intriguer dans sa forme de « deux films en un ». On notera tout d’abord la réalisation si particulière, construite uniquement de longues séquences de discussions, caméra fixée sur pied, mais rythmées par des effets de zoom et des mouvements panoramiques. Une manière de refuser le montage et de laisser pleine liberté aux acteurs. On notera ensuite le choix d’Hong Sang-soo de nous présenter, comme souvent, une histoire sous deux angles différents – ici la rencontre d’un réalisateur avec une jeune femme -. Le réalisateur reproduit les mêmes scènes avec les mêmes protagonistes en changeant de légers détails scénaristiques pour obtenir deux films aux finalités divergentes. Un résultat intéressant, drôle et délicat bien que parfois fastidieux.

CL.RIGHT+NOW,+WRONG+THEN4

Right Now Wrong Then était précédé, durant cette cérémonie de clôture, par la remise de prix des différents courts-métrages en compétition (12 en prise de vue réel et 8 en animation).
-Le Prix d’aide à la post production (dote 4000e), qui fait son apparition cette année, a été décerné à The Missing Children de Park Ji-eun pour son côté « sombre et viscéral qui s’attaque à un sujet âpre ».
-Le Prix du meilleur film d’animation (dote 1000e) a été remis à See You Later de Jeon Seung Bae qui « sous ses airs enfantins cache une vraie ironie et une brutalité surprenante ».
-Le Prix du meilleur scénario (dote 1000e) a récompensé Hot Summer Night de Seo Eun-sun pour « ses personnages très subtilement écrits et interprétés qui ont beaucoup touché ».
-A noter qu’une mention spéciale a été décernée par le jury à City of Desire de Kim Baik, qui s’est dit « frappé par l’audace et l’élégance de sa mise en scène ».
-Enfin le tant attendu Prix FlyAsiana a été remis à l’unanimité à Lovers de Choi Sujin, « un film qu’on sent très près de nous, intelligent dans ses choix de situations ». Son réalisateur viendra donc présenter l’ensemble de ses courts-métrages lors de la prochaine édition du festival.

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The Shameless de OH Seung-uk / Veteran de RYOO Seung-wan

Outre les 20 courts-métrages en compétition, ce n’est pas moins de 30 longs (en majorité inédits) que les festivaliers ont découvert durant huit jours. De Veteran à The Shameless, le film policier était présenté dans des styles aux antipodes. Le premier sur un ton comique, le deuxième bien plus sombre et psychologique.
Il en va de même avec les autres genres de la programmation. Celle-ci pouvant varier de la comédie grand public au petit film indépendant. Parmi ces films indépendants, on retiendra des œuvres qui se démarquent par leur sensibilité et leur approche personnelle d’un sujet, comme End of Winter, ou par l’audace de leur mise en scène, comme A Midsummer’s Fantasia.
Island, qui a su réunir toutes ces caractéristiques, et bien d’autres, aura été notre coup de cœur du festival. Une petite beauté de cinéma fantastique qui casse totalement l’approche habituelle du genre.
Cette manière de rompre les codes s’est justement retrouvée dans la programmation des comédies romantiques, genre mis en avant cette année au festival. C’est en effet du côté de l’épouvante qu’est allé piocher Spellbound, tandis que My Ordinary Love Story relève finalement davantage du thriller que de la romance.

montage FFCP2015

Un mélange des genres que maîtrise décidément particulièrement bien le cinéma coréen. Retrouvé aussi avec Alice in Earnestland qui nous a surpris dans sa manière de passer du comique au drame social sombre et violent.
Un cinéma également capable de s’interroger sur son passé, avec le film historique grand spectacle Assassination, et avec le plus fictif mais tout autant intéressant My Dictator, qui évoque la relation entre la Corée du nord et la Corée du sud.
Au final, un panel de films des plus intéressant qui témoigne de la diversité du cinéma coréen actuel. Un cinéma passionnant car en mouvement continuel depuis de nombreuses années, capable de s’interroger sur sa société et d’y apporter un regard critique pertinent.

Pierre Siclier

[divider]FESTIVAL DU FILM CORÉEN A PARIS 2015[/divider]

[toggler title= »PROGRAMME » ]

– Sommaire de la 10e édition

– Infos pratiques

Cérémonie de clôture

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[toggler title= »AUTOUR DU FFCP » ]

Le Festival du Film Coréen à Paris, 10 ans de passion

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[toggler title= »CRITIQUES » ]

A MIDSUMMER’S FANTASIA, de Jang Kun-jae
– ALICE IN EARNESTLAND, de Gooc-jin Ahn
ASSASSINATION, de Dong-hoon Choi
END OF WINTER, de Kim Dae-hwan
ISLAND, de Park Jin-seong
SPELLBOUND, de Hwang In-ho
VETERAN, de Ryoo Seung-wan

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[toggler title= »INTERVIEWS » ]

Interview de Jang Kun-jae, réalisateur d’A MIDSUMMER’S FANTASIA

Interview de Kim Dae-hwan, réalisateur d’END OF WINTER

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