Sokurov
Francofonia © Sophie Dulac Distribution

Trailer de Francofonia, le nouveau SOKUROV

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[dropcap size=small]A[/dropcap]lexandr SOKUROV, comme Werner Herzog, possède une filmographie aussi riche en documentaires qu’en fictions. Si le réalisateur allemand a structuré sa carrière autour de sa fascination pour la démesure de l’Homme et de la Nature, son homologue russe lie son œuvre grâce à ses « élégies », de longs poèmes cinématographiques parfois en partie autobiographiques. Difficile de pénétrer dans le troublant Faust que SOKUROV avait présenté en 2011. Toutefois, un thème se dégage au fil de ses « élégies » qui peut éclairer la personnalité ambigüe de SOKUROV : l’amour de l’Art comme planche de salut pour le peuple Européen.

Le trailer de Francofonia laisse envisager la poursuite de cette réflexion. Mais comme certains films de SOKUROV, on est toujours à la frontière très tenue de la propagande. Ami personnel de Vladimir Poutine, maître des cinéastes russes officiels, SOKUROV se revendique comme le dernier digne héritier d’une civilisation occidentale, chrétienne… et sans qu’il n’ait à la nommer : blanche.

La collaboration des Français avec les Nazis durant la seconde guerre mondiale évoquée dans le trailer de Francofonia (qui s’annonce par ailleurs un mauvais exemple de la catégorie chimérique du docufiction) peut donner quelques sueurs. Car plutôt que de condamner cette collaboration, SOKUROV semble l’adouber dans ce nouveau film, car elle aurait permis de sauver des centaines d’œuvres du Louvre.  Le sous-titre à Francofonia : « pour une élégie européenne » vient renforcer le malaise. Assistera-t-on à une manipulation de l’Histoire au profit d’une nouvelle idéologie ? Ou SOKUROV arrivera à mettre en avant les faits sans trop les infléchir par son point de vue ? Qu’est-ce qui fascine tant SOKUROV dans cette histoire ?

Le film présenté à la Mostra de Venise cette année semble avoir été positivement accueilli, bien que le public ait surtout apprécié l’opposition des « Lumières européennes » à la barbarie de l’Etat islamique… En pleine euphorie médiatique, le film de SOKUROV pourrait bien être un simple pot-pourri de la bien-pensance.

Sortie prévue pour le 11 novembre 2015.

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Titre original : Francofonia, le Louvre sous l’Occupation
Réalisation : Alexandr Sokurov
Scénario : Alexandr Sokurov
Acteurs principaux : Louis-Do de Lencquesaing, Benjamin Utzerath, Vincent Nemeth
Pays d’origine : France, Russie , Allemagne , Pays-Bas
Sortie : 11 novembre 2015
Durée : 1h30min
Distributeur : Sophie Dulac Distribution
Synopsis : 1940. Paris, ville occupée. Et si, dans le flot des bombardements, la guerre emportait La Vénus de Milo, La Joconde, Le Radeau de La Méduse ? Que deviendrait Paris sans son Louvre ?
Deux hommes que tout semble opposer – Jacques Jaujard, directeur du Louvre, et le Comte Franz Wolff-Metternich, nommé à la tête de la commission allemande pour la protection des œuvres d’art en France – s’allient pour préserver les trésors du Musée. Au fil du récit de cette histoire méconnue et d’une méditation humaniste sur l’art, le pouvoir et la civilisation, Alexandre Sokourov nous livre son portrait du Louvre.

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Rédacteur depuis le 20.06.2015

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  1. Pourquoi avoir écrit ce texte?

    Tu n’a pas visionné le film.
    Tu commentes seulement une bande annonce.
    Tu ne semble pas être très informé sur Sokourov.
    Tu n’as vraisemblablement pas vu ses oeuvres.
    Tu n’as probablement jamais lu ou écouté d’intervention de sa part.

    Il n’est pas question de te blamer pour cela, des milliards de personnes sont dans ton cas. Le problème, c’est que malgré cela, tu as cru intéressant de nous proposer tes inepties.
    Je ne te comprends pas. Essaie de te concentrer sur les choses que tu fais correctement ou bien essaie de faire correctement les choses, parce que ta contribution est vraiment problématique.
    Encore une fois, personne ne t’oblige à connaitre l’oeuvre de Sokourov, et personne ne peut te blamer pour cela. Mais s’il te semble vraiment important d’en parler, et bien alors, regarde, écoute, lis, cela t’évitera d’écrire de telles bêtises.

    1. Bonjour petitCalimero, je n’ai effectivement pas vu l’entière filmographie de Sokurov, mais j’ai bien vu Faust, Alexandra, l’Arche russe et Élégie de la Traversée. Mon commentaire de la bande annonce ne m’empêchera pas d’aimer le film s’il est bon, et je serais le premier à reconnaître m’être trompé une fois que j’aurais vu le film (pas encore sorti à l’heure où nous parlons). J’ai lu un entretien de Sokurov où il parlait de sa trilogie sur le totalitarisme (Le Soleil, Taurus, Moloch), mais il me semble que le réalisateur a changé de propos depuis. Je serais ravi que vous détaillez davantage votre point de vu sur Sokurov : selon vous que nous dit il au travers de son œuvre et qu’est-ce que ce nouveau film semble apporter à ce propos ?