blanche-neige et le chasseur

BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR, divertissement honnête – Critique

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Etonnant film que ce Blanche-Neige et le Chasseur. En effet, on aurait plutôt envie de médire tel un troll sur Kristen Stewart, échappée de Twilight, de se désoler de voir Chris Hemsworth s’enfermer dans un rôle à la Thor, de se demander ce que Charlize Theron allait nous réserver après un Prometheus contestable ou encore de se demander s’il fallait encore nous infliger une adaptation de Blanche-Neige après une version totalement indigeste de Tarsem Singh sortie très récemment. Et pourtant…

Et pourtant, malgré quelques longueurs et des défauts évidents qu’ils soient de caractérisation (comme une Blanche-Neige qui récite un Notre Père dès les premières scènes, accentuant un petit côté Jeanne d’Arc) ou de réalisation (la facilité de l’astuce éhontée de présenter très souvent les Nains, interprétés entre autres par Ian McShane et Toby Jones, soit de dos, soit au dessus de la taille), ce long-métrage a une identité et un rythme bien trouvés. Reposant pour beaucoup sur l’opposition de deux femmes, la Reine, interprétée de manière épatante par une Charlize Theron habitée par ce rôle de femme démoniaque mais brisée et hantée par le regard des autres, et Blanche-Neige, dans une sorte de quête initiatique, l’action de ce film se découpe en plusieurs actes reprenant le conte dans sa globalité mais adaptant et ajoutant certains éléments de manière assez heureuse : de bonnes idées parsèment le scénario comme l’explication de la forêt hantée, les motivations de la Reine, son frère lubrique, etc.

Ni un chef-d’œuvre, ni un nanar, Blanche-Neige et le Chasseur est un divertissement très honnête qui, sans éclat, amène le spectateur dans un univers familier tout en le surprenant par petites touches.

De même, visuellement, la touche de modernité de cette version, gothique et rythmée, tranche avec la version Bollywoodienne qui est récemment sortie. Bien sûr, avec 170 millions de dollars dans ce long-métrage contre 60 millions pour le film avec Lily Collins et Julia Roberts, outre un casting plus riche, les effets visuels sont très convaincants : la manifestation des pouvoirs de la Reine, de son âge comme la composition de la région des Fées est un régal pour les yeux et est assez inventif (en tout cas en film live, car certaines vues font songer à du Miyazaki, Princesse Mononoke plus précisément).

C’est au final, hormis le budget, le principal atout et le principal défaut de ce Blanche-Neige et le Chasseur : le patchwork d’influences et de références fait penser à de nombreux autres films ou univers audiovisuels et sans doute là où certains verront une version très originale du conte, d’autres y verront un assortiment de scènes déjà-vues appliquées sur un scénario déjà usé jusqu’à la moelle. En fait, s’il n’est ni un chef d’oeuvre, ni un nanar, Blanche-Neige et le Chasseur est un divertissement très honnête qui, sans éclat, amène le spectateur dans un univers familier tout en le surprenant par petites touches.

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