[critique] Duplicity

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L’officier de la CIA Claire Stenwick et l’agent des services secrets britanniques Ray Koval ont quitté leurs fonctions gouvernementales pour le monde bien plus lucratif des affaires où une véritable guerre froide sévit entre deux multinationales. Leur mission ? Obtenir le premier la formule d’un produit qui rapportera une fortune à son entreprise mère.
Pour leurs employeurs – le titan des affaires Howard Tully et l’arrogant chef d’entreprise Dick Garsik – rien n’est hors limite. À mesure que les enjeux s’élèvent, que le mystère s’épaissit et que les coups deviennent de plus en plus sournois, le secret le plus complexe à élucider s’avère être l’attraction grandissante que Claire et Ray ressentent l’un pour l’autre. Alors qu’ils essaient de toujours garder une longueur d’avance, ces deux carriéristes solitaires trouvent leurs plans compromis par la seule donnée qu’ils ne parviennent pas à contrôler : l’amour.

Note de l’Auteur

[rating:7/10]

Date de sortie : 25 mars 2009
Réalisé par Tony Gilroy
Film américain
Avec Julia Roberts, Clive Owen, Tom Wilkinson
Durée : 2h02min
Bande-Annonce :
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x8r9en_duplicity-bande-annonce_shortfilms[/dailymotion]

Voilà enfin un film d’espionnage qui se trouve loin de tout James Bond ou autres vitrines hollywoodiennes. Certains trouveront rédhibitoire le dénouement de l’histoire majoritairement basé sur des flash-back. Pour ne pas être trop perdu il faudra rester concentré mais pas de panique : ce n’est pas si compliqué, et tellement savoureux ! La mise en scène, très bien menée par Tony Gilroy, ne donnera les informations qu’au compte-goutte laissant les interrogations des spectateurs les saisir au ventre.

Duplicity ne s’encombre pas de scènes d’actions inutiles où l’on retrouve habituellement ces nombreuses voitures qui explosent, des hélicoptères qui circulent entre des buildings, un ou deux bras amputés et bien sûr de mémorables fusillades. Ce film est sans violence, intelligent et raffiné. Tout est misé sur l’intrigue qui tient en haleine le spectateur durant plus de deux heures. Le milieu industriel et marketing dans lequel se déroule l’action apporte une touche d’originalité. Ici pas de conflits politiques mais bel et bien une guerre ( en apparence ridicule, excellemment traduit dans une des séquences ) que se mènent deux concurrents du marché.

Le scénario est rythmé par une joute verbale que l’on prendra plaisir à écouter. Le couple phare du film, interprété par Julia Roberts et Clive Owen, est lui aussi étonnamment atypique. Ce duo évite toute surdose de niaiserie, de clichés romantiques, ou bien encore tout drame conflictuel déjà-vu et revu. Nous assistons au stress interne d’un couple d’espions vivant dans la plus parfaite paranoïa … Aucune confiance n’est accordée à l’autre et pourtant leur projet les oblige à en prendre le risque. Leur alliance semble si fragile que le spectateur attendra le moment où leur méfiance provoquera la chute de leur plan… C’est donc avec un plaisir affirmé qu’on assistera à de nombreuses situations cocasses.

Julia Roberts se retrouve ici enfin dans un rôle qui met en avant toute sa classe et son charisme. Elle portera à elle-seule cette touche féminine qui se traduirait dans un autre mauvais film par une farandole de filles « mannequins » en pantalon de latex moulant ou ( pire encore ? ) nus. Là encore Tony Gilroy préfère une fois de plus éviter le tape à l’œil. Ainsi Julia Roberts n’est pas excessivement mise en avant comme nous pouvons le regretter dans ses autres précédents films. Une discrétion qui n’en est que meilleure.
Un film qui jongle avec humour et suspens. Les éléments clefs du film sont apportés avec tact et ne cesseront de surprendre le spectateur et ce, jusqu’à la dernière minute.

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