Cannes

CANNES 2019 – Jour 3 : le soporifique Little Joe et le pétaradant Rocketman

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Prometteuse journée qui se profilait à l’horizon avec la présentation en avant-première du biopic sur Elton John et l’intrigant Little Joe, sans oublier le film de zombies atypique de Bertrand Bonello à la Quinzaine.

La journée a commencé de fort belle manière sous la grisaille de la Croisette. Si le soleil peine à se montrer généreux, le Festival offre déjà quelques beaux moments dans les salles. Premier film, et certainement le plus gros de la journée, le Rocketman de Dexter Fletcher. Biopic sur Sir Elton John qu’il est venu en personne présenter lors d’une montée des marches scrutée par tout le monde. Nous avons pris un gros plaisir devant ce morceau de cinéma très bien calibré, mené tambour battant et porté par la performance extraordinaire de Taron Egerton. Fletcher s’en sort bien à la réalisation, responsable de quelques belles idées formelles pour définir via la caméra toute l’étincelante de cette star. Au petit jeu des comparaisons avec Bohemian Rhapsody, ce Rocketman l’écrase de manière significative sur tous les points. De quoi laisser penser qu’il risque de cartonner aux prochains Oscars.CannesPlus tard dans la journée, Little Joe de Jessica Hausner était présenté en Compétition Officielle. Un film intrigant sur le papier qui raconte commet une plante créée pour rendre heureux son propriétaire devient peu à peu dangereuse. Nous avions envie de voir un bon film de genre, surtout cette année où le Festival semble très sensible à ce courant, mais la déception a été immense. Little Joe déploie sa mise en scène trop élaborée sans se mettre au service de quelque chose qui va nous passionner. Son rythme lent et sa complexité ampoulée font de lui le premier ratage de cette édition. Découvrez notre critique pour un avis plus complet.

Allions-nous être plus emballés du côté de la Quinzaine, qui accueillait le soir Bertrand Bonello et son Zombi Child ? Oui. Cet étrange objet cinématographique est, comme le dit le réalisateur, porté par un sentiment de liberté. Si, lui, l’a fait dans cet état d’esprit, le film est en quête de ce sentiment. Narrant à la fois l’errance d’un homme en Haïti et un groupe de jeune filles dans la France d’aujourd’hui, Zombi Child se sert de la figure du zombie avec une intelligence poétique remarquable. On ne saurait dire à la sortie de la salle ce que le film a provoqué en nous, mais il est sûr qu’il n’a pu nous laisser indifférent. Comme l’entièreté du travail de Bonello, un réalisateur toujours aussi singulier et sensible.

Maxime Bedini

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