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HUNGER GAMES, film bon enfant – Critique

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Avec déjà plus de 300 millions de dollars de recettes, Hunger Games est bien parti pour se transformer en franchise à succès. Mérité ? Oui et non.

Des jeunes obligés de s’entre-tuer, cela rappelle curieusement un certain film asiatique. Certes, Hunger Games se base avant tout sur le livre éponyme, mais comment ne pas penser au Battle Royale de Kinji Fukasaku sorti en 2001. Pourtant l’œuvre de Gary Ross s’en éloigne fondamentalement par sa différence de traitement à la fois des personnages et de sa mise en scène.

Ici pas de violence exacerbée, de giclé de sang, Hunger Games est avant tout un film destiné à un public adolescent. Le film se divise en deux temps. Une première partie s’intéresse avant tout à l’aspect « jeu ». On apprend les règles, on découvre les participants, les spectateurs. Nulle présence de tension due à une mort proche. Nous sommes dans le luxe, l’abondance, la félicité. L’esthétique sublime le film et les décors sont impressionnants. Le Capitole de Panem dénote parfaitement avec le district 12 d’où est originaire Katniss. Décor et costumes semblent tout droit sortis d’un esprit Burtonien, il n’y a qu’à voir les tenues de Effie Trinket, exubérante au possible.

Puis le jeu commence et c’est là que le bât blesse. Public jeune oblige, Hunger Games reste assez « bon enfant ». Certes il y a des combats, des morts, mais Gary Ross filme de la même manière tout le long du film. Si le rythme convient durant la première partie d’Hunger Games, cela devient plat une fois le jeu lancé. Là où la tension devrait être crescendo, on se surprend à suivre le jeu en oubliant presque qu’il y a des morts, tel un spectateur tout droit sorti du Capitole. Une sorte de routine s’installe et même le combat final ne relève pas vraiment l’intérêt. Des jeunes qui s’entre-tuent ? Oui et alors ?

Au niveau du traitement des personnages, respectant le livre, le film suit l’aventure de Katniss et seulement elle. Jennifer Lawrence crève l’écran tant par son charme que par sa force de caractère. Les seconds rôles ne servant que de faire-valoir, difficile de faire sa place sur scène. Chacun se contente de faire son travail, ni plus ni moins, mais le tout manque cruellement de charismes, le groupe de « méchants gamins » en tête, aussi effrayants qu’une mouche fatiguée. Enfin, sauf  Woody Harrelson, dans son rôle de mentor alcoolique, ponctuant ses scènes de traits d’humour fort bienvenu.

Au final Hunger Games se révèle un bon divertissement, mais dont le traitement aurait pu être bien plus rythmé, notamment durant la phase du jeu proprement dit. Espérons que ce défaut soit rattrapé lors du second volet.

Allan

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Note finale

  1. Pour ma part, j’ai vu le film avant de lire les livres. J’ai vraiment adoré le film, j’ai donc couru chez mon libraire pour acheter les bouquins. Une fois le premier livre entamé je n’ai plus pu m’arrêter. On est directement pris dans ce monde futuriste et dans l’histoire de Katnyss.

  2. Pour ma part, j’ai vu le film avant de lire les livres. J’ai vraiment adoré le film, j’ai donc couru chez mon libraire pour acheter les bouquins. Une fois le premier livre entamé je n’ai plus pu m’arrêter. On est directement pris dans ce monde futuriste et dans l’histoire de Katnyss.

  3. Quoiqu’il en soit The Hunger Games était le grand retour du grand Donald Sutherland (qui fait un rôle assez petit par rapport au reste, mais qui garde toujours sa classe et énergie!)D’ailleurs, il y aura une soirée hommage pour lui le samedi 9 juin à  Champs-Elysées Film Festival : http://www.champselyseesfilmfestival.com/ !