IVème siècle après Jésus-Christ. L’Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l’aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l’amour d’Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d’être affranchi s’il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants…
Note de l’Auteur
[rating:8/10]
• Date de sortie : 6 janvier 2010
• Réalisé par Alejandro Amenábar
• Film hispano-maltais
• Avec Rachel Weisz, Max Minghella, Oscar Isaac
• Durée : 2h06min
• Titre original : Agora
• Bande-Annonce :
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=LBrgjvWQ-ww[/youtube]
Alejandro Amenábar est un peu un touche à tout au niveau réalisation : il y a eu Tesis et ses snuff movies, le thriller psychologique d’Ouvre Les Yeux, le fantastique de Les Autres et le somptueux drame de Mar Adentro.
Puis vînt Agora et son péplum venu du fin fond de l’Égypte. Un péplum. Un genre qui se fait très rare dans le 7ème Art depuis de nombreuses années, hormis un Gladiator et un 300 qui ont retenu l’attention. Mais cela n’a pas effrayé le réalisateur qui en fit même un espèce de défi personnel.
Agora a coûté cher, plus de 70 millions de dollars (65 millions de dollars pour 300 par exemple). De quoi faire des effets spéciaux dignes de ce nom. Car là où le film est en partie réussi, c’est bien dans les FX. L’Égypte et la ville d’Alexandrie n’ont jamais été aussi bien reconstruits et façonnés, on peut s’y balader et y dénicher des détails jonchant les rues et les habitations.
Le second intérêt du film réside dans sa philosophie : on y suit la mathématicienne, astronome et philosophe Hypatie, qui a un seul but, deviner comment les astres – et plus particulièrement la Terre – évoluent et se déplacent dans l’univers. Cependant, un dénouement plus tragique se prépare : une guerre ouverte entre christianisme et paganisme. Une guerre de religions comme il y en a encore de nos jours malheureusement. Une guerre entre l’évêque Cyrille d’Alexandrie et le païen Oreste, préfet de son état.
Le scénario est donc basée sur une intrigue qui devient vite combinée et indissociable d’une autre.
Agora est sans nul doute l’un des meilleurs péplums que le cinéma ai pu construire et réaliser.
Enfin, le troisième intérêt d’Agora est la présence du duo Rachel Weisz / Max Minghella. On a pu voir la première dans La Momie, The Constant Gardener ou encore My Blueberry Nights. Le second est tout simplement le fils du réalisateur Anthony Minghella (Le Patient Anglais, Le Talentueux M. Ripley, Retour A Cold Mountain), qu’on a pu voir dernièrement dans The Social Network (Divya Narendra).
L’émotion, la force se dégageant de ses deux personnes se ressentent tout au long du film et son dénouement ne fait qu’achever définitivement cette vérité implacable.
Agora est sans nul doute l’un des meilleurs péplums que le cinéma ai pu construire et réaliser. Un péplum qui ose – pour la première fois ? – marier action et philosophie. A espérer que son réalisateur, Alejandro Amenábar, visionnaire et novateur dans ses œuvres, ne soit pas à son dernier bijou.