Membre du jury du 8ème festival du film policier de Beaune, l’acteur Melvil Poupaud (Conte d’été, Le Temps retrouvé, Un conte de Noël, Mystères de Lisbonne, Laurence Anyways, Tête baissée) nous a accordé une interview sur la façon dont il aborde son métier.
Festival du film policier oblige, j’ai demandé à Melvil Poupaud s’il avait parfois l’impression d’enquêter sur son personnage au travers du scénario afin d’en trouver la « vérité. »
Loin d’une vision du jeu « actor studio », Melvil Poupaud essaye plutôt de mettre en avant la part intuitive de l’acteur, évoquant une sorte de lâcher-prise une fois les aspects techniques (marques, déplacements, mouvements de caméra, etc.) sont assimilés.
A la frontière entre incarnation et possession, le jeu devient une expérience de dissociation mentale. Dans le premier extrait, Melvil Poupaud parlait du « look » du personnage comme un bon moyen d’oublier en partie qui on est. Ici, il détaille la technique du « blocking » (exprimer ses émotions aux travers d’objets qu’on manipule), qu’il a découvert avec Raoul Ruiz.
Enfin, j’ai voulu revenir avec lui sur son rôle de trafiquant de drogue en prise avec la prostitution de mineurs dans Tête baissée de Kamen Kalev, un personnage qui m’avait semblé laisser transparaître un charme aristocratique bien loin du cliché de gangster dont on a l’habitude.
Texte et vidéo, Thomas Coispel
Interview réalisé grâce à Le Public System Cinéma, en partenariat avec CanalSat et 13èmerue