[critique] Hôtel Woodstock

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1969. Elliot, décorateur d’intérieur à Greenwich Village, traverse une mauvaise passe et doit retourner vivre chez ses parents, dans le nord de l’État de New York, où il tente de reprendre en mains la gestion de leur motel délabré. Menacé de saisie, le père d’Elliot veut incendier le bâtiment sans même en avoir payé l’assurance alors qu’Elliot se demande encore comment il va enfin pouvoir annoncer qu’il est gay…

Alors que la situation est tout simplement catastrophique, il apprend qu’une bourgade voisine refuse finalement d’accueillir un festival de musique hippie. Voyant là une opportunité inespérée, Elliot appelle les producteurs. Trois semaines plus tard, 500 000 personnes envahissent le champ de son voisin et Elliot se retrouve embarqué dans l’aventure qui va changer pour toujours sa vie et celle de toute une génération.

Note de l’Auteur

[rating:4/10]


Date de sortie : 23 septembre 2009
Réalisé par Ang Lee
Film américain
Avec Emile Hirsch, Demetri Martin, Liev Schreiber
Durée : 2h
Bande-Annonce :


Hôtel Woodstock : Bande-annonce (VOSTFR)
envoyé par LeBlogDuCinema. – Regardez des web séries et des films.

A trop vouloir faire dans le film remplit d’humanité, d’humilité et de morale mielleuse, on finit par perdre définitivement pied et embourber le spectateur dans un ennui profond et le désintérêt le plus profond envers son film.

C’est ce que vient de vivre Ang Lee à ses dépends.

Sur le papier, Hôtel Woodstock s’annonçait comme une comédie hilarante et envoûtante mettant en scène une époque et surtout une année historique : 1969. Ainsi, tous les amoureux de cet univers riche en couleurs et en musiques assurément rock vous le diront, ils attendaient ce film avec une impatience non dissimulée surtout après la grosse claque que l’on avait déjà prise avec Good Morning England.

Ça, c’était sur le papier uniquement. Car la réalité est toute autre. Contrairement à ce que nous laissait présager la bande-annonce, Hôtel Woodstock manque cruellement de rythme, pire, on a bien du mal à s’attacher à ce juif homo qui n’arrive pas à trouver sa voie. Du coup, l’ennui pointe le bout de son nez rapidement et le capital sympathie, d’habitude point important de ce genre de films, a déserté les lieux. Pire, le soi-disant concert n’intervient que dans les 30 dernières minutes, et encore on ne le voit jamais, on l’entend tel un sifflement lointain, trop lointain. On a l’impression d’être à l’image du personnage principal, jamais au bon endroit au bon moment.

Niveau musique, le film de Ang Lee est une nouvelle fois très décevant : pas assez de musique d’époque (le comble pour un sujet relatant un fait marquant de l’histoire américaine et mondiale par la même occasion !) et certaines d’entre elles ne sont pas toujours bien adaptées aux situations présentées.

On a l’étrange impression que le réalisateur a pioché ici et là des éléments et qu’il nous les a balancé en pleine face sans les avoir arrangés ne serait-ce qu’un tout petit peu. Comme s’il avait dit : « Vous voulez un film sur 1969 ? Tenez, prenez ça et démmerdez-vous avec ! »

Alors que reste –t-il à sauver de Hôtel Woodstock me demanderez-vous ?

Certains plans visuellement épatants comme ce raz-de-marée humain lors du concert nocturne et d’autres lors d’une prise de LSD. A cela s’ajoute des seconds rôles hilarants comme les parents de notre jeune « héros » qui font mouche à chaque nouvelle séquence.

Mais ces éléments sont bien trop inégaux pour constituer une véritable révolution ou conférer un charme quelconque au film de Ang Lee.

Dommage, car avec un tel sujet, il y avait matière à faire un divertissement dans les règles de l’art.

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